Issu d’une famille de gens de robe établie à Saint-Marcellin, enseignant, écrivain, historien du Dauphiné, conférencier, Paul Berret est un spécialiste de Victor Hugo dont il connaît particulièrement La Légende des siècles et Les Châtiments, deux œuvres qui lui ont donné motif à d’importantes éditions critiques. Il a beaucoup écrit au sujet du Dauphiné, sa seconde passion, qu’il étudie en amateur, citant ainsi fréquemment Saint-Marcellin et sa région. Paul Berret est né le 12 avril 1861 à Paris. Il est décédé le 4 septembre 1943 à Saint-Vérand, où il est inhumé.
Quelles sont les références de ses travaux concernant le Dauphiné ?
Ouvrages
– 1903 Contes et légendes du Dauphiné
– 1904 Les Sept Merveilles du Dauphiné
– 1906 Au pays des brûleurs de loups, légendes et contes du Dauphiné
– 1937 Sous le signe des Dauphins
Articles
– « Le Dauphiné des Dauphins », Bulletin de la Société de géographie de Lille, février 1901.
– « Le Dauphiné inconnu », Bulletin de la société normande de géographie, 1er cahier de 1903.
– « Histoire administrative du Dauphiné sous les Dauphins », Le Bassin du Rhône, 1re année, n° 2, novembre 1909.
– « Victor Hugo et le Dauphiné, une source des Misérables », Les Humanités – classe de grammaire, 1937.
– « Victor Hugo dans les Alpes et en Dauphiné ‒ discours de réception à l’Académie Delphinale », Bulletin de l’Académie Delphinale, 6e série, t. 8, 1937.
– Plusieurs articles dans la revue (bimensuelle, mensuelle ou bimestrielle selon les époques) Les Alpes : industrie, tourisme, lettres, histoire, dont : « Brûleurs de loups », n° 7, avril 1925 ; « André, fils du Dauphin Humbert II, est-il tombé dans l’Isère du haut de la tour du château de Beauvoir ? », 1927 ; « Saint-Marcellin », 1928 ; « Meubles dauphinois », n° 55, avril 1929 ; « Le Dauphiné » [compte rendu d’un ouvrage de Robert de la Sizeranne – 1866-1932], n° 56, mai 1929 ; « Le patois en Dauphiné », n° 72, septembre 1930 ; « Saint-Antoine », n° 74, novembre 1930 ; « La comtesse de Die », n° 79, avril-mai 1931 ; « Les femmes de Savoie », n° 83, septembre-octobre 1931.
– Articles dans la presse régionale dauphinoise (La Dépêche dauphinoise, Vie alpine) à la fin de sa vie.
– Essai sur les églises de Saint-Véran et Quincivet : série d’articles parue dans l’Écho paroissial de Saint-Vérand en 1937-1938.
Textes littéraires
– Le Dauphiné : choix de textes précédés d’une étude, Paris, Laurens, 1922.
– Le Siège de Saint-Marcellin (1554-1908), Saint-Marcellin, Imprimerie du Mémorial, 1908 (pièce de vers éditée en brochure).
– 1902 : Le Pays saint-marcellinois : discours prononcé le 31 juillet 1902, Saint-Marcellin, Imprimerie Barbier-Durozier.
Voici ce que Paul Berret disait de Saint-Marcellin lors d’une conférence publique faite à la Société Normande de Géographie le 30 novembre 1902. Cette conférence a été publiée dans le 1er Cahier de 1903 de cette Société. Les premières publications de Paul Berret, articles de revues ou ouvrages édités, consacrées au thème du Dauphiné datent de 1901 à 1903. Ce texte exprime donc l’un des plus anciens jugements de l’auteur sur la ville-centre de son Dauphiné.
« … Tous les voyageurs ont été frappés, et c’était réel il y a quelque cinquante ans, de l’aspect italien qu’offre Saint-Marcellin, avec ses toits plats de tuiles rouges, ses balcons à terrasse du coté du ravin de la Cumane et ses maisons souvent peintes en gris ou en rose. La ville, aujourd’hui moins bariolée, se présente encore fort avantageusement aux yeux du voyageur, claire, pittoresque et coquettement étagée, quand on l’aperçoit du haut du grand viaduc que traverse le chemin de fer pour y accéder.
