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Nord-Mali, les positions bougent

Sans qu’il soit possible d’en tirer déjà des conclusions formelles, force nous est de constater que les positions des uns et des autres (Au-Mali:-chroniques-d-une-guerre-annoncée) bougent … et bougent vite.

Tout d’abord, les Etats-Unis, que l’on savait déjà « dubitatifs » à l’égard d’une intervention militaire au Nord-Mali, viennent de publier une estimation des forces djihadistes (http://www.romandie.com/news/n/_Nord_du_Mali_le_noyau_dur_des_jihadistes_estime_entre_800_et_120097141120121818.asp?) sur le terrain. Et nous sommes bien obligés de constater que les chiffres de 6000 combattants, et davantage, ne relèvent que d’une habile communication destinée à faire passer l’action militaire comme incontournable. Le Commandant de l’Africom, Forces Armées américaines en Afrique, le Général Carter Ham, estime entre 800 et 1200 le noyau dur des combattants djihadistes. Le reste ne serait constitué que d’aventuriers qui s’égayeront rapidement dans le désert à la première escarmouche. On savait déjà que les centaines de combattants annoncés, venus de toute l’Afrique et du Proche-Orient, n’étaient que vue de l’esprit. On sait désormais que les forces islamistes radicales ne sont pas celles que l’on annonce et qu’une opération de police et de remise en ordre pourrait suffire à ramener un peu d’ordre sans qu’il soit besoin d’une intervention militaire.

Ensuite, les pourparlers vont bon train. MNLA et Ansar Eddine (http://www.lefaso.net/spip.php?article51320&rubrique361) se sont retrouvés ensemble au Burkina Faso. Ansar Eddine avait déjà lancé un appel à la cessation totale des hostilités. Tous se sont entendus sur la poursuite des négociations dont le cadre fixé par la partie burkinabée comprend « la libre circulation des personnes et des biens, la reprise des activités sociales et économiques, le retour des personnes déplacées ou réfugiées, le respect des libertés fondamentales, le rejet du terrorisme et de la criminalité transfrontalière ».
Dans le même temps, il apparaît que le MNLA, que d’aucuns accusaient de n’être représentatif de rien, ait cherché aujourd’hui même à se donner une meilleure assise sur le terrain en affrontant le Mujao (http://www.siwel.info/Azawad-combats-entre-les-touaregs-du-MNLA-et-les-islamistes-du-MUJAO_a4245.html) (affilié à AQMI) et en reprenant la région de Gao, dont il avait été chassé par le même Mujao le 27 juin dernier. Ce soir, les combats ont cessé, chacun proclamant la victoire !…

Membres d’Ansar Eddine à Ouagadougou (C)Yempabou Ahmed Ouoba


Enfin, dernier élément de réflexion: la France elle-même infléchit légèrement ses positions. Lors d’un récent entretien avec le Président par intérim du Mali, François Hollande (http://www.afrik.com/mali-francois-hollande-prone-le-dialogue-avec-les-islamistes) a demandé que soit « intensifié le dialogue avec les représentants des populations du nord-Mali qui rejettent le terrorisme ». Sans renoncer à s’engager sur un soutien à une intervention militaire, il y a là un ton nouveau qui n’est pas à négliger.
Mais peut-être faut-il trouver une explication à ces mouvements et à ces déclarations dans le fait qu’une opération militaire devient de plus en plus improbable. Le commandant américain de l’Africom parle de « mois, et non de semaines » pour mettre sur pied une armée équipée, efficace et organisée digne de ce nom. A ce moment-là, le désert ne sera plus qu’une fournaise et aucune armée ne s’y risquera plus.

