« Le Monde » daté de ce jour fait une double référence à des choix d’émigration que disent vouloir mettre en œuvre les jeunes du Portugal et de la Grèce.
Voilà donc des pays insérés depuis de nombreuses années dans la Communauté Européenne, qui font face à une crise économique d’une extrême gravité, et auxquels les remèdes préconisés et appliqués sont ceux de l’austérité, des économies budgétaires, de la réduction des salaires, pensions et avantages acquis, de la vente « par appartements » de tous les biens nationaux.
Leurs jeunes, formés et éduqués, mais sans travail, et/ou sans espoir pour l’avenir, ne voient d’autre solution que de partir, d’émigrer vers d’autres pays européens dont l’économie est présentée comme plus stable et plus riche d’espoir.
Nos gouvernements vont-ils encore réduire d’un cran ce que Schengen avait construit ?
Comment ne pas comprendre que les temps des frontières imperméables seront bientôt révolus. Et qu’Internet, Facebook, Twitter et autres réseaux sociaux font de notre planète une communauté de plus en plus resserrée, uniforme et solidaire par la force des choses (même si les agitateurs politiques cherchent à prouver le contraire) ? Car ce que pourront peut-être obtenir les jeunes grecs ou les jeunes portugais (parce que la liberté de circulation existe encore), ce n’est pas autre chose que ce que réclament les jeunes maliens, les jeunes tunisiens ou les jeunes turcs: avoir un travail qui soit suffisamment rémunérateur et pouvoir accéder à un certain niveau de consommation. Avoir sa part du gigantesque étalage de biens que la société occidentale fait miroiter dans toutes ses vitrines.
Et il n’est aucune raison, aucune justification pour refuser à un grec, un portugais, un malien, un tunisien ou un turc, l’accès à ces biens tant convoités.
Cette nouvelle dimension de l’émigration-immigration devrait nous interroger et pousser nos hommes et femmes politiques à tracer de nouvelles frontières plutôt qu’à réactiver les barrières d’hier.
Rhissa Rhossey est un Touareg. Il a été combattant auprès de Manu Dayak lors de la grande rébellion des années 90 contre les pouvoirs au Mali et au Niger. Infirmier, il est actuellement le responsable du centre de Santé de Tchirozérine (45 km nord-est d’Agadez). Il est également poète et a publié en 2005 un recueil intitulé « Jour et nuit, sable et sang, poèmes sahariens » (Transbordeurs). Rhissa Rhossey vient de vivre quelques jours en Isère, invité par l’Association « Yakhia Actions Nord Niger » (http://yakhia.sud-gresivaudan.org), dans le cadre du programme « Afrique Isère : une saison pour l’Afrique » (http://www.musee-dauphinois.fr/1966-ce-que-l-isere-doit-a-l-afrique-ce-que-le-monde-doit-a-l-afrique.htm) mis en œuvre par le Conseil général de l’Isère. Nous l’avons rencontré et lui avons posé quelques questions en phase avec l’actualité.
Thermopyles : »Quel sentiment éprouves-tu à être en France ? »
Rhissa Rhossey : Un sentiment très positif. Chaque jour, je rencontre beaucoup de monde et on parle beaucoup de mon peuple, mais c’est souvent dans l’ignorance. Les gens ont de l’ouverture, de la curiosité, ils veulent savoir, ils ont beaucoup à apprendre. Mais il n’y a pas assez de rencontres et cette méconnaissance crée des tabous, des préjugés. Pour connaître quelqu’un, il faut le rencontrer.
Th : »A t-il été facile pour toi d’obtenir ton visa ? »
RR : Cela n’a pas été immédiat, il a fallu au dernier moment fournir des documents additifs au dossier initial comportant déjà de nombreux justificatifs de ce déplacement culturel. Je suis connu maintenant, je suis artiste et ils savent que je ne resterai pas en France et que je reviendrai dans mon pays. D’autres personnes n’arrivent pas du tout à obtenir leur visa.
Th : »Dans le peuple touareg, parmi les jeunes, y a t-il des migrants qui partent pour travailler en Europe et mener une vie différente ? »
RR : Les jeunes de mon peuple n’ont pas ce réflexe. Dans leur majorité, ils n’ont pas cette idée et malgré d’énormes difficultés économiques, ils restent. Il y a des étudiants qui veulent poursuivre ou achever leurs études en Europe, mais ils veulent revenir au Pays. Ils n’ont pas la même attitude que les Africains que j’ai pu voir à Agadez et qui sont des gens souvent cultivés, qui ont des diplômes, qui ont souvent un peu d’argent et qui veulent changer de vie en partant pour l’Europe.
