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Interview: Rhissa Rhossey parle de son peuple touareg

Rhissa Rhossey est un Touareg. Il a été combattant auprès de Manu Dayak lors de la grande rébellion des années 90 contre les pouvoirs au Mali et au Niger.
Infirmier, il est actuellement le responsable du centre de Santé de Tchirozérine (45 km nord-est d’Agadez).
Il est également poète et a publié en 2005 un recueil intitulé « Jour et nuit, sable et sang, poèmes sahariens » (Transbordeurs).
Rhissa Rhossey vient de vivre quelques jours en Isère, invité par l’Association « Yakhia Actions Nord Niger » (http://yakhia.sud-gresivaudan.org), dans le cadre du programme « Afrique Isère : une saison pour l’Afrique » (http://www.musee-dauphinois.fr/1966-ce-que-l-isere-doit-a-l-afrique-ce-que-le-monde-doit-a-l-afrique.htm) mis en œuvre par le Conseil général de l’Isère.
Nous l’avons rencontré et lui avons posé quelques questions en phase avec l’actualité.

Thermopyles :  »Quel sentiment éprouves-tu à être en France ? »

Rhissa Rhossey : Un sentiment très positif. Chaque jour, je rencontre beaucoup de monde et on parle beaucoup de mon peuple, mais c’est souvent dans l’ignorance. Les gens ont de l’ouverture, de la curiosité, ils veulent savoir, ils ont beaucoup à apprendre. Mais il n’y a pas assez de rencontres et cette méconnaissance crée des tabous, des préjugés. Pour connaître quelqu’un, il faut le rencontrer.

Th :  »A t-il été facile pour toi d’obtenir ton visa ? »

RR : Cela n’a pas été immédiat, il a fallu au dernier moment fournir des documents additifs au dossier initial comportant déjà de nombreux justificatifs de ce déplacement culturel. Je suis connu maintenant, je suis artiste et ils savent que je ne resterai pas en France et que je reviendrai dans mon pays. D’autres personnes n’arrivent pas du tout à obtenir leur visa.

Th :  »Dans le peuple touareg, parmi les jeunes, y a t-il des migrants qui partent pour travailler en Europe et mener une vie différente ? »

RR : Les jeunes de mon peuple n’ont pas ce réflexe. Dans leur majorité, ils n’ont pas cette idée et malgré d’énormes difficultés économiques, ils restent. Il y a des étudiants qui veulent poursuivre ou achever leurs études en Europe, mais ils veulent revenir au Pays. Ils n’ont pas la même attitude que les Africains que j’ai pu voir à Agadez et qui sont des gens souvent cultivés, qui ont des diplômes, qui ont souvent un peu d’argent et qui veulent changer de vie en partant pour l’Europe.

Th :  »Dans l’actualité, il est beaucoup question des Touaregs qui seraient mercenaires de Khadafi. Ceux-ci se défendent et disent qu’ils ne sont pas mercenaires mais qu’ils se battent pour défendre celui qui les a aidés. Qu’en penses-tu ? »

RR : J’ai ma vision et il y a celle des autres. Je pense que ce n’est pas une bonne chose de soutenir un dictateur qui tue sa propre population. Il est illogique de le soutenir. Il est au pouvoir depuis 43 ans, où il s’y est attaché et enraciné par la force. Mais il n’a pas le monopole de la sagesse. Face à lui, les rebelles, comme on les appelle, réclament un changement de régime afin que chacun d’entre eux puisse postuler à la construction de l’avenir du pays.

