Cette image a été publiée (sans le masque sur les yeux !) dans le dernier numéro d’Isère Magazine , la revue mensuelle du Conseil Général de l’Isère, pour illustrer un article sur le Plan d’Elimination des Déchets Ménagers. Accompagné d’un contrôleur, cet homme enfreint de nombreuses règles et prend des risques pour sa santé, sa sécurité et celle de son entourage. Les Bennes sont équipées de lève-conteneur, ce n’est pas pour rien et cela permet d’éviter les accidents musculaires en levant les bacs à la main ! Quant à fumer devant des déchets recyclables (papier, carton, plastique) c’est prendre le risque de mettre le feu au camion ou à l’usine qui recevra tout à l’heure des déchets en début de combustion !!
Tata-Zéro accident (DR)
Cette image a été publiée dans Le Monde pour illustrer un article consacré à l’empire Tata. Au-delà de son caractère d’ordre, elle prouve que l’excellence n’est plus, désormais, l’apanage de l’occident.
Il est de plus en plus fréquent d’entendre, à l’issue des “grands procès”, certains médias, certains militants, certaines familles, s’indigner de voir le coupable qui vient d’être condamné, faire appel de cette décision. Les motifs invoqués sont bien souvent les suivants:
« il devrait avoir honte »
« c’est scandaleux, il veut échapper à sa condamnation »
« il ne va pas encore remuer cette histoire »
« il compte sur la justice de classe pour l’absoudre »
« comment pouvons-nous faire notre travail de deuil ? »
etc, etc…
C’est le cas aujourd’hui, après le jugement condamnant TOTAL dans l’affaire Erika et la décision de cette entreprise de faire appel.
Naufrage de l’Erika (DR)
1°) TOTAL a commis une faute. En cherchant à économiser au-delà du raisonnable sur les coûts de transport de ses fuels, il a pris le risque d’affréter des bateaux poubelles. C’est un risque qu’il connaissait, puisque TOTAL ne peut pas être sans ignorer l’existence d’une flotte de navires en mauvais état et munis de pavillons de complaisance.
2°) En matière de sécurité, il est d’usage constant qu’un entrepreneur ne peut pas accorder une confiance aveugle aux affirmations de conformité que lui donne un fournisseur ou un sous-traitant. En l’espèce, TOTAL ne pouvait accorder confiance à l’armateur de l’Erika. (Je suis assez bien placé pour le savoir, ayant eu à gérer un cas d’accident mortel du travail causé par une machine certifiée conforme par son importateur et jugée, à postériori, dangereuse et non conforme, par l’organisme de certification).
3°) Pour assumer ses obligations, TOTAL avait besoin d’une attestation de conformité délivrée par un organisme tiers et agréé, en l’occurrence dans le cas présent, la Société RINA.
4°) Cette attestation s’est révélée mensongère. Sauf à mettre en évidence une complicité entre TOTAL et RINA, il est impossible d’imaginer qu’une entreprise puisse mettre en doute les dires d’un organisme de contrôle. On ne peut pas faire contrôler un organisme de contrôle par un autre organisme de contrôle !!
5°) Si TOTAL fait appel, c’est bien pour que la responsabilité de l’organisme de contrôle soit reconnue haut et fort et AVANT celle de l’utilisateur final.
6°) Faire appel est un DROIT reconnu à celle des parties qui n’est pas satisfaite d’un jugement, voire à toutes les parties (prévenu, parties civiles, procureur, …). Ce DROIT est totalement indépendant des notions de bienséance, de morale ou de politiquement correct, …
7°) Faire appel a le mérite de faire avancer la jurisprudence. Si RINA est condamné plus lourdement en appel, comme le souhaite TOTAL, la cause de l’environnement en sera, de toutes façons, bénéficiaire. Mais la présentation des faits devant l’opinion en sera moins “porteuse”: RINA n’est pas TOTAL !
8°) Il y a autant de probabilités que le jugement d’appel confirme le premier jugement, ou qu’il le renforce, ou qu’il le modifie en assouplissant la responsabilité pénale de TOTAL. On ne devrait pas avoir à le dire, mais la justice n’est pas “de classe” quand elle condamne le pauvre, et “juste” quand elle condamne le riche. Elle est la justice, avec ses hauts et ses bas …
9°) TOTAL commet une nouvelle erreur, une nouvelle faute, en contestant, lui aussi, le droit de faire appel des parties civiles et en leur “achetant” leur silence en échange du paiement dès à présent des dommages et intérêts.