Th : »Dans l’actualité, il est beaucoup question des Touaregs qui seraient mercenaires de Khadafi. Ceux-ci se défendent et disent qu’ils ne sont pas mercenaires mais qu’ils se battent pour défendre celui qui les a aidés. Qu’en penses-tu ? »
RR : J’ai ma vision et il y a celle des autres. Je pense que ce n’est pas une bonne chose de soutenir un dictateur qui tue sa propre population. Il est illogique de le soutenir. Il est au pouvoir depuis 43 ans, où il s’y est attaché et enraciné par la force. Mais il n’a pas le monopole de la sagesse. Face à lui, les rebelles, comme on les appelle, réclament un changement de régime afin que chacun d’entre eux puisse postuler à la construction de l’avenir du pays.
Th : »Et alors, l’intervention de la « coalition » ? »
RR : Je ne suis pas d’accord avec cette façon de voir les choses. Regarde, en Côte d’Ivoire où Gbagbo se cramponne et où tous les jours il y a des morts … mais on n’y va pas. Il n’y a pas de solidarité de la part des pays arabes. Ils sont tous vulnérables, leurs jours sont plus ou moins comptés et ils ne sont donc pas dans un état d’esprit d’intervention. L’intervention actuelle est condamnable. Avant de passer à cette forme de violence, il aurait fallu rencontrer Khadafi, discuter avec lui, lui faire entendre raison. Mais là, c’est un prétexte pour rentrer en Libye. A mon avis, cela va se compliquer, un peu comme en Irak. L’Europe a équipé Khadafi en armements, même s’il n’a plus d’aviation. Nous allons vers le scénario d’une longue guérilla et la Libye est finie sous sa forme actuelle. Il n’est jamais trop tard, la coalition doit arrêter sa forme d’agression qui peut créer un énorme désaccord avec certaines grandes puissances, l’Allemagne, mais aussi la Chine et la Russie. En Afrique, l’opposition à cette intervention est grande : beaucoup ont espéré et espèrent encore dans le panafricanisme.
Th : »Où en est la lutte du peuple nigérien et quels sont ses revendications essentielles ? »
RR : Le Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ) a affronté le dictateur Tanja. La Libye avait aidé à trouver une solution. Khadafi avait promis de l’argent et la rébellion a cessé. Tout l’argent promis n’a pas été donné. Le nouveau Président, Mohamadou Issoufou, est un espoir. D’abord, parce qu’il semble intègre et n’est pas compromis. Il attend le pouvoir depuis longtemps. Il a un programme et s’il s’y conforme, on peut avoir de l’espérance. Il est conscient des risques d’insécurité, personne ne peut ignorer les revendications des Touaregs.
Th : »Quelles sont-elles ? »
RR : Ils veulent la gestion de leur territoire, avoir l’autonomie économique, politique, culturelle. Ils veulent des cadres touaregs dans les mairies, les gouvernorats, la police, l’armée, … L’Algérie l’a fait avec ses méharistes. Et au mali, ATT (Amadou Toumani Touré) a compris les besoins de développement, mais la rébellion est plus active et va vers l’autonomie définitive, en accord avec ATT. Au Niger, les Touaregs sont encore mal compris, leur volonté d’autonomie est incomprise.
Th : »On va changer un peu de sujet et aborder la question de la présence d’Areva. Doit-il s’en aller ? Ou bien que faire pour que ça profite au pays ? »
RR : Les industries, l’uranium, le charbon, qui s’installent sur les zones de pâturage sont mal perçues, alors que le peuple n’a rien contre. Mais il n’y a même pas un manœuvre touareg qui travaille chez eux ! Tous les employés sont pris ailleurs. Pour avoir un emploi, il faut avoir le bras long. Les cadres cherchent parmi les leurs parce qu’ils ne connaissent pas les Touaregs. Des responsables locaux pourraient aider à l’emploi. Et là où une richesse est créée, il devrait y avoir des retombées : écoles pour l’éducation, centres de santé pour les malades, les femmes enceintes, fermes et jardins pour l’autosuffisance alimentaire, … Actuellement, rien n’est financé. Ni l’électrification, ni l’eau potable. Et pourtant, s’il fallait payer, on pourrait payer. Les routes qui servent à transporter votre uranium ne sont même pas refaites : ce ne sont que des trous !
