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Tata Nano

Le constructeur indien Tata annonce la production d’une voiture de qualité, mais à un prix accessible pour plusieurs centaines de milliers d’individus.

Pour sûr, il y a quelques raisons de s’interroger en termes d’environnement. Encore faut-il savoir comment s’interroger. Certains lecteurs du “Monde” ( Eh oui, du “Monde” !!) sont allés jusqu’à écrire ça:

“ »la planète a t’elle besoin de 500 millions de machines polluantes de plus ? »”

ou ça:

“ »ce qu’il faut faire dans ce pays, c’est interdire les voitures individuelles »”

N’est-ce pas, ni plus ni moins, du RACISME ? A nous les belles autos dont on abreuve nos journaux et nos télés, à eux le transport en commun ou la marche à pied s’ils n’en ont pas les moyens !

Et ce raisonnement sera valable pour TOUS les produits de notre société de consommation qui ne manquera pas de devenir leur société de consommation. Et de quel droit le leur interdire ? Et de quel droit imposer à une partie du monde un développement différent de celui que l’Occident s’est généreusement accordé ?

Splendide question pour les écologistes qui ont à imaginer des schémas de développement MONDIALISES, alors même que toutes leurs théories visent à dénoncer la mondialisation !!

Car il est bien certain que mes petits gestes quotidiens ne suffiront pas à provoquer un grand changement:

  • récupérer mon eau de pluie (je le fais),
  • composter mes déchets organiques (je le fais),
  • changer mes ampoules électriques pour des “basse consommation” (c’est fait),
  • débrancher mes appareils électriques (j’ai installé des prises télécommandées pour fermer d’un coup mon équipement TV HiFi et mon équipement informatique),
  • éviter de prendre la voiture (je marche, je marche …),

Dans dix ans , il y aura deux à trois millions de Nano ! L’Inde a un parc automobile correspondant à 8 voitures pour 1000 habitants. L’Allemagne possède 450 voitures pour mille habitants.

Afin d’obtenir le même ratio, l’Inde doit passer de 8 millions de véhicules à 450 millions !!!!! !

Tata Nano (DR)

N’est-il pas urgent de parler de gouvernance mondiale ? de faire des propositions constructives et réalistes respectant les droits et devoirs de chaque pays ?

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Feu de cheminée et pollution

C’est à peine croyable ! A peine ai-je réagi à un article soulignant que les feux domestiques sont responsables d’une grande part de la pollution atmosphérique (cf post du 18/12/2007 Gestion des déchets: le parler vrai) et dans lequel je souhaitais (et en doutais …) un effort accru pour reconnaître et dire que ces feux produisaient aussi de la dioxine, que voici la nouvelle qui tombe: “Des experts dénoncent la pollution due aux chaufferies à bois”, publié dans Le Monde daté samedi 29 décembre !

Dans cet article que je vous invite à lire, un expert auprès de la Cour d’Appel de Grenoble pour les questions d’environnement va jusqu’à parler de “véritable chape de plomb et de malhonnêteté intellectuelle. C’est une véritable bombe à retardement sanitaire qui nous attend, similaire à ce qui s’est passé pour les incinérateurs”.

Des élus également semble se saisir de la question et il n’est que temps, car le nombre de projets de chaufferies à bois engagés est exponentiel.

Or, à lire les réactions (affligeantes!) des lecteurs du Monde à cet article, il est certain qu’il reste beaucoup de travail à faire pour aborder sereinement cette question et mettre en place une filière bois AVEC filtration des fumées. (ce sera plus cher !!)
Au travers de cette question, nous abordons la toute puissance de l’”idéocologie”© ou écologie idéologique qui dénonce “scientifiquement” pétrole et nucléaire mais propose l’alternative “verte” sans en avoir mesuré les inconvénients et sans même les avoir imaginés puisqu’elle ne raisonne qu’avec une seule obsession: CO2 libéré, et tonnes de pétrole économisées …. ( »Pensez-donc, c’est impossible, nous ne brûlons que des produits naturels ! »). Je me suis heurté, voici moins d’un an, avec des écologistes locaux sur cette question.

Un autre exemple de cette insuffisance d’anticipation et de cette pauvreté d’analyse concerne les carburants. Afin de remplacer tout ou partie du pétrole, le monde se couvre (avec la complicité des grandes multinationales agricoles !) de cultures destinées à la fabrication d’agro-carburants. Et ceci au détriment des cultures vivrières de première nécessité pour l’alimentation des régions en voie de développement. Le risque existe d’une catastrophe planétaire, la FAIM, bien plus proche de nous que le réchauffement de la planète ! La FAIM par absence de productions ou la FAIM par suite du coût trop élevé des matières premières alimentaires obligatoirement importées.