Depuis 48 heures,la blogosphère s’agite autour de l’imposture de Tom MacMaster qui a créé le personnage de la jeune Amina Abdallah, jeune syrienne homosexuelle, engagée dans les luttes de son pays et ayant récemment été enlevée.
Ce n’est pas Amina Abdallah: photo volée !
Quotidiens, magazines, agences de presse, radios (http://www.europe1.fr/International/Mobilis-tion-pour-une-bloggeuse-syrienne-578511/) et TV ont accordé du crédit à cette histoire et lui ont fait de la place dans leurs colonnes ou sur leurs ondes. (Faites une recherche Google sur « Amina Abdallah » et vous serez édifiés ! N’oubliez pas la requête « images »). Aujourd’hui qu’elle est démasquée comme manipulation, combien d’entre eux se sont excusés d’avoir transmis ou utilisé de fausses nouvelles ?
La communauté internet dans son ensemble est mise en cause par ce « faux » qui lui cause le plus grand tort. Les militants et résistants de Syrie, également, ont tout lieu d’être mécontents de cet usage inconsidéré de leur cause. Enfin, la communauté homosexuelle a été moquée et dangereusement exposée en servant d’appât pour le « roman » d’un imbécile.
Même si elle revêt, cette fois-ci, une importance exceptionnelle, cette affaire n’est pas la première. Elle n’est pas la dernière non plus. Et il est curieux que la presse (qui la condamne) ne s’interroge pas davantage quant à son comportement et son utilisation de l’internet et des réseaux sociaux. Les difficultés de diffusion de la presse écrite sont dues, pour une part, au développement de l’information instantanée. Pour contrer cette désaffection, la presse a, dans un premier temps, créé des doublures internet. Celle-ci n’ont rien changé aux difficultés. Désormais, la mode et la tendance sont à la fusion des rédactions (et des moyens) entre l’écrit et le web. Cela se traduit par:
une soumission à l’urgence, dictée par l’évènement, au risque de l’erreur.
une référence constante à ce qui se dit sur Facebook, Tweeter et autres, au point de considérer que ces outils sont des « faciliteurs » de démocratie (Démocratie-et-réseaux-sociaux) et que certains de leurs « leaders » sont les vrais initiateurs de mouvements de protestation. Hors du web, point d’info !
un mélange des genres entre articles traitant d’un fait et blog dissertant sur les conséquences de ce fait, le tout signé d’un seul et même journaliste.
la rédaction de papiers entièrement construits à partir d’informations glanées sur le net.
l’absence quasi totale de recul et de réflexion par rapport aux évènements. Le summum en la matière étant atteint lors des opérations de « Direct Live » qui ressemblent à un gigantesque jeu vidéo en temps réel.
L’internet, les blogs, les réseaux sociaux ne sont que des moyens de communication. On y trouve le meilleur comme le pire, l’Université comme le Café du Commerce, des militants sincères comme des manipulateurs, des passionnés altruistes comme des allumés de l’apocalypse 2012 …
L’anonymat et le déversement d’infos sans contrôle (y compris WikiLeaks (Les-mémos-de-WikiLeaks) ne sont aucunement des garanties de liberté et/ou de démocratie. Bien au contraire, ils sont les vecteurs de l’ignorance, de la manipulation et du totalitarisme. Et un « Internet fantôme » n’y changera rien. Nos journalistes et leurs organes de presse seraient bien inspirés de réfléchir un peu sur leurs relations avec l’internet. Cela semble plus urgent que de traquer et dénoncer les déviations sexuelles de nos élites ! En 1989, la manipulation de Timisoara (Roumanie) avait fait s’interroger la presse sur ses pratiques. Il n’est pas sur que cette sordide affaire de la Gay Girl en fasse autant en 2011 ..;
La reprise économique devait bien finir par arriver et, avec elle, la remontée des perturbations de l’environnement. L’AIE a publié le 30 mai un document soulignant que les émissions de CO2 induites par les consommations d’énergies fossiles ont atteint en 2010 le niveau record de 30,6 gigatonnes, soit 5% de plus qu’en 2008. Bien entendu, aussitôt, les experts et les diplomates s’affrontent pour évaluer les conséquences de ce « record ». Les premiers considèrent que la limitation de la hausse des températures moyennes dans le monde à 2°C est une cause de plus en plus difficile à défendre. En effet, il faudrait d’ores et déjà que la production de CO2 diminue, au lieu d’augmenter, ou, à tout le moins, qu’elle n’augmente que d’une infime proportion (0,3-0,5%) chaque année et pendant plusieurs décennies.