Th : »Qu’en est-il de la pollution radioactive ? »
RR : Je n’ai pas de connaissances là-dessus. Mais à Arlit, j’ai entendu dire que le taux de radioactivité est supérieur à la normale. Mais il faudrait que des experts indépendants et impartiaux aillent sur place et fasse un travail de mesure.
Th : »Cet entretien se termine. Infiniment merci. Pour conclure, en tant qu’artiste et aussi en tant qu’homme libre et engagé, as-tu une espérance, un rêve qui puisse se réaliser ? »
RR : Pour mon peuple, qu’il ait plus de structures scolaires, plus d’autosuffisance alimentaire, plus de structures sanitaires.
Et pour le monde entier, une paix durable. La grande énigme est de savoir si l’on va atteindre ce rêve universel. Une nouvelle génération d’hommes de bonne foi va émerger, sans couleur ni religion, et va aider à construire ce monde nouveau.
ERRANCE
Je rentrais
Des périples
Stériles
De mes errances
Sur le sable
Et sur la pierre
De la montagne
A la terre ferme
Pas une parcelle
De l’espace
Qui ne garde
Mes empreintes
D’errant
Ma caravane
Est sans attache
Mes horizons sans limite
Mes rêves
S’étalent
Et s’enroulent
Dans la toile
Du temps
Je fais du silence
Le sel de mon existence
Du passé le pilier
Pour soutenir
Le gouffre
D’une époque
De vertige
Le soleil avare de
Son éclat
A pris en otage
La lune
Dans son
Ténébreux sillage
La voie lactée
Veuve des chemins
Enchantés
Demande en vain
Aux filles de la nuit
Ses repères
Amanar
Reste silencieux
Son épée
Dans le ciel
Enfoncée
»Avec l’aimable autorisation de Rhissa Rhossey (c) »
Renault m’a fait récemment parvenir une publicité, illustrée d’une crème anti-âge, me précisant qu’il y a plus efficace pour rajeunir mon ancienne voiture. Bravo à Renault qui suit parfaitement ses clients et sait leur rappeler que leur voiture vieillit, quand bien même la mienne n’a pas encore 5 ans !!
La méthode de rajeunissement proposée est ni plus ni moins celle de l’achat d’un nouveau véhicule. La prime à la casse laisse des traces. Selon le Ministère de l’Industrie, au 14 décembre 2010 ce sont 563434 véhicules qui ont été retirés du circuit en 2010 pour être conduits à la ferraille. Tous véhicules âgés, mais pas tous véhicules hors d’usage. Aucune réflexion n’a été entreprise pour savoir si certains n’auraient pas pu être recyclés auprès de jeunes, ou auprès d’associations, après expertise bien entendu. Mais tous ont été détruits au motif de la lutte contre la production de CO2.
Cet objectif au moins a t-il été atteint ? Pas si sur !
En 2009, la moyenne CO2 par kilomètre parcouru sur le parc automobile français tous âges confondus était de 176 g/km.
Après le retrait des véhicules concernés par la prime à la casse et leur remplacement, cette moyenne est tombée à 169 g/km en 2010. Soit sur la base de 12798 km parcourus en moyenne par chacun des 37,5 millions de véhicules français (UN pour DEUX habitants), la production de CO2 a été abaissée de 3,3 millions de tonnes en un an.
Or, dans le même temps, chaque voiture détruite a été remplacée par un véhicule neuf fabriqué sur l’une ou l’autre des chaînes de montage. TerraEco prend l’exemple d’une Laguna dont la fabrication est responsable de l’émission de 4,7 tonnes de CO2, un chiffre assez comparable quel que soit le type de véhicule. Ainsi donc les 563434 véhicules “échangés” dans le cadre de cette opération ont entraîné la production de 2,65 millions de tonnes de CO2.
Au total le bénéfice de l’opération n’est que de … 650 000 tonnes. Encore faut-il remarquer que ces calculs ne prennent pas en considération les coûts liés à la destruction des véhicules retirés de la circulation. Le bénéfice écologique de l’opération est donc quasi nul.
Certains vont se rassurer en disant que le nouveau véhicule va produire moins de CO2 pendant les quelques années de son existence et, donc, qu’à la longue, la balance sera moins négative. Oui, certainement, même si le gain restera à la marge.
Quant au bénéfice écologique personnel, prenons un automobiliste lambda qui a fait l’acquisition d’un nouveau véhicule qui produit 169 g au lieu de 176 g/km de CO2. Au cours d’une année (12798 km !), il économisera 90 000 grammes de CO2 ! Pour compenser les 4,7 tonnes liées à l’achat de son nouveau véhicule, il devra rouler avec son nouveau véhicule pendant … 52 ans. TerraEco a pris l’exemple d’une Twingo plus économe et le temps de conduite nécessaire n’est que de … 28 années.