Malheureusement, l’aspect intérieur ne vaut pas ce premier panorama. On peut dire qu’il ne reste rien de Saint-Marcellin qui fut le cœur du Dauphiné. Cinq fois prise d’assaut, trois fois brûlée de fond en comble, ravagée par la peste et les démolitions, la ville ne conserve de son passé qu’un clocher de style roman. Mais l’ancien siège du Parlement delphinal n’est plus que l’ombre de lui-même. Qui se douterait à voir ses rues paisibles, à peine peuplées de 3000 habitants, qui se douterait de son ancienne gloire, et que ce fut là, sous Henri IV, que la noblesse de tout le Dauphiné discuta, dans ses Etats-Généraux, le problème de l’impôt individuel ou réel, et obtint du roi cette concession révolutionnaire, qu’il serait perçu sur les terres et non sur les personnes.
De tous ses sièges, Saint-Marcellin n’a gardé que la réputation d’être la ville du Dauphiné où l’on mange le mieux. … »
Paul Berret a-t-il modifié son jugement ?
Paul Berret a terminé sa vie à Saint-Vérand (Isère) où il était propriétaire d’une grosse maison dauphinoise, au Vernas. La dernière famille propriétaire de cette maison est celle de Yves Micheland, lequel nous a remis un texte de Paul Berret. Ce texte est un brouillon d’article consacré à Saint-Marcellin et ses environs. Il est rédigé à la plume, à l’encre violette, en majorité sur des pages volantes d’un carnet (17 X 22 cm). Ces pages sont classées par des lettres (A à Z) et le texte comporte divers renvois.
Nous ignorons si ces notes ont fait l’objet d’une publication, mais cela est peu probable, ainsi qu’en convient son biographe Michel Jolland (cité ci-dessus). Pour mémoire, la dernière apparition publique de Paul Berret date du 14 juillet 1940. Il faut noter que Paul Berret a nécessairement rédigé ce texte moins de huit mois avant son décès. En effet, certains feuillets sont écrits au verso d’un courrier originaire de la Société des Ecrivains Dauphinois, signé de Maurice Caillard, Trésorier, et daté du 10 janvier 1943.
En dernière extrémité de son texte, Paul Berret cite divers évènements dont la chronologie n’est pas respectée et dont l’importance est très variable, ce qui donne à l’ensemble un caractère d’inachevé. Il en est de même de la liste, à l’évidence provisoire, de personnalités dont Paul Berret envisageait de raconter le lien qui les rapprochait de Saint-Marcellin.
Ce texte est donc l’un des derniers, voire le dernier texte rédigé par Paul Berret. L’orthographe des noms propres a été respectée. Quelques vraies fautes (d’accord notamment) ont été corrigées : il s’agit d’un texte préparatoire ! Par contre, les noms de lieux qui, parfois, dissonent d’avec l’appellation actuelle, ont été conservés. Deux mots n’ont pas été transcrits à ce jour en raison de leur écriture difficilement lisible ; ils sont restés entre crochets [ ].
PETITE HISTOIRE DE L’ENFANCE ET DE L’ADOLESCENCE DE FRANÇOISE SAGAN A SAINT-MARCELLIN
La Fusilière (La Fuzilière, La Fusillère, La Fusillière, …) est le nom de la grande maison louée par Pierre Quoirez lors de son séjour à Saint-Marcellin, entre 1940 et 1950 (et peut-être davantage).
C’est autour de cette maison que viennent se greffer la plupart des rêves et souvenirs d’enfance de Françoise Sagan. Et justement parce que ce sont des souvenirs d’enfant, ils sont souvent imprécis et déformés par une vision soit enjolivée, soit dramatisée. Il est bien regrettable que pratiquement aucun des nombreux biographes qui ont écrit sur la vie de Françoise Sagan ne soit venu à Saint-Marcellin afin d’examiner sérieusement les lieux et les faits.
