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Environmental Performance Index: aller un peu plus loin …

Dans son édition des 30-31 mai, Le Monde a rapporté une brève de presse publiée conjointement par les Universités de Yale et Columbia, à propos d’une statistique particulièrement féconde qu’elles publient tous les deux ans: l’Index de Performance Environnementale (acronyme EPI en anglais). La dépêche publiée ne concerne que les résultats de l’année 2010 qui ont été rappelés de façon rapide et succincte.

Précisons avant tout que le classement est établi à partir de notes attribuées à chaque pays dans deux domaines égaux (50% de la note globale pour chacun): celui de la vitalité des écosystèmes et celui de la santé environnementale.

La vitalité des écosystèmes regroupe les notes affectées aux thèmes suivants: changement climatique pour 25 %, agriculture, pêches, forêts, biodiversité et habitat, eau et pollution de l’air chacun pour un peu plus de 4%.

La santé environnementale s’appuie pour moitié sur les luttes contre les maladies environnementales et pour moitié sur les luttes contre les effets des pollutions de l’air et contre les pollutions de l’eau à parts égales.

Au cours des années, la grille a peu changé, certains ratios ont été légèrement réévalués ou dévalués, mais la comparaison reste possible au cours des années. Et là est tout l’intérêt du travail de ces universités.

EPI Map (C)http://epi.yale.edu

Prenons les résultats de 2010 (http://epi.yale.edu/Countries).Les cinq premiers sont l’Islande, la Suisse, le Costa-Rica, la Suède et la Norvège. Les notes attribuées à ces pays vont de 93.5 à 81.1.Examinons un par un leur parcours depuis 2006.

L’Islande était classée au 13° rang en 2006 (http://www.yale.edu/epi/files/2006EPI_AppendixC.pdf), au 11° rang en 2008 (http://epi.yale.edu:2008/CountryScores) et première en 2010.

La Suisse était 16° en 2006, 1ère en 2008 et seconde en 2010.

Le Costa-Rica était 15° en 2006, 5° en 2008 et 3° en 2010.

La Suède était seconde en 2006, 3° en 2008 et 4° en 2010, ce qui a priori témoigne d’une grande stabilité dans la prise en compte des enjeux.

Enfin la Norvège était 18° en 2006, seconde en 2008 et 5° en 2010.

A part donc la Suède qui s’est maintenue dans le quintette de tête depuis trois palmarès, les autres pays ont progressé et parfois largement progressé. Il en est donc d’autres qui ont du reculer ! C’est le cas de la Finlande qui, du 3° rang en 2006, 4° rang en 2008 se retrouve au 12° rang en 2010. Mais c’est surtout la Nouvelle Zélande qui surprend avec un recul important: de la 1ère place en 2008, elle passe à la 7° place en 2008 et à la 15° place en 2010.

En Europe, la République Tchèque, 4° en 2006, se retrouve 22° en 2010. Le Royaume Uni, 5° en 2006, recule à la 14° place en 2008 et s’y maintient en 2010. Le Danemark fait pire: de la 7° place en 2006, il se retrouve à la 26° place en 2008 et à la 32° place en 2010. Il est des réputations qui semblent avoir la vie dure, mais qui ne correspondent plus à des réalités.

Et la France ? Bien placée parmi les pays européens, elle devance régulièrement l’Allemagne, l’Italie, … Jugez-en.

2006: France 12°, Italie 21°, Allemagne 22°.

2008: France 10°, Allemagne 13°, Italie 24°.

2010: France 7°, Allemagne 17°, Italie 18°.

Quel est le lien qui peut exister entre engagement dans la lutte environnementale et crise économique ? Certains résultats ci-dessus permettraient d’avancer l’idée qu’un tel engagement minimise l’impact de la crise (à défaut d’en être un vrai remède). Mais alors quelle est la signification du cas de la Grèce ? Placée au 19° rang en 2006, elle se retrouve au .. 44° en 2008 et au … 71° en 2010 !! Ces chiffres traduisent un abandon total de toute politique environnementale (sans doute au bénéfice de l’armée). Qui ne s’est déjà rendu compte de ce recul il y a deux ans ?