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Bruits de bottes à Bamako et à Paris

Au classement mondial des pays selon leur PIB, le Mali intervient au 207° rang sur 227 pays cités, avec un revenu moyen par habitant de 1200 $ par an (estimation 2010).
Au classement mondial des pays selon la santé de leurs populations et les équipements de soins, le Mali se positionne au 163° rang sur 191 pays cités (OMS 2012).
Au classement mondial des pays selon leur Indice de Développement Humain, le Mali émarge à la 175° place sur 187 pays cités (IDH classement 2011).
Au classement mondial des pays selon la Perception de la corruption, le Mali se place au 116° rang sur 178 pays nommés, tout juste après le Sénégal récemment « honoré » (105°) et bien avant la Côte d’Ivoire (146°) (Transparency International 2010).
Il ne nous sera pas possible de vous donner le rang du Mali en ce qui concerne le taux d’alphabétisation des adultes ou l’Index de Performance Environnementale: le pays n’apparaît pas (ou plus) dans ces classements.

Il serait sans doute facile, et peut-être un peu faux et injuste, de n’incriminer que l’ancien colonisateur dans ce maigre bilan. Il n’empêche que plus de cinquante ans après l’émancipation du pays, après cinquante ans de Françafrique, le résultat est là: le Mali, même si on a pu, avec un peu d’exagération, le présenter comme un modèle de démocratie africaine, n’est qu’un pays pauvre, très pauvre.

C’est pourtant dans ce pays que François Hollande, à peine sèche l’encre de son Discours de Dakar (L-Europe-et-le-Mali:-prix-Nobel-et-discours-de-Dakar), se propose d’intervenir pour chasser les islamistes qui en occupent le Nord. Oh, pas directement, ni de façon trop visible (au moins dans un premier temps), mais en « soutien » d’une coalition d’armées africaines et, peut-être, algérienne. Est-ce là la première application des « nouvelles relations » que le Président français a défendues le 12 octobre ?
La vision de la France sur l’Afrique, singulièrement les anciennes Afriques Occidentale et Equatoriale (AEF et AOF), n’a pas changé. Il y a là un pré carré à défendre, des intérêts à protéger, des richesses à exploiter, un développement à mettre en place … Hollande marche dans les pas de Sarkozy, qui marchait dans les pas de Chirac, qui marchait dans les pas de Mitterrand, qui marchait …
Quant aux USA, soyons clairs, depuis 2009, ils ont choisi d’activer leur présence en Afrique Sub-saharienne (AFRICOM). La France et l’Europe, les Etats-Unis, ne vont pas au Mali pour y défendre un pays éclaté, ils y vont pour défendre des intérêts économiques et logistiques.

Comme dans le cas de la Libye, toutes ces forces nous tiennent le discours de la démocratie, de la lutte contre le terrorisme islamique ou de la reconstruction du Mali actuellement divisé en deux.
« Le Monde », ce soir, dans un éditorial d’une rare indigence, part de nouveau en guerre, avec la même précipitation, avec la même hâte que pour la Libye. Ses arguments sont simplistes: le Mali est la victime de l’islamo-gangstérisme: drogue, contrebande, proxénétisme et enlèvements au nom de l’islam … Accessoirement, la guerre inévitable et souhaitée aura également pour but de rétablir l’intégrité territoriale du pays.
L’éditorial en question débute par une affirmation totalement mensongère: « Toute tentative de négociations a échoué avec ces groupes ». Or, autant qu’on le sache, des discussions avaient encore lieu à Bamako voici 72 heures, en particulier avec Romano Prodi, l’envoyé spécial du Premier Secrétaire de l’ONU. Et la même ONU a donné un délai de 45 jours afin de laisser une chance à la négociation et de permettre aux états africains de formuler clairement les modalités de leur intervention. Mais non, « Le Monde » pousse à la roue de façon à ce que l’engagement ait lieu avant même que les réponses aux négociateurs aient eu le temps d’être formulées. Comme lors de l’action en Libye, « Le Monde » se comporte comme un va-t’en-guerre.