Quant aux diplomates, chargés de défendre les intérêts de leurs pays respectifs, les voilà s’affrontant sur la responsabilité et les devoirs des uns et des autres. Les « uns » étant les pays développés qui sont sommés de faire des efforts et de montrer la voie, au motif de leur « responsabilité historique ». Ils ont été, en effet, les premiers et sont toujours de grands consommateurs d’énergies fossiles afin d’assurer leur expansion économique ou simplement garantir le niveau acquis de celle-ci. En face d’eux, les « autres » sont les pays en développement, et notamment la Chine et l’Inde qui sont à l’origine de 75% de l’augmentation des émissions, selon l’AIE. Ces pays sont donc fermement invités à faire, eux aussi, des efforts en vue de la réduction de leurs émissions. Ils ont cependant tendance à se défausser quelque peu de cette responsabilité en arguant de l’immobilité des pays développés.
Ils sont également soutenus dans cette attitude par quelques groupements écologiques (RAC: Réseau Action Climat) qui défendent l’idée que « les pays riches délocalisent leurs productions vers les pays du sud, et donc délocalisent leurs émissions ». Cela n’est pas totalement faux. Cependant, cette position risque d’entraîner une grave erreur d’analyse sur le court terme. Les pays en développement ne sont plus, et la Chine en particulier, l' »atelier du monde ». Ces pays se développent désormais pour eux-mêmes: fer, acier, ciment, pâte à papier, engrais, automobiles, logements, trains, … font partie des plans de croissance. L’urbanisation avance à pas forcés.
Prenons l’exemple d’un pays dont on parle peu sous l’angle économique (mais davantage à propos de son éventuelle adhésion à l’Europe): la Turquie. Est-ce un pays développé ? Pas encore ! Est-ce un pays émergent ? Déjà plus ! Le 12 juin prochain auront lieu les élections législatives et le pays est traversé de caravanes sonores et animé de meetings colorés. Le parti AKP du premier ministre Recep Tayyip Erdogan est bien parti pour remporter ces élections … et les suivantes ! Il y croit puisqu’il articule sa campagne autour de l’année … 2023, l’année du 100° anniversaire de la proclamation de la République. Les slogans dressent un bilan des années 2002 à 2010. Ce bilan est un édifiant témoignage du développement exponentiel du pays. La production de CO2 n’est pas mesurée ! Mais la Turquie pouvait-elle, avait-elle le droit de faire autrement ?
Le budget de la santé est passé de 3,91 milliards de lires turques en 2002 à 13,4 milliards en 2010 (+242% !)
Le budget de l’éducation est passé de 7,5 milliards à 28,5 milliards (+280% !)
Le budget de l’enseignement professionnel de 2 millions de lires turques à 270 millions.
Les salles de classe sont passées de 100 élèves à 20 élèves.
Les unités de soins intensifs de 869 à 8100.
Les constructions de logements de 43145 entre 1983 et 2002 à 458758 entre 2003 et 2010.