Aux dires d’une majorité d’observateurs, Copenhague a été un échec (Copenhague-ne-peut-pas-être-un-échec) . Il est encore un peu tôt pour en juger. Quoi qu’il en soit, la volonté des Etats-Unis d’encadrer fermement l’évolution environnementale a été déterminante dans les conclusions de cette rencontre. Il n’est donc pas inutile d’examiner le classement des Etats-Unis. Classés à la 28° place en 2006, ils sont en 39° place en 2008 et en 61° place en 2010: un fameux recul qui n’autorise guère à donner des leçons au reste du Monde ! Son petit frère géopolitique et géo-économique, le Canada, n’est pas plus brillant: au 8° rang en 2006, il se retrouve au 12° rang en 2008 et au 46° rang en 2010.

A l’inverse, peut-on dégager une tendance lourde en ce qui concerne les pays en développement et tout particulièrement les BRIC ?

Brésil: 34° en 2006, 34° en 2008 et 62° en 2010.

Russie: 32° en 2006, 28° en 2008 et 69° en 2010.

Inde: 118° en 2006, 120° en 2008 et 123° en 2010, soit une plus grande stabilité que les deux précédents.

Enfin, la Chine: 94° en 2006, 105° en 2008 et 121° en 2010.

La seule tendance est celle d’un recul général. Dans le cas de ces pays, est-ce le prix à payer pour un développement intensif ? Les résultats du classement 2012 seront particulièrement intéressants à examiner.

Quelques cas particuliers: l’Egypte, 85° en 2006, passe au 71° rang en 2008 et au 68° rang en 2010. La Turquie, qui aspire à l’Europe, était 49° en 2006, 72° en 2008 et elle pointe au 77° rang en 2010. Israël qui était au 45° rang en 2006, au 49° rang en 2008, recule au 66° rang en 2010.

Enfin, et malheureusement cela ne surprendra personne, l’Afrique sub-saharienne clôt la marche. Il n’est aucun pays qui ne soit classé avant la 100° place dans les résultats de 2010, et cela était déjà le cas en 2008 et en 2006.

Côte d’Ivoire 102°, Congo 105°, République Démocratique du Congo 106°, Kenya 108°, Ghana 109°, Ouganda 119°, Burkina Faso 128°, Soudan 129°, Zambie 130°, Cameroun 133°, Rwanda 135°, Sénégal 143°, Tchad 151°, Mali 156°, Niger 158°, Togo 159°, Angola 160°, …………… la liste ne comprend que 163 pays. A l’exception de la Libye (117°), l’Afrique méditerranéenne s’en sort mieux, avec l’Algérie (42°), le Maroc (52°) et la Tunisie (74°).

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Un nouveau portfolio égyptien: le Fayoum

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L’eau du Fleuve-Dieu

90% des besoins en eau (domestique, agriculture, industrie, tourisme, …) de l’Egypte proviennent du Nil (http://fr.wikipedia.org/wiki/Nil). On comprend mieux alors la stupeur et l’effarement des autorités égyptiennes lorsqu’elles ont appris que l’Ethiopie, l’Ouganda, le Rwanda et la Tanzanie dénonçaient un accord vieux comme le monde et qui concernait la répartition des eaux du fleuve. Le Kenya également a fait savoir qu’il pouvait rejoindre cette position.

Le Nil à Aswan

Il existe un traité signé entre ces pays, le Soudan en plus, qui date de 1929, c’est à dire presque dans une autre histoire ! Ce traité a été amendé en 1959, mais les ratios de débit du fleuve accordés à l’Egypte et au Soudan sont restés inchangés, à savoir 55,5 milliards de m3 à l’Egypte et 18,5 milliards de m3 au Soudan. La somme de ces deux “concessions” représente 87% du débit du fleuve.De plus, un droit de veto est accordé à l’Egypte à l’encontre des travaux qui pourraient affecter le débit du Nil. L’attribution de ce droit de véto témoigne de l’esprit “inégalitaire” qui régnait lors des discussions: il n’est d’ailleurs pas un vain mot puisque Sadate avait proféré des menaces de bombardement de l’Ethiopie à propos d’un projet de canal d’irrigation.

Or, les pays d’amont réclament depuis plus d’une dizaine d’années la révision équitable de ce traité. Ils ont besoin d’eau pour leur irrigation et pour la construction de centrales hydroélectriques. Certaine de son bon droit et confiante dans le fait que les pays occidentaux ne s’engageront pas aux cotés des pays d’amont pour de grands travaux afin de ne pas lui déplaire, et quelque peu hautaine, l’Egypte fait la sourde oreille et préconise aux pays du sud qu’avant de revendiquer un nouveau partage des eaux, ils seraient bien avisés de faire un effort pour remédier aux pertes considérables d’eau du Nil liées à l’évaporation, aux pertes par infiltration ou par diffusion dans des marais.

