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Egypte

Egypte: les condamnations à mort sont confirmées

Mohamed Badie, le chef des Frères Musulmans, voit sa condamnation à mort confirmée par le Tribunal de Minya samedi 21 juin.
Le même Mohamed Badie avait déjà été condamné à mort, deux jours auparavant, par un autre Tribunal !

Mais il n’est pas seul.
Ce sont plus de 1200 personnes qui avaient été condamnées à mort par ce Tribunal de Minya (voir ici (529-condamnés-à-mort:-l-Egypte-est-elle-devenue-folle) et ici (encore-683-condamnés-à-mort-à-Minya,-en-Egypte)). Nombreux étaient ceux qui affirmaient que ces sanctions ne seraient pas prononcées. C’est pourtant ce qui semble se préparer pour une partie d’entre elles, puisque parmi les 683 condamnés de fin avril, 496 ont été acquittées, 4 ont vu leur peine commuée en prison à perpétuité et 183 sont effectivement condamnés à mort.

Contrairement à l’affirmation péremptoire d’une personnalité: « Après avoir vu cette peine de mort s’abattre sur la tête des dirigeants, plus personne n’osera penser à s’attaquer à un commissariat ou une institution étatique. », nous pouvons être certain que tôt ou tard, et de façon inéluctable, les Frères Musulmans, les révolutionnaires, les libéraux, les laïques, … se soulèveront à nouveau afin de mettre un terme à la folie totalitaire du gouvernement égyptien. Les journalistes appelleront sans doute cela le « second printemps égyptien » ….

Egypte, une parodie de justice (C)Amnesty International
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Droits de l'homme

La guerre des deux islams

Ce n’est pas le propos de ce blog que d’expliquer ces divisions, il existe un bouquin qui tente une explication rationnelle. Il s’agit de « L’Islam contre l’Islam: L’interminable guerre des sunnites et des chiites », écrit par Antoine SFEIR. Ce livre a été publié en janvier 2013 et réédité en septembre 2013, malheureusement sans mise à jour, ce qui, compte tenu de la vitesse des évènements, le rendait déjà un peu dépassé.
Notons bien que l’auteur parle de l’interminable guerre des sunnites et des chiites, et qu’il ne parle pas de la guerre des sunnites contre les chiites, ou de la guerre des chiites contre les sunnites.
Les commentaires visant à rendre responsable de la situation actuelle en Irak, son Premier Ministre chiite, Nouri al-Maliki, en raison de son attitude discriminatoire à l’égard des sunnites, sont totalement irréalistes. Nouri al-Maliki n’a fait que mettre en œuvre une action de guerre d’un islam contre l’autre islam ! Tout comme Bachar el Assad mène le même « combat » dans son pays. Nouri al-Maliki n’est pas un « Chef d’Etat », il n’est qu’un militant d’une cause guerrière.

Les chiites ne représentent qu’une infime minorité des musulmans: sur 1 milliard 200 millions de musulmans dans le monde, ils ne sont que 105 à 110 millions, moins de 10 %. De façon générale dans le monde, ils se sentent opprimés parce que depuis le 7° siècle (depuis les tous débuts de l’Islam !), ils se sentent considérés comme des « hérétiques » ou des « mécréants ». Bien que globalement minoritaires, il est des zones du monde musulman dans lesquelles ils se retrouvent en majorité: c’est le cas de l’Iran où ils représentent 90% des musulmans, de Bahrein (70%), de l’Azerbaïdjan (75%), de l’Irak (60%), …
Les chiites sont, à l’inverse, particulièrement minoritaires en Afghanistan (15%), en Turquie (25%), au Qatar (20%), au Koweït (25%), en Arabie Saoudite (15%), … en Egypte où ils seraient de 800000 à 1 million, en Tunisie où ils sont ultra-minoritaires. Au travers de cet affrontement entre chiites et sunnites, nous retrouvons toujours la lutte d’influence entre l’Iran et l’Arabie Saoudite et/ou le Qatar, laquelle lutte d’influence explique beaucoup, beaucoup de choses.