Ce développement sera celui que prendront tous les pays émergents, aujourd’hui en Asie et en Amérique Latine, demain en Afrique. Il devient donc urgent de trouver une autre forme de développement et de cesser d’invoquer une impossible, une impensable décroissance. Les pays neufs n’ont aucun désir de décroître, ils ont l’ambition d’apporter à leurs peuples les « bienfaits » que nous avons connus depuis près d’un siècle, à défaut de quoi ces peuples émigreront ailleurs.
Il devient donc urgent de proposer des alternatives énergétiques plus conséquentes que les éoliennes ou les panneaux photovoltaïques, surtout si ceux-ci doivent être accompagnés de multiples bassins de stockage à plusieurs niveaux pour transformer une énergie volatile en énergie disponible.
Utopie ? que la mise en réseau mondial de la production, de la distribution et de la consommation d’énergie propre ? Car il existe toujours un lieu pour produire l’énergie capable d’alimenter le lieu qui en a besoin. L’information, le trafic aérien, la marché sont bien construits en réseaux mondiaux: pourquoi pas l’énergie propre ?
« Le Monde » daté de ce jour fait une double référence à des choix d’émigration que disent vouloir mettre en œuvre les jeunes du Portugal et de la Grèce.
Voilà donc des pays insérés depuis de nombreuses années dans la Communauté Européenne, qui font face à une crise économique d’une extrême gravité, et auxquels les remèdes préconisés et appliqués sont ceux de l’austérité, des économies budgétaires, de la réduction des salaires, pensions et avantages acquis, de la vente « par appartements » de tous les biens nationaux.
Leurs jeunes, formés et éduqués, mais sans travail, et/ou sans espoir pour l’avenir, ne voient d’autre solution que de partir, d’émigrer vers d’autres pays européens dont l’économie est présentée comme plus stable et plus riche d’espoir.
Nos gouvernements vont-ils encore réduire d’un cran ce que Schengen avait construit ?
A youth throws an object at riot police during a demonstration in central Athens on December 6, 2010. Groups of hooded students hurled stones and blocks of wood at windows of banks and shops in the centre of the Greek capital as they marched towards the parliament building to mark the 2nd year anniversary of the death of teenager Alexis Grigoropoulos who was shot dead by police. AFP PHOTO/ Angelos Tzortzinis
Comment ne pas comprendre que les temps des frontières imperméables seront bientôt révolus. Et qu’Internet, Facebook, Twitter et autres réseaux sociaux font de notre planète une communauté de plus en plus resserrée, uniforme et solidaire par la force des choses (même si les agitateurs politiques cherchent à prouver le contraire) ? Car ce que pourront peut-être obtenir les jeunes grecs ou les jeunes portugais (parce que la liberté de circulation existe encore), ce n’est pas autre chose que ce que réclament les jeunes maliens, les jeunes tunisiens ou les jeunes turcs: avoir un travail qui soit suffisamment rémunérateur et pouvoir accéder à un certain niveau de consommation. Avoir sa part du gigantesque étalage de biens que la société occidentale fait miroiter dans toutes ses vitrines.
Et il n’est aucune raison, aucune justification pour refuser à un grec, un portugais, un malien, un tunisien ou un turc, l’accès à ces biens tant convoités.
Cette nouvelle dimension de l’émigration-immigration devrait nous interroger et pousser nos hommes et femmes politiques à tracer de nouvelles frontières plutôt qu’à réactiver les barrières d’hier.
« Il dit qu’il méprisait leur projet et qu’organiser la fuite des gens était une œuvre de traître parce qu’elle empêchait d’entreprendre le changement à l’intérieur du pays. « Le changement dont ce pays a besoin ». Puis il se tut et au bout d’un moment, comme si une autre voix, eau vive, avait traversé l’épaisseur fossile de sa chair il ajouta: « Quand on ne peut rien changer pourtant il faut s’enfuir. »
Extrait de « Les hommes-couleurs » de Cloé Korman (Seuil), ce petit texte traite de la « fuite » des mexicains vers les USA. Mais la même phrase peut s’appliquer aux migrants tunisiens (surtout des hommes) auxquels on entend souvent reprocher qu’ils quittent leur pays au moment où celui-ci s’ouvre (un peu) à la liberté, et au moment où leurs bras et leur travail pourraient lui permettre de se développer.