Même si des efforts peuvent être réalisés, cela semble pourtant bien difficile de canaliser Nil Bleu et Nil Blanc, d’assécher des marais, de bétonner, étanchéifier et canaliser un fleuve. C’est n’avoir pour seul résultat que de contrarier la nature et de courir vers un désastre écologique.

Alors, il faudra bien arriver à s’entendre. Et si les pays du sud ont pris cette décision, c’est parce que les rapports internationaux sont en train de changer en Afrique et que la Chine, peut-être, pourrait aider ces pays à financer et réaliser leurs grands projets. Il faudra bien arriver à s’entendre et le plus tôt sera le mieux. Accessoirement, ce dossier est susceptible de réorienter quelque peu la politique de l’Egypte. Voilà un pays situé en Afrique, dont les racines profondes sont essentiellement africaines, mais qui tourne le dos à l’Afrique en voulant jouer un rôle majeur au Proche-Orient.

Le Nil à Disuk (Delta)

Cette histoire d’eau pourrait bien servir à l’Egypte, si elle modifie son comportement (http://hebdo.ahram.org.eg/arab/ahram/2010/5/19/egypt2.htm), de renouveau à sa politique africaine.

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Nettoyage de printemps

Le 25 juin 2007, voici bientôt trois ans, je prenais l’initiative de créer ce blog. 147 semaines plus tard, j’y ai logé 178 articles, soit un peu plus d’un article par semaine.

Combien de visiteurs ? Presque 33000 à ce jour, soit 225 visiteurs par semaine, soit 32 par jour en moyenne. Il n’y a vraiment pas de quoi pavoiser !! Oh, je sais, certains blogs ont encore moins de visiteurs et restent strictement confidentiels. Voici presqu’un an (20-000-visites-en-deux-ans-…), j’avais analysé ce qui pouvait expliquer ce manque de lecteurs. Mes remarques restent toujours valables quant à la lisibilité et la visibilité des blogs du “Monde”. Elle est quasi nulle si vous ne faites pas partie des blogs de la rédaction et/ou des blogs invités (toujours les mêmes). Et « pour être mis en avant régulièrement dans la rubrique “Vos blogs” du site Le Monde, il faut avoir un blog de qualité ayant un contenu travaillé », dixit l’Equipe des Modérateurs en date du 14/03/2010. Voilà pour l’hébergeur. Je sais maintenant ce qu’il me reste à faire.

De façon plus générale, si je voulais être lu et commenté, il me faudrait parler de Sarkozy tous les jours, de préférence sur un ton critique et en cherchant la petite faille pour en faire un buzz (oh pardon, un ramdam !!!) ou bien alors attirer le chaland avec des images peu en rapport avec la réalité du sujet … Mais foin de toutes ces acrimonies.

J’ai pris la décision de faire un peu de nettoyage.

THERMOPYLES restera le blog des impératifs de la solidarité internationale, des relations entre le nord et le sud, … Pour cela, on y parlera toujours d’économie des énergies et des matières premières, d’écologie raisonnable, d’émigration-immigration, de développement, tous sujets qui conditionnent bien davantage l’avenir des Pays en Développement que le culte de la Terre Mère !

On y parlera toujours d’Egypte (où j’ai travaillé deux ans), du Mali (où j’ai aidé une petite structure de collecte des déchets à se mettre en place et où je parraine deux petites filles), du Burkina, du Niger, d’Amérique Latine, …

Mais on ne parlera plus de Saint-Marcellin, le vieux tout comme l’actuel, plus de Barbara ni de Françoise Sagan, ni de Malnuit, ni du Festival Marsiannes dont j’ai souhaité ici la relance en juin 2009, ni de jazz à Presles. Je retire tous ces articles (35 en tout) en les sauvegardant. Peut-être un jour se retrouveront-ils sur un autre blog ou sur mon site Internet. Si certains en désirent une copie, ils peuvent toujours en faire la demande …

Par contre, tant que j’en ai l’envie, je garde MA photo de la semaine et mes portfolios (on peut se faire de petits plaisirs !).

Et maintenant que le blog est à priori mieux recentré, je vous invite, lecteur, à commenter mes articles ….