Les courants de l’Islam (DR)Wikipedia

Le 19 juin, Dominique de Villepin a publié dans « Le Monde » un point de vue (http://www.lemonde.fr/idees/article/2014/06/19/le-triple-echec-du-recours-a-la-force_4441293_3232.html) en droite ligne de son intervention du 14 février 2003 devant le Conseil de Sécurité de l’ONU au cours de laquelle il a exprimé l’opposition de la France à une action militaire en Irak.Il y estime que depuis 2001 le recours à la force invoqué et mis en œuvre par l’Occident n’a systématiquement abouti qu’à une série d’échecs.
Tout d’abord, échec de ce qui est appelé « guerre contre le terrorisme », celle-ci n’étant qu’un fantasme dangereux faisant le jeu des extrémistes.
Ensuite, échec de cet objectif irraisonné: apporter la démocratie avec les chars et les avions ! Non seulement, chaque intervention ne laisse la place qu’à un pouvoir aussi sectaire que le précédent, si ce n’est pas davantage, mais les belles ambitions humanitaires ou civilisationnelles s’y embourbent totalement.
Et enfin, échec de la construction d’un Etat-Nation au moyen de la force. Partout, on a vu s’ouvrir les vieilles divisions ethniques, culturelles, religieuses.

Ces trois échecs sont les fruits amers d’une idéologie douteuse; celle de l’interventionnisme occidental afin, dit-on, de rétablir l’ordre, protéger les faibles, apporter la démocratie, punir les terroristes, … ce ne sont pas les justifications qui manquent ! Au final, rien de tout cela n’est réalisé. Et ce qui se passe aujourd’hui en Irak, qui s’est passé hier en Libye, se passera demain au Mali. Pourtant, l’obsession de l’engagement armé est si forte que ceux qui refusent d’intervenir en Syrie ou en Irak passent pour des lâches.

Dominique de Villepin conclut qu’il est temps de mettre fin à la « guerre contre le terrorisme », au bénéfice d’une action internationale de lutte contre le terrorisme qui soit judiciaire, économique, financière, technologique et qui s’appuie sur la garantie des frontières et le dépassement du clivage sunnites-chiites (ou chiites-sunnites !).

Cela ne demande que la détermination de quelques hommes et femmes de bonne volonté.

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Ecriture

Atelier d’écriture III

Le chœur des arts

24 mars 2014

Avec ses cheveux flottant au vent
et ses ballons roulant au sable,
le petit garçon est perdu au bas du tableau.
Toute la foule s’y répand
en un vaste enchevêtrement, un mélange, un brassage,
hommes et femmes, nus, se préparent à la baignade
par de longues reptations élastiques et animales.
Un doute nous assaille. Une vaste interrogation.
Pourquoi ce peintre du dimanche au coin droit de la plage ?
Pourquoi ce tableau au mépris des canons classiques ?
Pourquoi cette utopie chromatique, cette révolution esthétique ?
L’œuvre qu’il peint, cette forme rebelle au travail, est un collage de lignes qui se croisent régulièrement,
dont les couleurs complémentaire s’accordent et vibrent
sous son pinceau et ses brosses.
Un astre, tel une fleur dorée aux larges pétales s’y trouve.
Ce cœur battant irrigue toute la toile.
Comme des vagues de lumière rasante,
l’ensemble prend forme et les fleurs rêvent qu’il fait soleil.
Sur le fond du tableau, au sommet d’une courte falaise,
devant des collines crayeuses,
deux jeunes filles en amazone sur un cheval
dont la croupe s’orne d’une magnifique queue,
avancent en mesure.
Le ciel, en plein jour, s’illumine d’un cercle d’étoiles.
Nait alors une musique envoûtante, rythmée et primitive :
Celle du Sacre du Printemps.


Territoire sauvage

14 avril 2014

Il y avait bien dix minutes que le petit tas de poudre de cade avait été enflammé. La fumée s’échappait par les minuscules orifices du cône de terre cuite qui le recouvrait, et envahissait la pièce, totalement close, dans laquelle nous nous trouvions.

