Une “vilaine” affaire secoue actuellement le Mali et le Niger. Pour des raisons encore inconnues, le PAM (Programme Alimentaire Mondial) se retrouve actuellement avec quelques milliers de tonnes d’huile de palme périmée (80000 tonnes ?). S’agit-il de mauvaise perception des besoins ? S’agit-il d’une tromperie des fournisseurs ? S’agit-il d’une mauvaise gestion locale ? Un stock de sucre très proche de la date de péremption aurait également été “mis en évidence”.
Toujours est-il que les stocks d’huile sont périmés depuis août 2010. Et qu’il semble que le PAM ait tenté de poursuivre jusqu’à très récemment la distribution, au Mali et (pour une faible part) au Niger de cette huile périmée.
La première est qu’une huile conservée dans de bonnes conditions ne devient pas inconsommable du jour au lendemain, au prétexte que la date de péremption est dépassée. Elle est encore consommable pendant plusieurs semaines, voire mois. Il ne s’agit pas d’un produit frais pour lequel existe une DLC: Date Limite de Consommation. L’accusation de mise en danger ou de distribution produits frelatés ne tient pas.
Par contre, l’organisation de l’économie et la réglementation imposent que les pratiques soient les mêmes, que l’on soit en Europe, aux USA ou en Afrique. Et il y a quelque chose de scandaleux et d’humiliant pour les maliens et leurs voisins à se voir refiler une huile qu’aucun distributeur n’accepterait de distribuer ailleurs dans le monde. Si l’accusation est fondée, le PAM ne s’honore nullement de cette attitude aux relents colonialistes.
La chose est grave, car le PAM joue un rôle non négligeable (Les-rations-du-PAM) dans l’alimentation de larges populations défavorisées. Ce comportement ne peut que lui nuire et porter atteinte à sa crédibilité et à son efficacité, et donc aux populations qu’il est censé protéger.
Ce post est impérativement à relier au précédent (/Au-lieu-des-manifs-…-un-projet-politique), sous peine d’incompréhension.
Parmi les “enseignements” qui sont tirés des nombreuses manifestations contre la réforme des retraites, il en est un qui veut croire en la naissance de nouvelles solidarités ou le renforcement de solidarités intergénérationnelles préexistantes.
Il est, en tous les cas, une solidarité qui ne s’est guère exprimée: c’est la solidarité entre français de diverses origines. La série de photos qui suit (captée sur internet dans l’ordre d’apparition sur requête) en fait la démonstration. Les photos de manifs sont suivies de photographies de foules toutes aussi parisiennes, celles du métro. A l’évidence, il ne s’agit pas de la même France …. où est l’erreur ?
Merci aux photographes dont j’ai capté les images.
Il est bien difficile d’émettre un jugement critique sur le mouvement contre la réforme des retraites sans courir le risque de passer pour un vieux réac. C’est pourtant ce qu’il faut tenter de faire. En précisant au préalable que mes orientations libérales (cf le sens de ce mot (Libéral) me poussent à rejeter la méthode et les objectifs gouvernementaux en la matière.
Depuis l’été (un “été pourri” par l’affaire Bétancourt qui a joué son rôle dans le discours contestataire), il est devenu habituel d’entendre que les français sont majoritaires pour défendre ce mouvement. Or, rien n’est moins certain.
De 1 à 3 millions de manifestants (depuis des générations, on a sûrement trouvé le moyen de compter les foules, alors pourquoi ne le fait-on pas ? ou pourquoi ne publie t-on pas les vrais chiffres ?), cela ne fait que 2 à 3 % de la population. Où sont les autres ? Ce n’est pas la “Commune”, ce n’est pas “Mai 68″. Les “sociologues” de service ont beau nous dire qu’ils manifestent “par procuration” et les sondages nous indiquer qu’ils sont nombreux à soutenir le mouvement, il est tout de même possible d’émettre quelques critiques. Les résultats d’un sondage sont proportionnels à l’ »ouverture » de la question du sondeur.
A « Accordez-vous votre soutien à ce mouvement qui vise à défendre la retraite à 60 ans pour tous ? », il est possible de trouver 71% de réponses favorables, ce qui signifie que même les électeurs fidèles de la droite se sentent “motivés”. (D’ailleurs, les 71 % sont retombés à un peu plus de 50% !)