Il n’est pas question ici de minimiser les risques que comporte cette situation au Nord-Mali. Mais n’est-t-il pas curieux d’apprendre, le même jour, que « des centaines de djihadistes arriveraient par le Nord », une information inlassablement répétée dans tous les médias, histoire de créer un peu de panique et d’activer le mouvement, et que « les rebelles, inquiets d’un déploiement de forces imminent, déserteraient en masse » (http://maliactu.net/deploiement-imminent-de-la-cedeao-les-rebelles-islamistes-enregistrent-des-desertions-massives/) ? Manipulation de l’information, quand tu nous tiens …

Depuis le coup d’état du 22 mars, depuis la « déclaration d’indépendance » du MNLA, depuis la neutralisation de celui-ci par des troupes islamistes ayant fait plus ou moins allégeance à Al Qaïda, le Nord Mali vit dans la peur et sous le joug d’une nouvelle « culture »: fermeture des écoles au bénéfice des écoles coraniques, , interdiction du tabac, des loteries, des chants, des danses, des vêtements lumineux, … femmes et enfants sont les victimes de ce système digne des talibans. A ceci, vient s’ajouter une « législation » intransigeante: lapidations, mutilations, …
Pourtant, il y a des résistances. Des jeunes ont déjà eu l’audace de manifester contre cet ordre islamique. Des femmes disent vouloir porter les vêtements de leur libre choix, quitte à mourir mais à ne pas accepter la charia ….
Les touaregs du MNLA se déclarent disposer à renoncer à une revendication immédiate de l’indépendance, alors qu’ils n’ont jamais été écoutés par le pouvoir central de Bamako.

Ville de Gao, le 10 septembre 2012 (C)Reuters


Une négociation ne consiste pas à donner raison à l’inacceptable, elle consiste à faire savoir aux forces en présence que l’intervention sera inévitable si les positions restent inchangées. Elle consiste à soutenir les hésitants, à offrir des garanties à ceux qui se sépareraient des fanatiques, à promettre aux Touaregs, avec une garantie internationale, que le développement de leur « pays » sera enfin pris en compte, à exercer une présence physique importante, à susciter des divisions … or en parlant de groupes mafieux, ou d’islamo-gangstérisme, on s’interdit toute négociation. Mais là est peut-être le but recherché.

Toujours est-il que « Le Monde » achève son éditorial par une sentence pleine d’un cynique mépris à l’égard des Maliens: « Restent les Maliens, divisés par de petites querelles intérieures. Le moins qu’ils puissent faire est de manifester leur unité ».
Les Maliens ne sont pas divisés par « de petites querelles »: les Maliens vivent la catastrophe d’un pays démantelé et non gouverné (ou si peu) et redoutent le drame d’un conflit qui ne solutionnera rien et créera de nouvelles tensions (et guerres) entre africains et touaregs, entre africains et arabes, entre « noirs » et « blancs » ….

Ce n’est qu’un point de vue, à lire, pour compléter ce post: celui d’un journaliste camerounais, opérant dans Slate Afrique, Théophile Kouamouo (http://www.slateafrique.com/96123/pourquoi-les-maliens-ont-raison-de-se-mefier-bamako).



Ajout du 24 octobre 2012
Comme prévisible, le MLNA dément formellement l’arrivée massive de combattants djihadistes dans le Nord-Mali ! Comme en Tunisie, comme en Egypte, comme en Syrie, il faudra que la presse occidentale y regarde à deux fois avant de publier des informations en provenance des islamistes radicaux !!

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Démocratie

L’Europe et le Mali: prix Nobel et Discours de Dakar

A y bien regarder, il est peu de journées dans une vie qui comportent des évènements aussi symboliquement significatifs. Ce 12 octobre 2012 restera l’une de ces journées.

D’abord l’Europe avec la décision du Comité Nobel d’attribuer le Prix Nobel de la Paix à l’Union Européenne. Bien évidemment, ce n’est pas la situation actuelle de l’Europe qui est ainsi honorée. La crise financière est plus profonde que jamais, les peuples du sud en souffrent de façon dramatique, les peuples du nord se referment derrière leur égoïsme (n’ayons pas peur des mots), les grecs (certains !) accueillent Angela Merkel avec des drapeaux et des slogans nazis, les atteintes à la démocratie et à la libre expression des citoyens sont nombreuses (ce fut le cas en Hongrie et en Roumanie), la conviction européenne se délite de partout, les nationalismes, les régionalismes, les particularismes se multiplient d’ouest en est, … Non, certainement, ce n’est pas cette Europe-là qui mérite un Prix Nobel.