Sur le mur qui nous faisait face s’alignait une collection de masques africains. L’un d’eux, plus particulièrement, attira notre attention car il devenait vivant . Ses yeux mi-clos et sa bouche édentée nous appelaient vers lui, malgré son aspect mystérieux, énigmatique, un peu inquiétant aussi.

C’est alors, je crois, qu’il est descendu du mur après avoir pris corps. Sa parure de cauris s’était complétée d’un lourd pectoral de bronze sur lequel des rangées de coquillages formaient un décor géométrique. Plus bas, deux longues jambes athlétiques complétaient le personnage.

Il s’approcha de nous, se plaça entre nous deux et nous prit par la main. Il nous guida vers le fond de la pièce, au travers de la fumée, où une porte invisible s’ouvrit et nous laissa passer sans aucune intervention de quiconque.

Tous ensemble, nous fîmes notre entrée dans un territoire sauvage, sorte de lagune flottant dans les airs, un mélange de terre, de sables, de plantes évanescentes, de marais et marécages, de fleurs odorantes et entêtantes. Nous ne marchions pas vraiment, animés par un mouvement lent de déplacement auquel nous ne pouvions que souscrire.

Le ciel, d’un bleu rosé, était parcouru de nuages légers et éthérés qui se déplaçaient à vive allure en direction de l’horizon, comme des nappes colorées et silencieuses.
Après quelques instants de marche, nous arrivâmes sur les bords d’une vaste étendue d’eau, calme, à peine agitée de vaguelettes insonores, qui nous fit penser à la mer ou à un immense lac. Sa rive opposée était faite d’une haute falaise, à l’aspect rébarbatif et imprenable. Le sommet était cerné de nuages noirs d’où jaillissaient d’incessants éclairs. La quiétude du marais et de notre bord de lac tranchait singulièrement avec cette agitation tumultueuse. Entre la mer où notre esprit se coulait et la montagne où notre corps se serait épuisé, un étrange mariage se célébrait et nous invitait à entrer en communion avec les esprits.

Plantées dans le sable du rivage, des planchettes noircies se terminaient en statuettes africaines, ornées de ficelles et de cordes. A leur pied des volutes de fumée s’élevaient et s’éparpillaient dans un air étrangement odorant. Main dans la main, vêtus tous deux d’un rustique gilet en laine de mouton et dont l’odeur nous anesthésiait, nous nous élevâmes tout doucement, débutant une sorte de vol plané lent et presque immobile ….

 »Merde ! Ça fait mal, je viens de tomber du lit … »

C’était le Couvent des Carmes (DR)

Une escapade au couvent

16 juin 2014

L’Irlande est un bien curieux pays, où les Orangistes défilent parmi les racines pierres et les chênes couverts de gui, où les catholiques s’affrontent aux tanks anglais et barbouillent les murs de slogans vengeurs.

Le Couvent des Carmélites y est un bien curieux couvent, qui abrite quelques centaines d’enfants abandonnés par leurs mères sous la pression de la morale. Que reste-t-il d’eux ?

La sœur portière y est une bien curieuse religieuse qui monte sur la poutre, en ligne avec la crémaillère, avant de tomber en quenouille, robe par-dessus tête.

L’abeille brune y est un bien curieux insecte, qui glane son miel dans les fleurs de paille afin d’en faire une mousseline de sirop.

Et quant à moi, je suis un bien curieux narrateur qui vient de manger deux cookies au cannabis, cette sorte de chanvre amélioré. L’inspiration m’habite, je suis prêt à décoller… Mais pour aller où ?

Les allées rectilignes du jardin se mettent à danser, les carrés de jardinier, fleurs soignantes ou plantes carnivores, s’arrondissent ou ondulent sous le vent. Un sapin de satin joue du soir au matin. En automatique, les plantes aromatiques écartent les orties qui chatouillent. Je suis le jardinier créateur.