Sous un aspect d’évidence, cette sentence rejoint le texte du roman de Cloé Korman: quand on ne peut rien changer pourtant il faut s’enfuir !
Tunisie, Egypte, là où l’on parle de « printemps arabe », les nouvelles orientations du pays, une nouvelle économie, tout cela sera bien difficile à mettre en place, si tant est que l’on y parvienne un jour. Et cela ne se fera qu’avec l’aide de l’Europe qui tergiverse tant et mieux. L’ouverture relative de ces pays devrait inciter à relancer au plus vite des coopérations, en matière d’études universitaires, en matière de créations d’entreprises, … L’Union pour la Méditerranée est quasi morte: il est l’heure de créer une nouvelle union pour la Méditerranée et peu importe son nom.
La nature même du « printemps arabe » montre que la revendication majeure des femmes et hommes qui manifestent est celle d’une autonomie économique et d’une possibilité d’accession à une forme de consommation (image de progrès) telle qu’elle est largement développée en Occident. Aux yeux du peuple, la nature du régime est avant tout condamnable, et condamnée, parce que la famille et le clan à la tête du pays se sont surtout servis sans mesure. L’Egypte prépare déjà un assouplissement des peines de Moubarak parce que celui-ci se dit prêt à restituer sa fortune mal acquise. En Tunisie cependant les commentaires vont bon train sur les millions amassés par Ben Ali, mais personne encore n’envisage comment les utiliser au profit de l’économie tunisienne. La question n’est pourtant pas neutre puisque l’on peut lire que ces détournements de fonds et ces achats d’or et bijoux représentent plus d’un PIB annuel du pays (39,56 milliards de dollars en 2009). Imaginez que l’Europe s’engage à y ajouter un montant identique en trois-quatre ans, ne croyez-vous pas que cela faciliterait un redémarrage économique du pays ?
Cette question des réfugiés tunisiens empoisonne l’atmosphère européenne. Une majorité de pays d’Europe est prête à revoir les principes de libre circulation de Schengen. Les commentaires les plus excessifs sont entendus, lus, écrits ici ou là. L’Europe s’habille des oripeaux de la xénophobie. En France même, les citoyens véhiculent ces commentaires avec un facilité toujours plus grande et en laissant libre cours aux amalgames les plus faciles. Immigration, insécurité, islamisme, sont mélangés et se répondent les uns aux autres pour expliquer toutes les difficultés de nos sociétés: vie dans les quartiers, chômage, crise économique … Le débat politique lui-même est simplifié à l’outrance. Le ministre de l’intérieur prétend vouloir limiter l’immigration officielle, tout en poursuivant ses attaques envers l’immigration clandestine, mais ce n’est là qu’effet d’annonce, histoire de tenter de reprendre quelques voix à l’extrême-droite. C’est très probablement dans son rôle électoral, mais ce n’est pas ce qui fait évoluer l’analyse des français. A tort ou à raison, ceux-ci jugent qu’il y a trop d’immigrés en France. Ce jugement s’appuie exclusivement sur l’affirmation d’un constat: « cela se voit » ! Constat raciste donc ! S’appuyant sur une différence de couleur de peau essentiellement ! Et faisant fi de l’existence de milliers de français originaires des DOM ou des TOM qui n’ont pas la peau blanche ! Mais tout le monde est dans le même sac ! Constat également que l’on « retrouve ces gens dans toutes nos grandes villes » ! Bien sûr, car là est le travail que nous leur réservons et qu’ils sont seuls à accepter: la construction, les travaux publics, la surveillance, la sécurité, le nettoyage et la propreté (des aéroports, gares, MIN, grandes surfaces), la collecte des déchets, … Un exemple ? Le Festival de Cannes donne l’occasion à quelques femmes de service d’un petit palace de se manifester et de réclamer la régularisation de leurs titres de séjour.