Mais avant tout cela, l’Europe c’est aussi et surtout une magnifique idée qui brasse les cultures, qui permet non seulement à un anglais de rencontrer des italiens ou des grecs, mais aussi à des roumains de recevoir des français sans que se pose le moindre problème de papiers d’identité, de passages de frontières, de déclaration de biens ou de marchandises. Même si ce n’est pas le cas de tout les pays, « zone euro » oblige, il n’est pratiquement plus besoin de changer de devises, l’euro est reconnu et accepté partout.

L’Europe c’est également la source et le but d’un formidable brassage de jeunes: Comenius, Erasmus, Office Franco-Allemand pour la jeunesse, EACEA (Agence Européenne pour la Culture, l’Education et l’Audiovisuel), … permettent au moins de 30 ans d’échanger, voyager, étudier presque là où bon leur semble.

Enfin, l’Europe, née sur les cendres et les décombres de la dernière guerre, est le meilleur outil de paix qui se puisse créer. Il suffit de reprendre un par un les conflits qui perdurent où qui se créent actuellement en Europe, d’imaginer que l’Europe n’existe pas ou plus, et chacun comprendra que cette structure de débat et de rencontre constitue le meilleur moyen de dégonfler les conflits à défaut de les désamorcer.

Ce Prix Nobel, que 27 enfants européens feraient bien d’aller chercher, à défaut des « Pères » fondateurs », doit être un encouragement à poursuivre la lutte pour plus d’Europe, pour une plus grande intégration, pour la naissance d’une démocratie européenne et la désignation de tous ses représentants par l’élection. Alors, quand Mélenchon et Le Pen s’élèvent, dans les mêmes termes, contre cette attribution dont ils affirment qu’en récompensant « la guerre économique et sociale tous azimuts entre les peuples, qui ne peut conduire qu’à la guerre tout court », le comité Nobel s’est « discrédité à jamais », ils ont grandement tort. Angela Merkel, également, a cru pouvoir affirmer que l’Euro était ainsi récompensé: il n’en est rien !

Seuls une idée, un rêve, un chantier, un futur ont été honorés. A nous d’en poursuivre la construction sans désemparer.


A plusieurs milliers de kilomètres, François Hollande a prononcé un discours (http://fr.scribd.com/doc/109835017/Le-discours-de-Francois-Hollande-devant-l-Assemblee-nationale-du-Senegal-a-Dakar-le-12-octobre-2012) médiatiquement annoncé depuis de longs jours et dont on a voulu nous faire croire que ce n’était pas le discours destiné à « effacer » celui de Sarkozy en 2007 (Le-discours-de-Dakar-le-discours-de-Benghazi), mais l’affirmation de la volonté de mettre en place de toutes nouvelles relations avec l’Afrique. Qu’en est-il exactement ?

Après une courte introduction faisant référence à une histoire douloureuse, citant en quelques lignes l’esclavage qu’il lie à la lutte actuelle contre ceux qui exploitent les misères des jeunes, des réfugiés, des migrants, François Hollande précise que la vraie raison de sa présence au Sénégal est la démocratie dont le pays qui le reçoit est un exemple, preuve en est donnée par l’importante présence des femmes dans l’Assemblée.
Cette démocratie implique que « nous devons tout nous dire, sans ingérence, mais avec exigence ».
« L’Afrique est portée par une dynamique démographique sans précédent ». Il y aura près de 2 milliards d’hommes qui vivront au sud du Sahara en 2050. « L’Afrique est la jeunesse du monde » et une terre d’avenir pour l’économie mondiale. « Votre défi, c’est de renforcer la place de votre continent dans la mondialisation, de lui donner une finalité plus humaine ». Dans cet avenir, nous sommes votre premier allié. Et notre devoir est de vous accompagner dans des secteurs comme l’agroalimentaire, les télécoms, les services financiers.
Suivent alors quelques principes d’application de cet accompagnement: la transparence, la bonne gouvernance, l’égalité.
Nous sommes à mi-discours.