« Au cœur du Vercors« , « adossée au Vercors« , est-il souvent dit à propos de cette maison. Rien n’est plus faux ! Saint-Marcellin se trouve au pied du Vercors, sur la rive droite de l’Isère qui la sépare du massif montagneux, à mi-chemin entre Grenoble et Valence. Saint-Marcellin n’est pas un « village » comme la qualifie certains biographes. C’est une petite ville d’environ 4 300 habitants en 1940. Ancienne sous-préfecture jusqu’en 1926, elle conserve sa poste, son hôpital, son tribunal (dont la dernière audience s’est tenue le 9 novembre 2009), ses établissements scolaires du secondaire, ses marchés et sa vie commerciale et industrielle intense… Quant à La Fusilière, elle est face au Vercors, Massif des Coulmes très exactement, et non adossée à celui-ci.
Il s’agit d’une grande et belle maison très horizontale, avec huit fenêtres de front, construite au XVIII° siècle sur deux niveaux principaux auxquels s’ajoutent des combles aménagés. Un immense parc magnifiquement arboré, dont des sequoias, lui offre un cadre naturel de haut niveau. Elle est accompagnée d’un autre corps de bâtiment, appelé « la ferme », parce que sa vocation était beaucoup plus rurale. Un beau pigeonnier et un mur équipé d’un portail séparent les deux bâtiments. Sur le mur, s’appuie une fontaine de style « Renaissance » dont il est dit qu’elle est « rapportée ».
La Fusilière en 2021 – Droits réservésLa Fusilière en 2021, depuis le jardin – Droits réservés
D’où vient le nom de Fusilière ? Tous les biographes, sans exception, et Françoise Sagan elle-même, racontent la même histoire. Lors de la guerre de 1870, des gens auraient été fusillés dans cette maison et des traces de balles seraient encore visibles sur les murs. Qui seraient ces gens ? Et qui a bien pu inventer cette histoire ? Aucun de ces commentaires ne relève de la vérité. Et l’histoire locale de Saint-Marcellin n’a aucun souvenir d’un pareil événement. Pour la simple et bonne raison que le nom de La Fusilière est bien antérieur à 1870 !
La première trace que l’on peut invoquer se trouve dans la cartographie. Les Cartes de Cassini, réalisées dans la seconde moitié du XVIII° siècle, ne mentionne pas le nom de Fusilière, alors que celui du Mollard l’est, ainsi que celui de l’ancienne communauté de Plan-les-Saint-Marcellin. Il faut se référer à la Carte de l’état-major, dont les relevés ont été effectués entre 1820 et 1866 pour trouver le nom de La Fusilière attribué à un lieu-dit (1).
Carte d’état-major – Source Géoportail
Le cadastre napoléonien, dont le relevé a été effectué en 1830 à Saint-Marcellin, cite également la Fusilière. La feuille de la section D, dite du Mollard, présente le quartier de La Fusilière, ainsi que le hameau de La Fusilière dont la silhouette architecturale est identique à celle du cadastre actuel (1bis). Cela prouve s’il en est besoin, que le nom et les bâtiments de La Fusilière sont bien antérieurs à 1870.
Cadastre napoléonien – Ville de Saint-Marcellin -Archives (détail feuille de recollement)Cadastre napoléonien – Ville de Saint-Marcellin -Archives (détail feuille de la section D)
L’histoire et la généalogie nous aident également, quand bien même les recherches s’avèrent difficiles. Jean Sorrel, historiographe de Saint-Marcellin, est bien le seul à avoir retrouvé et cité la famille à l’origine du nom de la Fusilière (2). Bernard Giroud (3) reprend cette information, ainsi que le Groupe R.E.M.P.A.R.T. dans une publication relative aux origines des noms des rues de Saint-Marcellin (4).
La Fusilière, immense domaine, appartient aux GROUSSIN depuis la première moité du XVIIe siècle. Le membre le plus connu en est Guilhaume Groussin (1613-1693), à la tête de quelques générations qui ont laissé une faible trace dans l’histoire de Saint-Marcellin.