Th :  »Et alors, l’intervention de la « coalition » ? »

RR : Je ne suis pas d’accord avec cette façon de voir les choses. Regarde, en Côte d’Ivoire où Gbagbo se cramponne et où tous les jours il y a des morts … mais on n’y va pas. Il n’y a pas de solidarité de la part des pays arabes. Ils sont tous vulnérables, leurs jours sont plus ou moins comptés et ils ne sont donc pas dans un état d’esprit d’intervention. L’intervention actuelle est condamnable. Avant de passer à cette forme de violence, il aurait fallu rencontrer Khadafi, discuter avec lui, lui faire entendre raison. Mais là, c’est un prétexte pour rentrer en Libye. A mon avis, cela va se compliquer, un peu comme en Irak. L’Europe a équipé Khadafi en armements, même s’il n’a plus d’aviation. Nous allons vers le scénario d’une longue guérilla et la Libye est finie sous sa forme actuelle. Il n’est jamais trop tard, la coalition doit arrêter sa forme d’agression qui peut créer un énorme désaccord avec certaines grandes puissances, l’Allemagne, mais aussi la Chine et la Russie. En Afrique, l’opposition à cette intervention est grande : beaucoup ont espéré et espèrent encore dans le panafricanisme.

Th :  »Où en est la lutte du peuple nigérien et quels sont ses revendications essentielles ? »

RR : Le Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ) a affronté le dictateur Tanja. La Libye avait aidé à trouver une solution. Khadafi avait promis de l’argent et la rébellion a cessé. Tout l’argent promis n’a pas été donné. Le nouveau Président, Mohamadou Issoufou, est un espoir. D’abord, parce qu’il semble intègre et n’est pas compromis. Il attend le pouvoir depuis longtemps. Il a un programme et s’il s’y conforme, on peut avoir de l’espérance. Il est conscient des risques d’insécurité, personne ne peut ignorer les revendications des Touaregs.

Th :  »Quelles sont-elles ? »

RR : Ils veulent la gestion de leur territoire, avoir l’autonomie économique, politique, culturelle. Ils veulent des cadres touaregs dans les mairies, les gouvernorats, la police, l’armée, … L’Algérie l’a fait avec ses méharistes. Et au mali, ATT (Amadou Toumani Touré) a compris les besoins de développement, mais la rébellion est plus active et va vers l’autonomie définitive, en accord avec ATT. Au Niger, les Touaregs sont encore mal compris, leur volonté d’autonomie est incomprise.

Th :  »On va changer un peu de sujet et aborder la question de la présence d’Areva. Doit-il s’en aller ? Ou bien que faire pour que ça profite au pays ? »

RR : Les industries, l’uranium, le charbon, qui s’installent sur les zones de pâturage sont mal perçues, alors que le peuple n’a rien contre. Mais il n’y a même pas un manœuvre touareg qui travaille chez eux ! Tous les employés sont pris ailleurs. Pour avoir un emploi, il faut avoir le bras long. Les cadres cherchent parmi les leurs parce qu’ils ne connaissent pas les Touaregs. Des responsables locaux pourraient aider à l’emploi. Et là où une richesse est créée, il devrait y avoir des retombées : écoles pour l’éducation, centres de santé pour les malades, les femmes enceintes, fermes et jardins pour l’autosuffisance alimentaire, … Actuellement, rien n’est financé. Ni l’électrification, ni l’eau potable. Et pourtant, s’il fallait payer, on pourrait payer. Les routes qui servent à transporter votre uranium ne sont même pas refaites : ce ne sont que des trous !

Th :  »Qu’en est-il de la pollution radioactive ? »

RR : Je n’ai pas de connaissances là-dessus. Mais à Arlit, j’ai entendu dire que le taux de radioactivité est supérieur à la normale. Mais il faudrait que des experts indépendants et impartiaux aillent sur place et fasse un travail de mesure.

Th :  »Cet entretien se termine. Infiniment merci. Pour conclure, en tant qu’artiste et aussi en tant qu’homme libre et engagé, as-tu une espérance, un rêve qui puisse se réaliser ? »

RR : Pour mon peuple, qu’il ait plus de structures scolaires, plus d’autosuffisance alimentaire, plus de structures sanitaires.
Et pour le monde entier, une paix durable. La grande énigme est de savoir si l’on va atteindre ce rêve universel. Une nouvelle génération d’hommes de bonne foi va émerger, sans couleur ni religion, et va aider à construire ce monde nouveau.

