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Retraite bolivienne

Le débat sur les retraites, qui anime la France depuis plusieurs mois, se caractérise de part et d’autre par la pauvreté et la simplification parfois outrancière des arguments. On n’est pas là pour réfléchir, mais pour échanger des slogans !

Depuis quelques jours, il en est un nouveau, venu de Bolivie. Ce pays, pauvre mais “en voie de développement”, débat actuellement avec ses organisations syndicales d’un abaissement de l’âge de la retraite. Cette information fait florès sur de nombreux blogs militants qui, bien sûr, reconnaissent que la Bolivie n’est pas la France, mais affirment que cet exemple justifie les luttes ouvrières. La Bolivie envisage (la chose n’est pas encore faite) d’abaisser l’âge de la retraite de 65 ans à 58 ans.

Pour que cette info ne soit pas une simple désinformation, il serait souhaitable de préciser que l’espérance de VIE d’un bolivien est de 65,7 ans (2008, Banque Mondiale), ce qui veut dire qu’actuellement un bolivien moyen ne touche sa retraite que pendant huit mois après avoir cessé de travailler.

Il n’est donc que justice que l’âge de départ soit avancé, grâce en soit rendue à Evo Moralès.

En France, l’espérance de vie (mêmes sources) est de .. 81,5 ans, ce qui veut dire que l’on peut bénéficier actuellement de sa retraite pendant … 21,5 années en moyenne après avoir cessé de travailler. Ce chiffre sera abaissé à 19,5 années après mise en œuvre intégrale des nouvelles dispositions. On est encore loin des 7 années qui seront peut-être accordées aux boliviens. L’honnêteté justifierait de le dire !

Evo Moralès (DR)
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Histoire de foules et de solidarité

Ce post est impérativement à relier au précédent (/Au-lieu-des-manifs-…-un-projet-politique), sous peine d’incompréhension.

Parmi les “enseignements” qui sont tirés des nombreuses manifestations contre la réforme des retraites, il en est un qui veut croire en la naissance de nouvelles solidarités ou le renforcement de solidarités intergénérationnelles préexistantes.

Il est, en tous les cas, une solidarité qui ne s’est guère exprimée: c’est la solidarité entre français de diverses origines. La série de photos qui suit (captée sur internet dans l’ordre d’apparition sur requête) en fait la démonstration. Les photos de manifs sont suivies de photographies de foules toutes aussi parisiennes, celles du métro. A l’évidence, il ne s’agit pas de la même France …. où est l’erreur ?

Manif pour la retraite à 60 ans (DR)
Manif pour la retraite à 60 ans (C)SIPA
Manif pour la retraite à 60 ans (C)Julien Nibeaudeau Roffet
Manif pour la retraite à 60 ans (C)SIPA
Manif pour la retraite à 60 ans (DR)




Foule de métro (C)Patrick Kovarick-AFP
Foule de métro (C)Fred Dufour-AFP
Foule de métro (C)Reuters
Foule de métro (C)LCI

Merci aux photographes dont j’ai capté les images.

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Les ouvriers d’Asie se révoltent ?

Dans son édition du 10 août 2010, Le Monde a publié un éditorial d’une rare indigence. Sous le titre « Bonne nouvelle: les ouvriers d’Asie se révoltent », il y est question des luttes sociales en Chine et au Bangladesh, prenant pour exemple les salariés de Foxconn et de Honda ou les ouvriers du textile.

Faisant appel à un marxisme de collégien (ou tel un tract du Nouveau Parti Anticapitaliste), la rédaction veut nous persuader que la capacité de la classe ouvrière à se révolter n’est pas morte et qu’elle met fin à l’illusion des économistes et des chefs d’entreprises occidentaux qui voyaient en Asie un réservoir inépuisable de main d’œuvre.

Dans les faits, tout d’abord, la révolte justifiée de quelques milliers d’ouvriers n’est pas la révolte d’une classe ouvrière. Et ils sont encore plusieurs centaines de milliers de paysans à quitter leurs terres pour se vendre sur les chantiers des grandes villes. Ils sont encore plusieurs milliers à être rejetés, sans dire un mot, lorsque les chantiers sont achevés (JO ou Expo Universelle) ou lorsque la crise frappe la construction.

