Après le/la Covid. Il nous fallait partir et retrouver des lieux, des amis, des échanges, que la maladie et les confinements successifs avaient bien mis à mal. Nous sommes donc partis pour quasiment trois semaines (19 jours) et 3000 kilomètres à travers la Suisse, l’Allemagne (la Bavière), l’Autriche (la Styrie) et l’Italie (le Trentin et la Vénétie).
En Allemagne, ce fut d’abord Grafing, animée d’une fête bien traditionnelle, mélange de folklore et de religion catholique. Il y fut cependant question des trente ans de notre jumelage, également de politique lorsque la constitution de notre nouvelle Assemblée inspira à certains quelques pensées à propos de la République de Weymar, enfin de la découverte d’une forêt ( à Bruckberg) que choisissent celles et ceux qui ont opté pour la crémation, afin que soient dispersées leurs cendres.
Ce sont des motifs « généalogiques » qui expliquent le choix de l’Autriche et de sa province sud-est de Styrie, une province bien verte. Gaal, un petit village de moyenne montagne, fut notre pied-à-terre et nous permit de visiter Seckau et Judenburg. Dans cette dernière ville, ancien lieu de commerce avec Venise, un petit musée raconte l’histoire des juifs qui vivaient ici de la fabrication et du commerce de la valériane, et de l’extraction de minerai de fer. Ce musée parle également du circuit automobile de Spielberg, situé à moins de 10 kilomètres.
Puis ce fut l’Italie en deux étapes successives. Tout d’abord, une semaine à Roncone, dans le Trentin. En raison de la sécheresse, la commune de Tione di Trento (le Chef-lieu) fermait ses fontaines, parfois pour la nuit seulement, et en vidait d’autres dont l’eau en provenance du réseau se perdait systématiquement.
Puis Fiesso d’Artico, sur les bords d’une Brenta bien pauvre en eau ! Occasion de parler du jumelage avec Saint-Marcellin, de visiter les Collines Euganéennes, de partager avec les amis, de refaire (un tout petit peu) le monde et de profiter du soleil.
Dernière étape: le retour en France. Sur l’autoroute, entre Milan et Turin, nous dépassons une colonne de Fiat 126 qui ont bien du mérite à se déplacer à 90 km/h parmi les poids lourds sur la bande de droite. Nous faisons halte dans une station-service et les voici qui arrivent ! Elles sont onze voitures, fabriquées en Pologne (à Bielsko-Biala) entre 1973 et 1987 puisqu’elles ont une cylindrée de 600 ou 650 cm3. Leurs pilotes, partis de Pologne, rejoignent le lieu mythique des usines Fiat de Turin, après un périple de 1500 km.
3 320 000 exemplaires de la Fiat 126 ont été construits en Pologne entre 1973 et 2000.
Vive l’Europe !