Rhissa Rhossey

ERRANCE

Je rentrais

Des périples

Stériles

De mes errances

Sur le sable

Et sur la pierre

De la montagne

A la terre ferme

Pas une parcelle

De l’espace

Qui ne garde

Mes empreintes

D’errant

Ma caravane

Est sans attache

Mes horizons sans limite

Mes rêves

S’étalent

Et s’enroulent

Dans la toile

Du temps

Je fais du silence

Le sel de mon existence

Du passé le pilier

Pour soutenir

Le gouffre

D’une époque

De vertige

Le soleil avare de

Son éclat

A pris en otage

La lune

Dans son

Ténébreux sillage

La voie lactée

Veuve des chemins

Enchantés

Demande en vain

Aux filles de la nuit

Ses repères

Amanar

Reste silencieux

Son épée

Dans le ciel

Enfoncée

 »Avec l’aimable autorisation de Rhissa Rhossey (c) »

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Libye

Intervenir en Libye ?

Ainsi donc, l’Union Européenne et ses ministres-diplomates ne sont pas parvenus à une position commune à l’égard de la Libye. Il n’y aura pas d’intervention militaire avec pour but de créer une zone d’exclusion aérienne et de la maintenir active. Nombreux sont ceux qui parlent déjà de renoncement, d’abandon des populations libyennes, de renoncement face à un dictateur, accommodement avec des contrats de fourniture en pétrole ou de livraison de matériels ou technologies, … mais est-ce si certain ?…

Depuis le début de la crise, puis de la quasi guerre civile que se livrent les libyens entre eux, force est de constater qu’un continent entier se tait ou prend position avec les plus grandes circonspections: il s’agit du continent africain, celui qui devrait être concerné au premier chef puisque Khadafi, “roi des rois d’Afrique”, élu président de l’Union Africaine il y a tout juste deux ans, se voulait le héraut de la nouvelle Afrique. Il faut dire que Khadafi a généreusement aidé les chefs d’état africains et tout singulièrement ceux des états sud-sahéliens, Mali en particulier. Les investissements libyens sont extrêmement importants: hôtels, administrations,achats de terres auprès de la Compagnie du Niger, aide militaire, construction de mosquées, … la liste est très longue. Ces Chefs d’Etat sont probablement mal à l’aise pour sanctionner leur ancien (et futur ?) bienfaiteur.

Khadafi et le Chef de l’Etat mauritanien en 2009 (C)M.Rivière

Voici quelques jours déjà, l’accusation faite aux combattants touaregs, qui participent aux combats contre les révoltés de Libye, d’être des mercenaires avait soulevé leur indignation. Certains de leurs responsables ont fait savoir qu’ils ne s’agissait pas de mercenaires, mais de soldats appartenant à des tribus qui avaient depuis longtemps déjà déclaré allégeance à Khadafi.

Il y a quatre jours, c’est un ancien ministre du plan de Modibo Keita, Seydou Badian Kouyaté, qui appelait à une mobilisation des esprits en faveur de Khadafi, considéré par lui comme un grand Africain, au même titre que Modibo Keita bien sur, mais aussi N’Krumah ou Sekou Touré. Pour étoffer ses dires, il s’appuyait sur des requêtes formulées par des étudiants ou des groupes de femmes.

Et voici maintenant qu’un parti, le SADI, Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’Indépendance, se mobilise et convoque meetings et marches de protestation. C’est encore un petit parti, mais qui monte régulièrement dans les opinions des citoyens maliens et qui a fait figure honorable aux élections municipales de 2009. Par ailleurs, il est un soutien ferme des expulsés, ceux des maliens qui sont venus en France de façon plus ou moins officielle et qui en sont expulsés. A ce titre, il a joué un rôle actif dans le refus de signer les accords sur l’immigration proposés par la France (Brice Hortefeux-Eric Besson).