Mais admettons que ces révoltes soient l’hirondelle qui fait le printemps et qui annonce un temps nouveau pour la classe ouvrière. Marx n’y sera pour rien, qui n’a fait qu’écrire une explication des luttes économiques et sociales en contrepoint de celle d’Adam Smith, l’un voyant en blanc ce que l’autre voit en noir ! Il est d’une évidence absolue que la montée de la richesse dans les pays d’Asie entraîne déjà et entraînera davantage encore une évolution du niveau de vie de la population. Et seules des caricatures d’économistes ou de capitalistes, comme savent en produire les marxistes naïfs, ont pu s’imaginer que les masses asiatiques seraient soumises à perpétuité !

Le niveau de vie s’élève et s’élèvera, la qualité des produits s’améliore et s’améliorera, la sécurité des installations et des process grandit et grandira, l’environnement gagne déjà à être respecté et le sera davantage encore, et cela nous amène à la seconde partie de cet éditorial.

Où il est dit que la résultante de ces conflits (l’augmentation des salaires) est une bonne nouvelle économique et morale. Parce que la mondialisation ne peut être durable que si elle est équitable et parce que l’augmentation du coût salarial va rendre la délocalisation des emplois occidentaux de plus en plus coûteuse. Ce qui protègera nos emplois et permettra à nos industries de vendre “des sacs à mains et des automobiles”.

Que faut-il admirer le plus ? l’optimisme béat de cet éditorial ou sa naïveté ?

Les travailleurs chinois, indiens ou bengalis ne travaillent pas pour sauver nos emplois, mais pour capter l’essentiel de l’activité industrielle mondiale. Qu’ont-ils à faire de nos sacs à main, nécessairement de luxe, et qui ne satisferont que l’extrême-bourgeoisie de leurs pays ? De même, qu’ont-ils à faire de nos voitures que, dans un ou deux couples d’années, ils auront remplacées par les leurs ?

La mondialisation, ça ne se résume pas à la délocalisation ! La mondialisation de l’économie, en marche depuis les routes de la soie, de l’encens, du sel, (ce n’est donc pas d’aujourd’hui), c’est une rationalisation des circuits commerciaux: matières premières, fabrication, distribution, ventes. La délocalisation des entreprises occidentales vers l’Asie est sans doute le chant du cygne de ces entreprises.

Demain, nous aurons en tête de pont les entreprises capitalistes indiennes, chinoises. Avec elles, elles auront la force de travail par le nombre et par la jeunesse (nous, nous serons vieux et lutterons encore contre l’immigration clandestine), elles auront la capacité d’inventer et de TOUT remettre en cause (regardez donc cette histoire de bus géant (http://www.umiwi.com/video/detail1541) en 3D), elles auront les matières premières qu’elles exploiteront sur place ou bien en Afrique ou bien en Amérique Latine, elles auront l’eau, elles auront les terres agricoles, elles auront les énergies alternatives. Et nous n’aurons que nos paysages et nos monuments que des tour-operators asiatiques feront visiter comme vestiges de l’Ancien Monde, après en avoir âprement discuté les conditions financières.

Qui est l’auteur de cet éditorial simpliste ? Pas le service économique, espérons-le ? Alors, le Service Politique abandonné aux mains de quelques stagiaires d’été ? Le service minimal d’été n’excuse pas tout et la pauvreté de ce texte fait honte au lecteur fidèle.

Ouvriers chinois en Côte d’Ivoire (DR)
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L’Afrique et les Objectifs du Millénaire

La publication d’un rapport ou de statistiques permet de faire le point sur des données globales et d’aider à trier parmi les opinions. Ainsi de l’Afrique. Est-elle “mal partie” (René Dumont en 1962), “maudite” (Cinquante-ans-d-indépendances) ou “bien partie ” (http://www.leaders.com.tn/article/pour-son-second-cinquantenaire-l-afrique-noire-est-bien-partie) ? Le rapport d’étape des OMD (http://www.un.org/fr/millenniumgoals/pdf/report2010.pdf), Objectifs du Millénaire pour le Développement (ONU), publié le 16 juin, autorise quelque analyse.