Guilhaume Groussin nous vient de Chartres, fils de Jean Groussin et de Marie Legoux. C’est cependant à Saint-Marcellin que vient s’installer ce Guilhaume, en tant que Receveur des tailles, activité qu’il exercera entre 1638 et 1646 (4bis). Les tailles sont des impôts directs dont les bourgeois, les membres du clergé et ceux de la noblesse sont exemptés. Et c’est également à Saint-Marcellin qu’il trouve épouse en la personne de Jehanne PACHOT. Le mariage a lieu en octobre 1641 (5) et les enfants naissent au nombre de six ; Etienne en 1642, mais baptisé en février 1643 (6), Anthoine en 1645, dont le parrain est apothicaire (7), Guillaume en 1646, qui deviendra Garde du Corps et portera, dès 1676, le titre de « Groussin de la Fusilière » (8), Marguerite en 1647 (9), Jean-Baptiste en 1649 (10) et François en 1652, baptisé seulement en 1659 (11).
De ces six enfants, nous ne traiterons de l’avenir que d’un seul d’entre eux. Il s’agit d’Etienne, le fils aîné, qui deviendra avocat à la Cour et au bailliage de Saint-Marcellin et qui épousera Marie PAIN, laquelle lui donnera quatre enfants. L’aîné est Etienne, né en 1667, qui deviendra avocat au Parlement, héritera du titre de « Groussin de la Fusilière », ce qui est attesté en 1708. Le parcellaire de Plan-lès-Saint-Marcellin, rédigé entre 1718 et 1728, précise la teneur des propriétés de maître Etienne Groussin, avocat, « maison, jardin, pré à la Fusilière, qui conjointe le chemin de Chatte à Saint-Vérand ou le ruisseau de Savourel« . Plan-lès-Saint-Marcellin est une communauté rattachée à Saint-Marcellin en 1790 (11bis). Etienne Groussin mourra en 1733 et sera inhumé dans l’église de Saint-Vérand (12). La seconde est Marianne, née en 1671, qui mourra en 1739 et sera inhumée dans la chapelle du Rosaire en l’église de Saint-Vérand (13). La troisième est Jeanne, née en 1673 et, elle aussi, inhumée dans l’église paroissiale en 1710, âgée tout juste de 37 ans (14). Enfin, le quatrième est Guillaume, né en 1676, qui deviendra prêtre et curé de Saint-Vérand et qui mourra en 1758 et sera inhumé dans le chœur de l’église de Saint-Vérand (15). Toutes les traces de ces sépultures ont été effacées en 1836-1837 lorsque l’actuelle église du village a été édifiée à la place de celle qui la précédait (15bis).
De cette fratrie, nous ne retiendrons, encore une fois, qu’un seul enfant : Etienne, l’aîné. Etienne épousera, le 11 octobre 1701, Jeanne REYNAUD, fille de l’avocat André Reynaud, dont il aura quatre enfants (16) : Antoine (1705-1725) (17), Etienne (1706-1790) (18), Jean-Pierre (1708-?) (19) et Madeleine (1709-1763) (20). Etienne sera prêtre à son tour, curé de Saint-Vérand, de Quincivet, archiprêtre de Saint-Marcellin. C’est lui qui héritera du domaine Reynaud, à Chatte, et de La Fusilière. Madeleine, par son mariage à l’âge de 16 ans, en 1725, se liera à la grande famille des VALLIER, puisqu’elle épousera Pierre Vallier-Colombier.
En 1785, cinq ans avant son décès, Etienne lègue ses biens aux Vallier, biens qu’ils conserveront jusqu’au cours du XIX° siècle avant de vendre La Fusilière à la famille CLERC. Cette famille donna un maire à la Ville de Saint-Marcellin en la personne de Jean-François Clerc (1779-1863), de décembre 1840 à avril 1844 et de septembre 1845 à mars 1848. Jean-François Clerc épousa Antoinette Herminie Sablière de la Condamine, née à Saint-Romans le 11 mai 1792 et décédée à Saint-Marcellin le 8 avril 1836. L’acte de décès précise que la défunte est décédée dans la « maison d’habitation de son mari sise au hameau de la Fusillière« , ce qui donne très approximativement la période d’acquisition de La Fusilière par les Clerc, soit avant 1836. (21)
Ajoutons que, le 20 septembre 1899, la famille Clerc, en la personne de Jean-Alphonse Clerc (1855-1816), petit-fils de Jean-François Clerc, fit l’acquisition du domaine voisin, celui du château du Mollard, auprès de Raymond-Ismidon de Béranger, dernier représentant d’une des plus anciennes familles du Dauphiné.