Donc ce parti se pose en défenseur de Khadafi (http://www.maliweb.net/category.php?NID=72427&intr=) et argumente ainsi sa position. Khadafi « fait face à une violente campagne d’intoxication dont le but est de convaincre l’opinion mondiale de légitimer une guerre de conquête coloniale des Etats-Unis et de l’Europe pour faire main-basse sur les richesses pétrolières ». Ajoutant qu’ »une agression contre le peuple libyen menace la paix dans les pays sahariens et affaiblit leur capacité à faire face à la menace terroriste ».

Malheureusement, la simplification et la pauvreté du débat au sujet de la situation libyenne (comme de la Tunisie ou de l’Egypte: on nous raconte la guerre ou les manifs, mais pas les positions idéologiques des uns et des autres) occultent complètement cet aspect des choses. Sans doute faut-il quand même tenir compte de ces informations qui prouvent, s’il en est besoin, que l’Occident ne sera jamais le bienvenu dans un conflit au Maghreb ou au Proche-Orient. A ce titre les appels à l’aide des révoltés doivent avoir une autre réponse que celle de la guerre.

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La voix touarègue

En complément du post (Le-Niger-la-France-et-les-otages) publié le 12 janvier dernier, voici l’une des contributions au blog “La voix touareg”. Elle est signée par Rhissa Rhossey (http://lavoixtouareg.blogspot.com/2011/01/cest-terrible-nous-ne-pouvons-pas.html), touareg, infirmier et poète.

Rhissa Rhossey (C)Hubert le Maréchal

Dans son point de vue, Rhissa Rhossey souligne l’impérieuse nécessité à aider le Niger, en particulier pour que ses jeunes aient une occupation et ne soient pas embrigadés par d’autres.

Rhissa Rhossey sera en France à partir du 18 mars prochain, dans le cadre du Programme « Afrique-Isère: une saison pour l’Afrique » (http://www.resacoop.org/actualites/detail.asp?id=764) mis en œuvre par le Conseil Général de l’Isère.

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Le Niger, la France et les otages

A deux occasions au moins, il a été question d’otages dans ce blog. A l’occasion de l’enlèvement de Camatte (Pierre-Camatte-et-les-Maliens-sans-papiers) et à l’occasion du décès de Germaneau (Les-migrants-du-Mali) (du décès et non de l’exécution !).

Les commentaires les plus grossiers que l’on peut lire dans la presse aujourd’hui ne changeront rien à l’affaire. AQMI cherche depuis des mois à faire tomber la France dans ses filets, c’est à dire à la pousser à la guerre.

Les deux jeunes gens enlevés et massacrés par AQMI l’ont été parce que les radicaux islamistes avaient besoin de compléter leur “stock” d’otages afin de faire pression sur la France pour qu’elle verse une rançon pour la libération des six otages d’Areva. Les choses ne se sont pas passées comme cela était prévu. Peut-être (peut-être..) l’un d’entre eux a t-il été tué par une balle française ou nigérienne perdue, tout comme cela s’est produit pour un capitaine de voilier tué dans le Golfe d’Aden par les militaires français venus le libérer des ravisseurs ? La guerre n’est pas un jeu vidéo où l’on joue de mieux en mieux à force de s’entraîner et où l’on peut gagner des vies !!

Alors rendons hommage à ces deux jeunes et fermons nos gueules sur les conditions de l’évènement. L’important n’est pas là.

L’important, c’est de savoir que la France, (et la démocratie en général), est prise dans un piège infernal, le piège que lui tend AQMI. D’un coté, préserver la vie des otages en payant des rançons (Camatte) ne fait que favoriser d’une part le business des rançonneurs et, d’autre part, enrichir les radicaux islamistes qui achètent de plus en plus d’armes et pèsent en conséquence de plus plus lourdement sur les populations locales.