Mais à « Etes-vous d’accord, pour défendre la retraite à 60 ans, que se dessine un vaste mouvement de blocage de l’économie: alimentation, carburants, …? », la réponse favorable est deux fois moindre. Méfions-nous donc de la présentation médiatique (voire de la manipulation ..) d’une grève ou de manifs par procuration. L’évolution des sociétés se fait certes bien souvent à l’initiative de minorités éclairées et agissantes, encore faut-il que le soutien qui leur est reconnu et accordé le soit sur des bases claires, profondes et sincères et non sur des sondages. En la matière, nous aurions à apprendre des révolutions “de couleur” (révolution orange) dans les pays de l’Europe de l’est.
Secondement, au-delà du nombre de manifestants, se pose la question du positionnement des lycéens et étudiants. Certes, ceux-ci font des pieds et des mains devant les médias, dans les chats et au fil des commentaires sur internet pour affirmer qu’ils sont bien “concernés” par le mouvement. On ne peut cependant qu’en douter au vu de leur contribution à celui-ci. Le jeune Colombani courant d’une porte de lycée à une autre, en répétant l’unique et seul slogan de son argumentaire, « Faire travailler les vieux deux ans de plus, c’est créer un million de chômeurs » est presque tragique. Une jeune lycéenne criant en tête du cortège lyonnais « On est là pour défendre nos avantages acquis » est encore plus triste. Loin de les renvoyer à d’autres occupations, il serait plus agréable de les voir s’engager sur d’autres thèmes.
Les emplois de demain (2014-2017), lorsque ces jeunes sortiront de leur scolarité, ne seront pas ceux que les vieux leur auront laissés, mais ceux que l’économie aura su créer. Et pour cela, ce n’est pas un mouvement de contestation qui les créera, mais bien une volonté politique, par exemple celle d’accroître nos investissements en R et D (Recherche et Développement), ne serait-ce que pour nous positionner plus favorablement face à la concurrence des nouveaux groupes industriels des pays émergents.
Nombre de commentateurs des pays étrangers, d’Europe, d’Asie ou des USA s’étonnent de ce mouvement et le qualifient bien souvent de revendication d’avantages acquis et de défense de petits intérêts, sans aucune vision d’avenir, sans aucune vue d’ensemble.
Il est un fait que deux visions de ce mouvement tendent à s’imposer, non contradictoires, parfois même superposables, mais toute aussi vaine l’une que l’autre. La première est celle d’un romantisme de la contestation, illustré par des photos de “Mariannes” juchées sur les épaules de leurs copains et agitant des drapeaux rouges, ou de “barricades” composées de trois tables, deux chaises et quatre poubelles devant l’entrée des lycées. La seconde relève de la même “mémoire révolutionnaire”, mais est plus radicale. On y retrouve une certaine jeunesse cultivée et diplômée qui prône la « révolution » et l’ »insurrection ». Mais pour faire quoi ? Pour remplacer notre vieux monde par quoi ? Elle n’en sait rien et, à vrai dire, … s’en fout.
Le problème, c’est que personne n’en sait rien, à propos de ce que pourrait ou devrait être notre société. Personne, dans ces manifs, ne parle un tant soit peu de l’avenir presqu’immédiat, de la crise écologique, du manque futur de matières premières, à commencer par le pétrole dans quelques années (très peu …). Tous les manifestants sont les porte-paroles d’un monde qui a vécu et qui s’écroule, et aucun d’entre eux ne veut le voir. Leur seul moteur commun est constitué par un rejet d’une élite bourgeoise, souvent méprisante et peu ouverte au débat. Mais ce rejet, parfois poujadiste, tout rassembleur qu’il peut être, ne fait pas un PROJET POLITIQUE.
Cécile a beau être en tête des manifs, le discours des Verts est totalement inaudible, car il est inexistant. Bien sûr, pour survivre politiquement, il lui a bien fallu défendre la retraite à 60 ans. Bien sûr, elle l’a fait au moyen de quelques simplifications (non, la durée de travail individuelle des allemands n’est pas inférieure à la française, mais un plus grand nombre d’emplois partiels fait baisser la moyenne générale !), mais elle et ses amis n’ont rien à dire sur le monde de 2014-2017, celui des jeunes qui manifestent aujourd’hui.