(C)OMD

Huit objectifs (http://www.ecoloinfo.com/2010/02/05/le-temps-presse-8-grands-realisateurs-tournent-le-film-8/), s’était donné la communauté internationale, afin de favoriser le développement des pays laissés pour compte. L’objectif N° 1, “Eradiquer l’extrême pauvreté et la faim” est, paraît-il, globalement atteignable. La crise a,certes, entraîné un ralentissement des progrès, mais la monde reste capable d’atteindre la cible qui est de réduire de moitié la proportion de population dont le revenu est inférieur à 1 $ par jour.

1 $ ou 1,25 $ ??. Car les tableaux qui suivent parlent de 1,25 $. Est-ce pour tenir compte de l’inflation ? Toujours est-il que l’Afrique Subsaharienne, celle qui nous intéresse aujourd’hui, avait 58 % de sa population qui vivait avec moins de 1,25 $/j en 1990. Il n’y en a que 51 % en 2005.

De plus, parmi tous ces gens qui vivent avec moins de 1,25 $/jour, il faut savoir que le revenu moyen était de 0,92 $ (- 26 %) en 1990. Ce revenu moyen est de 0,99 $ en 2005.

En matière d’emploi, en 1998, 82 % des travailleurs ne disposaient que d’un emploi précaire, c’est à dire qu’ils étaient soit à leur propre compte, soit au service de familles, mais non rémunérés. En 2008, cette proportion est encore de 75 %.

Certes, ce ne sont pas de pareils revenus qui peuvent bien contribuer à une nourriture suffisante. En 1990-92, 31 % de la population était dénutrie. En 2005-07, la proportion n’est plus que de 26 %. Malheureusement, les indicateurs actuels montrent que la crise alimentaire de 2009-10 fait très probablement remonter ces chiffres. Un enfant sur quatre de moins de 5 ans souffre d’insuffisance pondérale, ceux des zones rurales ayant deux fois plus de “chance” de souffrir d’insuffisance pondérale. Cette inégalité est également ventilée selon la richesse du groupe ou de la famille. Parmi la fraction des 20 % de la population la plus riche, il y a moins de 20 % d’enfant de moins de 5 ans qui soient dénutris. Mais parmi les 20 % de la population la plus pauvre, ce sont plus de 35 % des enfants de moins de 5 ans qui sont dénutris.

L’objectif N° 2 des OMD vise à “Assurer l’éducation primaire pour tous les enfants” et, au niveau mondial, l’espoir d’atteindre cet objectif diminue. En Afrique Subsaharienne, en 1999, le taux de scolarisation en primaire était de 58 %. Il est de 76 % en 2008, ce qui signifie qu’en moyenne, un enfant sur quatre n’est nullement scolarisé. Si cet enfant est une fille, que son entourage est pauvre et qu’elle vit en milieu rural, elle accumule les mauvais points et a peu de chance de pouvoir aller à l’école.

L’objectif N° 3 consiste à “Promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes“. Qu’en est-il en matière de scolarité pour l’Afrique Subsaharienne ? En 2008, pour 100 garçons scolarisés en primaire, il y a 91 filles. Pour 100 garçons scolarisés en secondaire, il y a 79 filles. Et pour 100 garçons scolarisés en enseignement supérieur, il y a 67 filles. Car la pauvreté d’abord est un obstacle à l’éducation des filles les plus âgées.

Les hommes sont plus nombreux à avoir un emploi rémunéré, les femmes sont reléguées dans les emplois subalternes et précaires, elles sont sur-représentées dans le secteur informel où n’existent ni sécurité ni avantages sociaux. Les emplois de haut niveau sont réservés aux hommes. Et si les femmes accèdent parfois au pouvoir politique, ce n’est qu’à la condition que des mesures spéciales les y aident (quota).