Si l’on veut bien tout d’abord écouter, nous apprendrons toutes les histoires que l’on doit vivre ensemble et nous ferons de chaque matin une fête bleue, une fête sauvage. Nous ne saurons jamais tout, ni tout à fait. Alors, laissons à la poésie, à l’amour et à l’imagination le soin de nous consoler.

Et peut-être que les sœurs du couvent n’attendent que nous pour célébrer le monde et le ré-enfanter. Allez savoir …

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Livres et lectures

Mali, ô Mali

Il n’était pas évident de lire ce livre dont le texte de présentation signé par l’auteur lui-même n’attirait pas très favorablement. En effet, partir à la rencontre du Mali actuel, en guerre, pour « rencontrer les femmes échappées de justesse aux horreurs de la charia, découvrir l’économie très puissante et très illégale dont vit grassement le Sahara, faire connaissance avec les soldats d’opérette terrorisés par les combats, voir comment bandits et djihadistes s’entendent comme larrons en foire, assister à l’arrivée des Français, … », tout cela paraissait bien schématique, bien réducteur.
Pourtant, outre « Madame Bâ » (2003), nous avions bien apprécié les réflexions mondialistes d’Erik Orsenna à propos du coton (« Voyage au pays du cotoné, 2006), de l’eau (« L’Avenir de l’eau », 2008) ou du papier (« Sur la route du papier », 2012) et, donc, une intelligente curiosité intellectuelle nous a poussé à lire « Mali, ô Mali ».

Stock édite cet ouvrage sous la catégorie des romans. Ce n’est pas tout à fat exact, même si les dialogues y sont riches et les situations parfois truculentes. Disons qu’il s’agit bien davantage d’une sorte de plaidoyer en faveur d’une thèse unique, et que pour assoir ce plaidoyer l’auteur a choisi de lui donner un fil conducteur qui en favorise la linéarité. Ce fil conducteur se trouve être Madame Bâ qui, telle Jeanne d’Arc, accompagnée de son petit-fils bombardé griot, retourne au pays pour le sauver (le pays) et y entendre des voix ! Mince différence avec notre Pucelle historique qui, elle, est allée sauver son pays après avoir entendu des voix !
Tout de suite, les choses se gâtent. Dès l’aéroport, Madame Bâ s’irrite de la présence de bonnes bourgeoises emperlées venues accueillir des Touaregs. Elle les agresse violemment en qualifiant leurs invités de « plaie de l’Afrique, ceux qui ont vendu nos aïeux noirs aux Arabes comme esclaves et qui vivent aujourd’hui de fortunes acquises par les trafics de la drogue, des armes et des otages ». Au griot qui s’indigne d’accompagner une grand-mère raciste, elle répond qu’il n’est qu’un imbécile et qu’elle lui expliquera (pages 30-32).

Madame Bâ a vraiment des idées toutes faites, découpées à la hache, puisées au fil des actualités de la presse et des organes militants. Lorsqu’elle part à Dakar afin de rencontrer ATT qu’elle aime bien, elle en revient avec des notions fort discutables en ce qui concerne la présence de ces fameux Touaregs dans le Nord-Mali. ATT lui dit que ce sont  »les Touaregs qui font le plus de bruit car ce sont eux qui aiment la guerre, le mouvement, les trafics. Mais dans le désert, ils ne sont qu’un sur dix, les dix autres sont peuls, songhaïs, maures » … (pages 242-244).
La répartition des populations, une notion fragile et difficile à manipuler, permet toute les interprétations. Quelle est la délimitation de la zone prise en considération ? Quelles sont les villes qui y sont incluses ? A quelle période faisons-nous référence ? Lors de l’indépendance acquise voici un peu plus de cinquante ans les populations de Kidal étaient majoritairement touarègues et celles de Gao l’étaient à quelques 40 %. Les choses ne sont plus les mêmes ? Cela justifie-t-il de parler d’un sur dix ?
Madame Bâ, qui a de la suite dans les idées, revient encore une fois sur cette question touarègue dont elle fait de sa solution la clé de voute de la crise malienne. C’est à la fin du livre (pages 396) « Touaregs, ô Touaregs, pourquoi vous laissez-vous représenter par les pires d’entre vous ? »
Tout comme elle ignore qu’actuellement il est bien impossible à un Touareg, à plus forte raison à un groupe de Touaregs, d’obtenir un visa pour la France et donc de se retrouver accueilli à l’aéroport, Madame Bâ ignore l’histoire de ce peuple en lequel elle ne voit que des voleurs et des trafiquants qui ont une vieille expérience: ils trafiquaient déjà les noirs !