En ce qui concerne La Fusilière, son dernier propriétaire rattaché à la famille Clerc semble être Anne-Marie VALLON, dite « Annie », petite-fille d’un frère de Jean-Alphonse Clerc, née le 23 mars 1917 et décédée, sans héritier, le 16 juillet 2005.
Nous conclurons de tout ceci que La Fusilière est bien un nom qui date de près de quatre siècles et que la guerre de 1870 et d’éventuels fusillés, dont aucune trace n’est retrouvée, n’ont aucun lien avec cette dénomination. Incidemment, nous regretterons que la famille Groussin, qui a joué un rôle important sur notre territoire (Saint-Marcellin, Saint-Vérand, …), qui s’est consacrée au service du Roi d’une part, à la prêtrise d’autre part, qui a donné son nom à un quartier de notre ville de Saint-Marcellin, ait visiblement « disparue » à la fin du XVIII° siècle et qu’elle soit restée grandement méconnue.(22)
Concernant La Fusilière, arrêtons-nous quelques instants sur une anecdote relative aux nombreux souterrains qui, à partir de la maison, permettraient de rejoindre la campagne au bout d’un parcours de plusieurs centaines de mètres, anecdote relatée par certains biographes. Les souvenirs d’enfance enjolivent toujours la réalité et lorsqu’il s’agit de caves, de greniers ou de souterrains les enfants ont souvent l’envie ou le besoin de rendre ces lieux plus dramatiques qu’ils ne sont, histoire de se faire peur … Le souterrain de La Fusilière existe bien ! Il s’agit d’un conduit creusé à l’arrière de la maison, la parcourant dans toute sa longueur, traversant la vaste cour en façade et débouchant en contrebas, le tout sur environ soixante-dix à quatre-vingt mètres. Ce souterrain est praticable pour des personnes ni trop grandes, ni trop corpulentes. Il était praticable, car actuellement, une partie quasi-centrale s’est effondrée sur quatre à cinq mètres. Dans un premier temps, il semble que ce souterrain ait été conçu afin de capter les eaux de ruissellement du coteau contre lequel s’appuie la maison, dans le simple but de l’assécher. Mais une seconde utilisation en a été faite. En date de 1878, la société LUIZET Père et Fils, horticulteurs-architectes à Ecully, dans le Rhône, a présenté à Monsieur Clerc, propriétaire, un projet de jardin. Ce projet consiste en l’aménagement d’une grande pelouse arborée, traversée de cheminements tout en rondeurs, l’ensemble étant bordé en sa partie inférieure par une vaste et sinueuse pièce d’eau. L’alimentation de cette pièce d’eau se faisait par une « source » naissant exactement là où se trouve l’orifice de sortie du souterrain. Ce jardin a, très probablement, été réalisé en tout ou partie. Il existe encore aujourd’hui, dans le parc, les traces d’un très grand bassin dont le fond, cimenté, est devenu incapable de retenir de l’eau. Nous aurons l’occasion de reparler de ce qui fut une pièce d’eau ou un « étang ».
D’autres souterrains existent, qui ont leur orifice d’entrée à proximité du bâtiment dit « de la ferme ». Ils pénètrent horizontalement sur quelques dizaines de mètres dans le coteau sur lequel s’appuie La Fusilière: caves?, champignonnière?, plus probablement conduits de drainage des eaux de la colline afin de leur permettre de contourner les bâtiments.
1878 – Plan du jardin de La Fusilière1878 – Signature du plan ci-dessus
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