La collecte des déchets ménagers dans une ville comme Bamako amène à se poser inévitablement la question du moyen de transport de ces déchets.
Si le Centre Ville, désireux de faire bonne figure, dispose de quelques bennes à ordures “offertes” par quelques entreprises françaises ou par des associations qui les ont rachetées, cela n’est pas le cas dans les banlieues. Ici, seules les charrettes à bras ou à âne ont droit de cité.
Or, la pression foncière amène à réduire de plus en plus les zones initialement destinées à recevoir temporairement les déchets, avant leur transfert vers une hypothétique décharge. Les “éboueurs” locaux, avec leurs charrettes, n’ont aucune possibilité de déverser hors de la ville les déchets qu’ils ramassent.
Notre association travaille avec un vieux B110 Renault. D’autres tentent le tracteur auquel est attelée une remorque. Quoi qu’il en soit, la motorisation est INDISPENSABLE, mais les moyens pour l’assurer font défaut.
Au sein des grands groupes français de propreté, de nombreux véhicules sont remplacés à l’occasion de renouvellement de marché, notamment en raison des contraintes environnementales: des flottes de véhicules gaz, par exemple, remplacent des véhicules gazole.
Ne serait-il pas possible que ces véhicules déclassés soient transférés vers des pays comme le Mali, sans attendre qu’ils soient devenus obsolètes et quasi en ruines ? Les champs d’épaves automobiles et poids lourds sont omniprésents. Une éventuelle aide fiscale, aide au développement en fait, ne pourrait-elle être imaginée afin que des véhicules, à peine amortis, soient remis aux pays émergents.
Quel types de véhicules ? des multibennes, des plateaux à ridelles, mais laissons la BOM aux quartiers de centre urbain lotis en collectif.
Les “tags” qui illustrent cet article ont été saisis dans les rues du quartier de Daoudabougou en Commune V du District de Bamako. D’autres suivront.