(DR)

Madame Bâ a d’autres souffre-douleurs, et notamment les organisations internationales de l’ONU (pages 125-126). Nous ne sommes pas dans un roman, il suffit donc de 38 lignes pour stigmatiser une action (réelle ? imaginée ?) visant à faire fabriquer des demi-lunes de pierre (sorte de petites barcanes) afin de retenir les prochaines pluies pendant quelques instants. Ce sont des femmes qui sont payées pour faire ce travail  »pendant que les hommes somnolent ou parlotent; rien n’est perdu ! ». Effectivement, rien n’est perdu, Madame Bâ, puisque cet argent restera à disposition des femmes et sera peut-être réinvesti dans l’édification de greniers à mil ou l’achat de quelques chèvres ! Et puis, vous qui êtes si forte, Madame Bâ, pour parler de la limitation des naissances (qui est l’un de vos thèmes de prédilection), commencez-donc par apprendre ce qui fait la personnalité des femmes africaines. Est-ce Montreuil, ou bien est-ce votre « géniteur littéraire » qui vous éloigne donc tant de votre africanité ? Oui, chaque femme met au monde un peu plus de six enfants. Mais combien parviennent à l’âge adulte ?
Le Mali est aussi l’un des pays les plus pauvres du monde, l’un des derniers dans le classement de l’ONU. Quel est le facteur qui influe sur l’autre ? Est-ce la fécondité qui entraîne la pauvreté ? Ou bien, est-ce la pauvreté qui conduit les femmes a faire de nombreux enfants pour en garder quelques-uns ? Pour 1000 naissances vivantes au Mali, il y aura déjà 110 décès dans moins d’un an, soit 11 %. Et dans deux ans ? Et dans cinq ans ? Et dans dix ans ? Vous êtes sérieuse, madame Bâ, quand vous nous faites une comparaison avec l’Iran ? L’Iran, malgré ses inégalités, est la 21° puissance économique mondiale. L’Iran a un taux de mortalité trois fois inférieur à celui du Mali. Alors oui, l’Iran peut abaisser son taux de fécondité de 6 à 2 enfants par femme !!

Après lecture de ces quelques idées toutes faites, il nous reste l’essentiel, c’est à dire la défense de l’intervention française au Mali, la défense sans nuance de Serval, avec les légendes les plus tenaces, comme celle des forces djihadistes capables de parcourir les 640 kilomètres séparant Konna de Bamako en une journée et donc justifiant d’une intervention éclair (et peu légitime). Nous en avons beaucoup parlé ici, c’est pourquoi nous regrettons le manichéisme de Madame Bâ.

Il y a beaucoup de belles choses dans ce « roman », de séduisantes descriptions du Niger tout comme de généreuses descriptions du courage des Maliens, Mais pourquoi avoir noyé ces belles pages dans une compilation de positions dogmatiques ?

Erik Orsenna, vous avez déclaré que vous partagiez beaucoup des points de vue de Madame Bâ. Il vous faudra lui apprendre (lui réapprendre) au moins deux ou trois choses. La guerre dans son pays n’est pas que la somme de la lâcheté des militaires et de la cupidité des Touaregs. Ceux-ci ont une histoire qui ne se résume pas au trafic d’esclaves dans les siècles passés et de drogue au XXI° siècle. Enfin, la régulation des naissances ne s’impose pas en arrivant de France avec des valises de patchs contraceptifs.