L’objectif N° 4 des OMD a pour but de “Réduire la mortalité infantile des enfants de moins de 5 ans de 2/3 entre 1990 et 2015“. Ce taux était de 184 décès pour mille enfants de moins de 5 ans en 1990. Il est de 144 pour mille enfants en 2008. En Afrique Subsaharienne, autant dire que l’objectif est inatteignable !

Améliorer la santé des mères et réduire de 3/4 le taux de mortalité maternelle“, tel est l’objectif N° 5. En 1990, 41 % des accouchements se pratiquaient avec un personnel soignant qualifié. En 2008, ce sont 46 % des accouchements: faible évolution. Là également, la richesse décide de tout. En Afrique Subsaharienne, parmi les 20 % de femmes les plus pauvres, il en est 55 % qui sont examinées au moins une fois pendant leur grossesse. Parmi les 20 % les plus riches, elles sont … 85 % à être examinées au moins une fois.

Autre chiffre: le nombre de naissances pour mille filles de 15 à 19 ans. Il était de 124 en 1990, de 119 en 2000 et de 121 en 2007, autant dire qu’il ne bouge pas et que la contraception reste largement inexistante. Pour comparaison, dans l’ensemble des régions développées du monde, ce chiffre est de 23 pour mille en 2007.

L’objectif 6 vise à “Combattre le VIH, le paludisme et autres maladies” pour d’ici à 2015 enrayer la progression du VIH et inverser la tendance.

Assurer un environnement durable“; tel est l’objectif 7. En Afrique Subsaharienne, toujours, seuls 49 % de la population avaient un accès à une source d’eau améliorée. Ils sont 60 % en 2008. Par contre les installations sanitaires restent aujourd’hui encore un réel problème. Les utilisateurs d’installations sanitaires améliorées représentaient 28 % de la population en 1990, ils sont .. 31 % en 2008 c’est à dire aucun progrès.Les utilisateurs d’installations non améliorées et d’installations collectives totalisaient 36 % en 1990 et 42 % en 2008. Enfin, les pratiquants bien malgré eux de la défécation à l’air libre représentaient 36 % de la population en 1990 et encore 27 % en 2008.

La population urbaine d’Afrique Subsaharienne vit pour 70 % (en 1990) et encore 62 % (en 2010), dans des taudis ou bidonvilles.

Dernier objectif, le N° 8, qui vise à “Mettre en place un partenariat mondial en consacrant 0,7 % du Revenu National Brut à l’aide au Développement (APD)“. Ont atteint ou dépassent ce chiffre, le Danemark (0,83), le Luxembourg (1,0), les Pays-Bas (0,80), la Norvège, la Suède (1,01 %). La France se situe entre 0,44 et 0,48 %, l’Allemagne à 0,40, l’Autriche 0,37, le Portugal 0,34, la Grèce 0,21 (on est rassurés, ce n’est pas là qu’elle a dilapidé ses finances !) et l’Italie, bonne dernière avec 0,20 %.

Tous ces chiffres concernent l’Afrique Subsaharienne, c’est à dire, pour l’ONU, tous les pays africains au sud du Sahara, donc y compris l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique du Sud. En clair, c’est toute l’Afrique sauf la bande qui va de la Mauritanie à l’Egypte.

Donc, dans cette Afrique Subsaharienne, il y a le Mali, classé 178° pays sur 182 par la même ONU en ce qui concerne le développement humain. Compte tenu de cette extrême pauvreté, il est certain que tous les chiffres applicables au Mali se situent dans la partie la plus défavorable de la fourchette. Et pourtant Amadou Toumani Touré, Président du Mali, (Le Figaro, 29/06/2010) attend beaucoup de la découverte de pétrole dans le nord du pays (en plein dans cette zone où s’agitent AQMI et autres trafiquants). Il considère le pétrole comme une bénédiction car les richesses qu’il apportera permettront de pacifier la région (est-ce certain ?), de créer des écoles, des dispensaires, bref d’atteindre les Objectifs du Millénaire au moins en ce qui concerne l’eau, la santé et l’éducation. Mais il voit aussi le pétrole comme une malédiction (gestion non transparente, atteintes à l’environnement, ..) et pour cela veut s’inspirer de la gestion de son fonds pétrolier par la Norvège.