De l’autre coté, s’engager dans les poursuites, ne pas lâcher prise, c’est s’exposer à des assassinats, voire à des bavures, mais c’est surtout s’engager dans un engrenage infernal: celui de la guerre ! Là est la question importante: comment la France, comment l’Europe, comment la démocratie en général peuvent-elles se sortir de ce piège et éviter une guerre en Afrique Sahélique ? Car il ne faut pas en douter, ce serait une guerre que nous ne gagnerons JAMAIS, ce serait notre Afghanistan à nous. Ce serait une guerre qui détruirait tout ce qui est encore bon des relations entre l’Europe et l’Afrique. Ce serait une guerre dans laquelle Maliens, Sénégalais, Mauritaniens, Nigériens, Burkinabés, … et tant d’autres encore, nous considèreraient comme des OCCUPANTS. Et c’est cela que veut AQMI.

Dans l’immédiat, après l’hommage, il convient de préciser que les associations humanitaires agissant en Nord Niger se mobilisent pour faire entendre la voix de l’amitié entre français et nigériens et pour sauver ce qui peut l’être des actions de solidarité.

Antoine et sa fiancée (DR famille)

« Suite aux terribles évènements qui se sont déroulés ce week-end avec l’enlèvement et l’assassinat de deux français au Niger, il me semble que nos associations (ANAN, Fandiyéma, ANRA, Enfance Afrique Solidaire, d’autres assos engagées au Niger…) et leurs membres pourraient se mobiliser pour faire entendre la voix de l’amitié entre les peuples français et nigériens ».

 »L’un des deux otages tué s’appelle Antoine Leocour. Il était très actif dans le monde associatif. Il avait effectué une étude sur la scolarisation d’élèves à Dogondoutchi pour une association franco-nigérienne, Tarbiyya Tatali basée à Rennes, l’été 2008. Son travail est en cours de publication. En fichier-joint une photo d’Antoine envoyée par la Présidente de Tarbiyya Tatali. »

 »Deux types d’actions pourraient être menées, si vous êtes d’accord pour une réaction collective : »
 »- rédiger collectivement et rapidement un communiqué exprimant notre émotion et notre indignation face à ce drame, ainsi que notre détermination à continuer nos actions au Niger dans un esprit de solidarité et de fraternité. »
 »- appeler à un rassemblement samedi 15/01 en fin d’après-midi (17h?) Place des Terreaux à Lyon, où serait lu (par l’Association des Nigériens et Amis du Niger) un message de soutien en direction des familles françaises et nigériennes touchées et de solidarité envers le peuple nigérien. »

 »Merci de réagir dans des brefs délais à cette proposition d’action, en la diffusant également à vos membres, amis et réseaux. Je n’ai pas l’adresse mail de toutes les associations travaillant au Niger. Pouvez-vous faire suivre ce message si vous avez des contacts d’autres associations? »

 »Merci. »

 »Pour Fandiyéma »

D’autre part, un blog « La voix Touareg » (http://lavoixtouareg.blogspot.com/) vient de voir le jour, à l’initiative de Bilalan Ag ganta Moussa. Il est l’un des interlocuteurs privilégiés des associations ci-dessus et il est l’organisateur du Festival d’Agadez auquel, vous verrez, nous ne sommes malheureusement pas conviés … Dans son texte écrit à propos du meurtre des deux jeunes français et des conséquences qu’il entrevoit pour l’avenir, il écrit: « Qui d’autre que nous même peut mieux gérer nos régions, nos terres, notre pays? » Puisse t’il être entendu.

Enfin, Le Point Afrique (http://www.point-afrique.com/) renonce à tous ses vols vers le Niger, vers le Mali et même (provisoire ?) vers le Tchad. Voilà également un des résultats attendus par AQMI: priver les populations des ressources touristiques afin, là encore, d’asseoir son autorité.