Quant aux radicaux, Olivier ou Jean-Luc, après la révolution, que proposent-ils ? Comment voient-ils une France anticapitaliste au sein de l’Europe ? dans le concert mondial ? Comment ne voient-ils pas que LEUR notion de révolution est finie ? Et que si révolution il doit y avoir, elle est ailleurs et à commencer dans la création d’une société:
-développant des notions d’activités professionnelles variables tout au long de la vie,
acceptant un libre départ à la retraite à l’âge de son choix, de 50 à 70+ ans, les revenus étant fonction de ce départ,
sachant inventer et créer, au travers de technologies de pointe, les nouvelles habitations, les nouveaux moyens de transport et de déplacement, les nouveaux modes de vie, ..
riche en liens entre générations, sexes, origines, couleurs de peau ou religions,
hyper-économe en énergie,
ouverte à l’Europe et désireuse de dépasser les frontières,
ouverte aux migrants à qui une participation à l’économie peut être proposée pour répondre à nos besoins, ainsi qu’un retour vers le pays d’origine après formation et aide à la réinstallation,
…
Mais, de tout cela, point n’est question aujourd’hui. Cette révolution n’est envisagée par personne. Si l’ambition de la gauche socialiste tourne autour du »care », c’est surtout de »take care of himself » que l’on entend parler dans ces manifs. Et à ce jeu, la droite est la plus forte: il est à craindre qu’elle nous le rappelle en 2012.
Les données principales de ce rapport (que vous aurez cœur d’aller lire sur les sites de l’un ou l’autre des rédacteurs) met en évidence une “surconsommation” des richesses naturelles de la terre par l’ensemble du monde en développement, c’est à dire non seulement les Etats-Unis et l’Europe, mais aussi certains pays en développement ou émergents.
C’est ainsi que les 31 pays de l’OCDE sont à l’origine de 37 % de l’empreinte globale de l’humanité sur la planète terre, que les seuls pays des BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine) y contribuent pour près de 30 % alors que les 63 membres de l’Association des Pays d’Asie du Sud-Est et de l’Union Africaine n’émargent que pour 12 %.
Mais allez donc vous “amuser” avec les tableaux interactifs qui permettent de juger de la production de carbone, des capacités forestières, de la pêche ou des superficies de terres agricoles ou de terres construites. A l’arrivée, les “gagnants” sont (toutes données cumulées):
les Emirats Arabes Unis, avec une “consommation” moyenne par habitant de 10,7 “hectares” de notre terre.
le Qatar, le Danemark (8,3), la Belgique (8), les USA (8), l’Estonie, le Canada (7), l’Australie, Koweït.
La France, précédée par l’Allemagne et suivie par l’Italie, atteint 5 “hectares” par habitant.
La “consommation” de ressources planétaires qui est requise pour un développement durable est d’environ 2 “hectares”. Au total, la population planétaire consomme une fois et demi ce que la terre est à même de lui fournir en matières de ressources naturelles et de capacité à régénérer les déchets carbonés. Le précédent rapport faisait état de 1,4 terre. Une projection vers 2050 montre que nous “consommerions” 2,8 terres chaque année … s’il en reste encore !!
Cette hyperconsommation des ressources de notre terre s’accompagne d’une dégradation environnementale, déjà engagée depuis plusieurs décennies dans les pays développés, et en croissance nette dans les pays en développement. Ceux-ci rejoignent les pays développés en matière de destruction des espèces (mammifères, oiseaux, poissons, reptiles, …)
Ce rapport souligne à très juste titre la tenaille ou le cercle vicieux dans lequel se trouvent piégés ces pays: la dégradation des écosystèmes affecte et affectera le futur de la santé, du bien-être et du devenir de ces pays qui sont les plus pauvres et les plus vulnérables. Or, ce sont eux qui ont aujourd’hui le plus besoin d’eau pure, de terres, de nourriture correcte, de carburants, d’énergie et de matières premières …, s’ils veulent mettre un terme à la pauvreté.
WWF, fidèle à sa doctrine, nous invite à dresser notre propre empreinte écologique et à nous engager à la réduire par des actions à la maison, en voyage, au bureau, à l’école, pour les achats, la nourriture, les jeux, .. C’est un début. Il n’est pas certain que cela suffise et nos sociétés se doivent de réfléchir vite et bien pour proposer des alternatives à la voiture en ville, à la consommation sans fin d’énergie électrique, à la réduction drastique des déchets à la source, etc ..
Il en est d’autres qui veulent employer des moyens de pression plus radicaux et qui n’hésitent pas à le dire et à le filmer (Grande Bretagne – Campagne 10/10/10).
Cette “création” a été retirée de la diffusion (http://www.1010global.org/uk/2010/10/statement-1010-uk-director), à la suite de réactions très défavorables, parce qu’elle était une “erreur” (mistake). Il s’agit bien davantage d’une FAUTE et surtout de la preuve, s’il en fallait encore une, du caractère idéologique et totalitaire de CERTAINS écologistes. En être arrivé à cette idée tordue, au point de “suggérer” la destruction physique et violente des récalcitrants à la lutte environnementale et à la réduction volontaire de ses productions de CO2 témoigne d’une perte totale de tous les repères démocratiques.
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