10°) Le futur nouveau procès de l’Erika sera, tout autant que le premier, porteur de progrès pour la cause de l’environnement.
11°) Je ne peux éviter de souligner que les “commentaires” de sortie de tribunal font également souvent référence à l’absence d’excuses, de contrition, de la part du condamné, ce qui justifierait la lourdeur de la peine et/ou l’immoralité d’un appel. Qui peut prétendre savoir ce qu’un condamné peut ressentir et penser ? Quant au travail de deuil, il n’a pas à être lié à une condamnation (perçue comme une sorte de vengeance différée, assurée par le bras armé de la justice), car comment faire ce travail si l’accusé est relaxé, déclaré irresponsable, voire absent … ?
“Un tribunal du nord de l’Afghanistan a condamné à mort mardi 22
janvier, un journaliste afghan détenu depuis octobre pour “blasphème”. Perwiz
Kambakhsh, âgé de 23 ans, a été jugé, à huit clos, sans avocat, par le tribunal
de la province de Balkh (nord). Il a été arrêté le 27 octobre 2007 pour avoir,
selon le jugement, distribué à ses camarades d’université un article “insultant
pour l’islam et interprétant de manière erronée des versets du Coran”.
L’article incriminé porte sur l’interprétation de versets du Coran sur les
droits de la femme. Etudiant à l’université de Balkh et reporter dans un
journal local, Jahan-e Naw (Nouveau Monde), il a fait appel de sa
condamnation”. (AFP.)
Ce cas rejoint, en raison du contenu même des idées qui sont défendues par leurs auteurs respectifs, celui de Kareem Amer, jeune blogueur égyptien condamné à rester encore trois ans en prison. Pour quelques informations supplémentaires, voir Reporters Sans Frontières qui, je le souhaite, ouvrira une pétition pour Perwiz, comme pour Kareem.
Le constructeur indien Tata annonce la production d’une voiture de qualité, mais à un prix accessible pour plusieurs centaines de milliers d’individus.
Pour sûr, il y a quelques raisons de s’interroger en termes d’environnement. Encore faut-il savoir comment s’interroger. Certains lecteurs du “Monde” ( Eh oui, du “Monde” !!) sont allés jusqu’à écrire ça:
“ »la planète a t’elle besoin de 500 millions de machines polluantes de plus ? »”
ou ça:
“ »ce qu’il faut faire dans ce pays, c’est interdire les voitures individuelles »”
N’est-ce pas, ni plus ni moins, du RACISME ? A nous les belles autos dont on abreuve nos journaux et nos télés, à eux le transport en commun ou la marche à pied s’ils n’en ont pas les moyens !
Et ce raisonnement sera valable pour TOUS les produits de notre société de consommation qui ne manquera pas de devenir leur société de consommation. Et de quel droit le leur interdire ? Et de quel droit imposer à une partie du monde un développement différent de celui que l’Occident s’est généreusement accordé ?
Splendide question pour les écologistes qui ont à imaginer des schémas de développement MONDIALISES, alors même que toutes leurs théories visent à dénoncer la mondialisation !!
Car il est bien certain que mes petits gestes quotidiens ne suffiront pas à provoquer un grand changement:
récupérer mon eau de pluie (je le fais),
composter mes déchets organiques (je le fais),
changer mes ampoules électriques pour des “basse consommation” (c’est fait),
débrancher mes appareils électriques (j’ai installé des prises télécommandées pour fermer d’un coup mon équipement TV HiFi et mon équipement informatique),
éviter de prendre la voiture (je marche, je marche …),
…
Dans dix ans , il y aura deux à trois millions de Nano ! L’Inde a un parc automobile correspondant à 8 voitures pour 1000 habitants. L’Allemagne possède 450 voitures pour mille habitants.
Afin d’obtenir le même ratio, l’Inde doit passer de 8 millions de véhicules à 450 millions !!!!! !
Tata Nano (DR)
N’est-il pas urgent de parler de gouvernance mondiale ? de faire des propositions constructives et réalistes respectant les droits et devoirs de chaque pays ?
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