La gauche française est-elle capable de définir et de proposer une politique de l’immigration qui en soit une ? Au-delà de la critique violente de la droite, à laquelle il est reproché de faire une politique de droite, que formule la gauche ?
Pas grand chose, et comme vient de le souligner Ségolène Royal, elle est particulièrement mal à l’aise sur ce terrain.
Pourtant, des parlementaires de toutes tendances (majoritairement à gauche, cependant !) viennent de publier les résultats de l’Audit de la politique d’immigration, d’intégration et de codéveloppement, un audit initié voici plus d’un an par l’association « Cette France-là ». Curieusement, DEUX rapports sont publiés concernant l’ensemble des auditions. Le premier l’est par les parlementaires eux-mêmes et vous pouvez le trouver ici (http://issuu.com/smazetier/docs/rapport_de_l_audit_de_la_politique_d_immigration__?viewMode=magazine&mode=embed). Pas très facile à lire et non annotable !! Le second l’est (d’aujourd’hui) par l’association « Cette France-là » et vous pourrez le trouver ici (http://www.cettefrancela.net/actualites/article/l-association-cette-france-la-a). Il est intitulé « Rapport d’audit de la politique d’immigration de Nicolas Sarkozy. A de mauvaises questions, apporter de pires réponses ».
Rapport des parlementaires sur l’immigration (DR)
Il y a sans doute des divergences d’interprétation et de conclusions là-dessous. Mais lesquelles ? Après avoir lu le premier rapport, il faudra lire le second. Quoi qu’il en soit, le rapport des parlementaires a été froidement accueilli par la presse et notamment par Libé (http://www.liberation.fr/societe/01012336895-un-audit-timide-pour-la-politique-d-immigration), sous la signature de Catherine Coroller, qui l’a qualifié d »audit timide » qui ne se livrait pas à une critique très virulente de la politique d’immigration. Quant au second rapport, celui de « Cette France-là », il a été critiqué dans « Le Monde », sous la plume d’Elise Vincent, qui le considère comme « manquant de nuances et de contre-propositions ».
L’une des constatations de ce travail des parlementaires est de conclure que les immigrés « coûtent moins en prestations sociales que ce qu’ils rapportent ». Honnêtement, cette conclusion, montée en épingle par la presse de gauche est elle réellement une conclusion … de gauche ? Les immigrés ne sont-ils qu’une variable d’ajustement de notre économie ? Doit-on les accepter chez nous uniquement parce qu’ils « coûtent moins » ?
Il est heureusement des conclusions plus réalistes et plus humaines. Elles sont formulées par Françoise Laborde, sénatrice de Haute-Garonne.
Rétablir une procédure unifiée de la naturalisation.
Sécuriser le séjour des étrangers en sortant de la carte d’un an renouvelable, seule condition pour que les personnes s’investissent et se projettent dans l’avenir.
Suspendre toute politique de reconduite systématique.
Créer un droit à l’aller-retour.
Supprimer le ministère dédié.
Interdire toute performance chiffrée en matière de lutte contre l’immigration clandestine.
Mettre en place une politique européenne d’immigration commune, humaine, responsable et accueillante.
Harmoniser au niveau européen la gestion de la rétention administrative des immigrants clandestins sous contrôle de la Cour Européenne des Droits de l’Homme.
Créer un Office Européen en charge de l’immigration sous l’autorité de la Commission Européenne, faisant appliquer, par les services compétents, au niveau de chaque état, la politique d’immigration européenne.
Accentuer la coopération policière et douanière, sous l’autorité de l’Office en charge de l’immigration.
Instaurer une carte de résidence temporaire unifiée permettant aux ressortissants de pays hors de l’union de travailler librement sur l’ensemble du territoire de l’union.
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