François Hollande et Macky Sall, à Dakar le 12/10/2012 (C)Seyllou/AFP


François Hollande aborde alors la question du combat identique auquel France et Afrique sont confrontées, « celui de la dérive identitaire, celui du terrorisme ». Et de citer le cas du Mali, où « c’est votre sécurité qui est en jeu, c’est aussi la notre et celle de l’Europe », avant de se livrer à une analyse critique des causes de la crise malienne:

  • pratiques mafieuses des groupes terroristes,
  • erreurs lors de la fin d’intervention en Libye, notamment le manque de contrôle des armes,
  • trafic de drogue ayant corrompu l’économie malienne,
  • insuffisance du développement économique et social du Sahel,
  • absence de mise en œuvre des accords passés.
    François Hollande termine cet aspect de son discours par un rappel des modalités de soutien de la France dans le cadre d’une intervention conduite par les Africains.
    La conclusion est une affirmation que « le temps de la Françafrique est révolu », il y a désormais un partenariat basé sur la clarté, le respect et la franchise, la solidarité par le développement, les financements innovants, la consolidation de la zone franc et des relations commerciales plus équitables.

    Ceux qui auraient rêvé d’un discours reflétant une position plus novatrice, plus courageuse, plus révolutionnaire, en seront pour leurs frais: c’est exactement la même idéologie qu’il y a cinq ans qui soutient ce discours. Certes, le ton « donneur de leçons » de Sarkozy n’y est pas. Certes, le mépris et l’attitude hautaine et néo-colonialiste n’y sont pas. Mais quelle différence fondamentale (en insistant bien sur le mot  »fondamentale ») voyez-vous entre ces deux phrases ?
  • « le drame de l’Afrique, c’est que l’homme africain n’est pas assez entré dans l’histoire » (Sarkozy).
  • « votre défi, c’est de renforcer la place de l’Afrique dans la mondialisation, de lui donner une finalité plus humaine » (Hollande).

    Hollande renouvelle les mêmes souhaits (exigences) quant à la collaboration de la France et de ses entreprise au développement africain. Hollande réaffirme les liens indispensables entre l’Afrique et l’Europe, elle aussi menacée par les dérives terroristes du continent noir. Toute la différence réside dans le ton du discours, plus humain, plus généreux.

    Alors, il n’est pas étonnant que la fin soit une approbation des préparatifs de guerre au Nord-Mali, en justifiant ceux-ci (les préparatifs) par les fautes commises par ATT (insuffisance de développement et absence de mise en œuvre des accords). Seule certitude: la fin du conflit sera mieux gérée et les armes n’iront pas tomber dans des mains sales !

    Pour notre part, nous croyons toujours que la négociation, les pourparlers, les « palabres » valent mieux que la guerre qui laissera un cortège de désolations, de misères … Le récent retournement de position des Touaregs, né de la négociation, vient à point prouver qu’il n’est pas trop tard. Désormais, ils ne parlent plus d’indépendance arrachée, mais d’autodétermination.
    Des centaines de jeunes maliens se pressent aux « frontières » de la zone occupée par les islamistes, pour y constituer des milices afin d’intervenir aux cotés de l’armée. Bien encadrés et protégés, ne pourraient-ils pas former une « armée » d’intervention pacifique, un peu comme des « casques bleus » du Sahel ? Car enfin, combien sont-ils ces djihadistes fanatiques ? Quelques milliers ! Et c’est pour ces 2 ou 3000 fous que l’on va faire la guerre ? Et que la France va soutenir cette guerre ? Ou bien, est-ce pour autre chose ?