Dans un récent entretien sur France O (http://www.la1ere.fr/infos/actualites/afrique-aminata-traorele-choix-du-modele-economique-ne-nous-a-jamais-ete-laisse_25901.html), Aminata Traoré ne prend pas position au sujet des chiffres des OMD. Elle s’élève juste contre une analyse qui voudrait déduire de la moindre souffrance de l’Afrique dans le contexte de crise que tout va bien et que le continent est en passe d’émerger. Les chiffres précédents le prouvent encore, Aminata Traoré le dit bien: « Tout cela ne signifie pas pour autant davantage de prospérité, de paix et de respect pour les africains ». Aminata Traoré considère que « l’Afrique s’est laissée dicter un agenda qui n’a rien à voir avec les besoins des africains, dans les domaines de l’emploi, de l’environnement, de l’alimentation, de l’éducation, … Il faudrait que l’Afrique fasse le choix de SON modèle économique et mette un terme au modèle prédateur qui met à sac le continent ».

Aminata Traoré (DR)

Enfin, dans une récente interview du Monde (24/06/2010), c’est Pascal Lamy, le Directeur Général de l’OMC, qui apporte un autre point de vue. Lui non plus ne parle pas directement des résultats d’étape des OMD, mais il s’en inspire quand il souligne la diminution de la pauvreté grâce à l’ouverture des marchés et à la mondialisation. Il s’en inspire quand il souhaite la conclusion des négociations de Doha et la conclusion d’accords mondiaux et non plus bilatéraux, car ce ne sont pas ces accords qui pourront résoudre les questions des barrières tarifaires ou des subventions agricoles. « Il faut que les pays en développement puissent mieux valoriser leur potentiel agricole ». Il s’en inspire encore quand il souligne que l’Europe est très pessimiste en matière de mondialisation, et peut-être avec raison. « Pour maintenir son modèle social, sans doute le meilleur, elle a besoin de croissance et de démographie. Elle n’a aucune des deux. Il lui faut donc soit renoncer à ce fameux modèle social, soit accepter l’immigration, soit faire des réformes de structure qui augmentent le potentiel de croissance. Plus facile à dire qu’à faire ! » Il s’en inspire enfin lorsqu’il dit que la réduction de la pauvreté n’est pas suffisante. Si l’on veut que le politique remplace l’économique (voire le financier et le spéculatif) en matière de développement mondial, il faut aussi lutter contre les inégalités et accorder plus d’attention à la redistribution supranationale, c’est à dire … donner au moins les 0,7 % du PIB prévus par les OMD !

Pascal Lamy (C)Weforum+Swiss Image+Rémy Steinneger

En conclusion, l’Afrique noire subsaharienne a encore beaucoup de chemin à faire. L’y aider est indispensable et relève d’une solidarité beaucoup plus internationale, en tout cas beaucoup plus européenne qu’elle ne l’est actuellement. Il est intéressant de constater que des questions comme le pétrole (son coût, son exploitation, le peak oil, ..), la santé (palu, hygiène, salubrité, ..), l’émigration et l’immigration (qualitative et quantitative, pour quelle reconnaissance, ..), sont des questions récurrentes lorsque l’on parle du développement solidaire. Ce n’est pas pour rien que ce blog a choisi ces thèmes.

Aminata Traoré ne croit pas au “marché”. ATT et Pascal Lamy y croient. Mais tous se rejoignent pour dire que la France seule ne peut plus grand chose pour l’Afrique. Au contraire, c’est elle qui a besoin de l’Afrique, c’est elle qui doit jouer la carte de l’amitié et de la solidarité si elle ne veut pas que la Chine n’écrive qu’une nouvelle étape de l’exploitation de l’Afrique.