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Collecte des déchets: quel moyen de transport ?

Tag à Daoudabougou
Tag à Daoudabougou

La collecte des déchets ménagers dans une ville comme Bamako amène à se poser inévitablement la question du moyen de transport de ces déchets.
Si le Centre Ville, désireux de faire bonne figure, dispose de quelques bennes à ordures “offertes” par quelques entreprises françaises ou par des associations qui les ont rachetées, cela n’est pas le cas dans les banlieues. Ici, seules les charrettes à bras ou à âne ont droit de cité.
Or, la pression foncière amène à réduire de plus en plus les zones initialement destinées à recevoir temporairement les déchets, avant leur transfert vers une hypothétique décharge. Les “éboueurs” locaux, avec leurs charrettes, n’ont aucune possibilité de déverser hors de la ville les déchets qu’ils ramassent.
Notre association travaille avec un vieux B110 Renault. D’autres tentent le tracteur auquel est attelée une remorque. Quoi qu’il en soit, la motorisation est INDISPENSABLE, mais les moyens pour l’assurer font défaut.

Tag à Daoudabougou

Au sein des grands groupes français de propreté, de nombreux véhicules sont remplacés à l’occasion de renouvellement de marché, notamment en raison des contraintes environnementales: des flottes de véhicules gaz, par exemple, remplacent des véhicules gazole.
Ne serait-il pas possible que ces véhicules déclassés soient transférés vers des pays comme le Mali, sans attendre qu’ils soient devenus obsolètes et quasi en ruines ? Les champs d’épaves automobiles et poids lourds sont omniprésents. Une éventuelle aide fiscale, aide au développement en fait, ne pourrait-elle être imaginée afin que des véhicules, à peine amortis, soient remis aux pays émergents.
Quel types de véhicules ? des multibennes, des plateaux à ridelles, mais laissons la BOM aux quartiers de centre urbain lotis en collectif.

Tag à Daoudabougou
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Les “tags” qui illustrent cet article ont été saisis dans les rues du quartier de Daoudabougou en Commune V du District de Bamako. D’autres suivront.

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Les déchets, une ressource ?

Daoudabougou, le stade de football

Quand j’aurai compris pourquoi je ne parviens que difficilement à ajouter des photos à mes textes postés depuis un cybercafé de la banlieue sud de Bamako, j’aurai fait un grand pas dans la compréhension des interactions entre Internet Explorer et WordPress !
Il est devenu habituel en France et en Occident en général de proclamer que nos poubelles sont une source de revenus non négligeable. Cela est difficile à affirmer à Bamako, davantage encore que ce ne l’était à Alexandrie.
Mon observation concerne une banlieue populaire de Bamako, dans un quartier commercialement actif (marché, boutiques, …). Or les déchets qui y sont collectés 2 à 3 fois par semaine contiennent essentiellement des déchets verts et fermentescibles : beaucoup de feuillages provenant du balayage de la concession, des déchets de cuisine,…, un important fond de terre, de poussière, de cendres dont l’origine est également à rechercher dans le balayage de la cour et l’élimination des restes du foyer, et puis un peu de petits papiers divers, sales, sans valeur, beaucoup de sacs plastiques bleus ou noirs ou transparents, allègrement distribués par tous les commerçants, petits ou grands, très peu de plastique PET (on ne retrouve aucune bouteille d’eau, de très rares bouteilles de cola ou de soda), très peu de PEHD, si ce n’est quelques cuvettes ou bidons déchirés ou de vieilles chaussures plastiques.
Cela signifie, d’une part, que le niveau de vie de ce quartier n’entraîne pas la production de déchets valorisables et que, d’autre part, le peu de déchets qui peut être recyclable l’est dès la maison, où l’on met de coté tout ce qui pourra, un jour, être réutilisé ou vendu.
Cela n’empêche pas que de pauvres femmes nous suivent à la trace lorsque nous venons vider le camion, afin d’être les premières à récupérer les quelques sacs de caisse à peu près en bon état, qu’elles laveront et remettront en service. Hier, l’une d’elles faisait ce « travail » avec son bébé accroché dans le dos et sucé par les mouches agglutinées autour de la bouche et des yeux…

Une seule hypothèse de valorisation des déchets me semble réaliste actuellement : celle de la séparation des déchets fermentescibles de ceux qui ne le sont pas, afin de réaliser un compostage rapide. Ce « rapide » a pour objet de préciser que le coût de fabrication de ce compost doit rester symbolique afin que les agriculteurs et maraîchers y trouvent un intérêt et renoncent à demander à ce que les poubelles de la ville leur soient livrées telles quelles (avec les sacs plastiques).

Bamako: Pont des Martyrs
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Photos du Toubabou

Enfants de Daoudabougou
Camion bâché !
Ramassage des poubelles
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Toubabou à Bamako

Salut à l’hydrologue dont le titre ci-dessus est le nom de son passionnant blog. Lui à l’expérience du pays depuis quelques années déjà. Pour ma part, je viens d’arriver voici moins de huit jours et n’ai pour objectif que de rester trente jours. Retour en France pour Noël. Pour plus, plus tard, on verra…
Arrivé depuis une petite semaine, je n’ai pas encore mis les pieds à Bamako, me contentant d’apprendre à vivre dans mon quartier de Daoudabougou. La découverte de la capitale est au programme de ce week-end. Et apprendre à vivre n’est pas difficile quand toute une population ne cesse de vous saluer et de se mettre à votre disposition.
Ma mission est relative à un aspect extrêmement conflictuel de la salubrité publique : la collecte des ordures ménagères. Qui a la charge de cette mission ? Comment est-elle assurée au quotidien ? Ces derniers mois, de nombreuses colères se sont exprimées dans telle ou telle Mairie du District de Bamako parce que des tas d’ordures encombraient la voirie ou se déplaçaient devant les édifices des édiles.
Et l’on constate bien souvent que ce qui est enlevé à gauche, au motif de nettoyer une rue ou un petit quartier, est redéposé à droite parce qu’il y a tout simplement un espace libre (qui ne le restera pas très longtemps !).
L’association avec laquelle je travaille «recrute» des adhésions auprès des familles, de façon à financer véhicule et personnels chargés de cette mission de nettoyage. Mais comment convaincre les habitants de la nécessité de payer encore pour un service auquel ils pensaient avoir déjà payé ? Comment persuader leurs voisins de payer également, alors qu’ils n’ont parfois que la rue à traverser pour déposer leurs déchets au bord du marigot ? Comment garantir que le tarif demandé est un juste coût au regard du service rendu, alors que d’autres vivent de la collecte des déchets en demandant des sommes deux à trois fois inférieures, mais en se débarrassant du contenu de leurs charrettes le premier tournant venu ?

Voilà les questions de base. Ensuite, que faire de ce déchet ? Où l’entreposer, le stocker ? Comment le valoriser ? Est-il seulement valorisable ?

On a un peu de temps, on reviendra sur ces questions. Mais si vous, vous avez un avis … donnez-le.

PS: je mettrai les images demain, car je quitte la maison avec des jpeg et arrive au cybercafé avec des bitmap !!??