Moralité: il y a encore beaucoup à faire pour réduire l’impact écologique de la voiture. Et ce ne sont pas les opérations de prime à la casse ou de prime de rajeunissement qui peuvent y contribuer. Ces opérations n’ont qu’un seul objectif; celui de maintenir en vie tout un secteur économique majeur dans notre pays comme dans tous les pays industrialisés. Ce secteur ne concernent pas seulement les fabricants d’automobiles ou d’accessoires, mais aussi le circuit des concessionnaires, des garages, des carrossiers, des additifs, des carburants, de la publicité, des routes, autoroutes et rond-points, et j’en oublie certainement.
2012 verra probablement apparaître les premières voitures électriques de qualité et de compétences (autonomie) suffisantes pour en faire de vrais véhicules. Connaît-on aujourd’hui le coût écologique de fabrication d’un tel véhicule et de ses batteries ? Connaît-on le cout écologique de la recharge de celles-ci et de son traitement en fin de vie ?
Renault (encore lui) fait de la Zoé (http://news.autoplus.fr/news/1437514/Genève-2011-présentation-stand-Renault-ZOE-PREVIEW) un vrai cheval de bataille. Mais toute la stratégie en reste encore et toujours à la voiture individuelle toujours et partout. Chaque année, le coût unitaire d’un ticket de train augmente, alors qu’il devrait diminuer, seule solution pour transférer des usagers vers ce moyen de transport collectif. Les parcs de stationnement à l’entrée des villes devraient être obligatoires et reliés au centre de la cité par un réseau dense et permanent de véhicules de transport en commun, sortes de taxis électriques gratuits. Il ne s’agit pas de supprimer la voiture individuelle, mais de ne lui laisser le champ libre que dans un domaine restreint dont la ville sera nécessairement exclue. Et pour cela, il faut faire évoluer (formation, conversion) tous les secteurs économiques précédemment cités. Une lourde charge …
Tout un changement de mentalité et de comportement.
“Accélérateur de citoyenneté”, c’est ainsi que sont qualifiés les réseaux sociaux d’Internet (Facebook, Twitter …) dans la dernière livraison de Télérama. D’autres journalistes ou commentateurs n’hésitent pas à les qualifier de moyens de la démocratie naissante dans les pays du Proche ou du Moyen-Orient. Or, rien n’est plus faux et dangereux que d’entretenir une pareille illusion.
Nous passerons, sans nous y arrêter outre mesure, sur le fait que les mêmes qui encensent aujourd’hui ces réseaux sociaux en les gratifiant de vertus qu’ils n’ont pas, sont ceux qui hier les dénonçaient comme des structures ultra-libérales, mondialisées et attentatoires aux libertés individuelles, voire incitatrices au suicide des adolescents.
Facebook et consorts ne sont ni l’un, ni l’autre. Ils sont des médias au même titre qu’en leur temps la presse et ses dazibaos, les tracts, les taguages de slogans de mai 1968 … Ils sont des outils de diffusion de masse des analyses, des informations, des mots d’ordre et des consignes. La seule différence (et elle est de taille) se trouve dans la vitesse de contact entre tous les destinataires, aussi bien à l’émission de la consigne qu’au retour de celle-ci par l’expression de ses conséquences et de ses résultats. Elle est également dans le nombre potentiellement illimité des contacts.
Mais tout ceci n’en fait pas un outil démocratique ou un “accélérateur de citoyenneté”. Le ‘Tea Party” aux USA, ou les “apéros-saucisson” en France prouvent, s’il en est besoin, que l’outil peut être utilisé pour les mots d’ordre et les actions les plus réactionnaires.
Dans le Maghreb, au Proche-Orient, au Moyen-Orient, les utilisateurs d’Internet et donc des réseaux sociaux se recrutent en priorité parmi les jeunes, et avant tout parmi les jeunes qui ont fait des études et qui ont un peu de revenus par l’emploi ou leur appartenance à une classe moyenne. Ce sont eux qui ont initié en Tunisie et en Egypte les révoltes que nous venons de vivre. La motivation profonde de leur mouvement est à rechercher dans une volonté d’accéder à la liberté de se déplacer et de voyager, la liberté d’entreprendre, la liberté de penser, la liberté de lire et de s’exprimer, la liberté de réussir, toutes libertés que l’Occident étale jour et nuit sur … l’Internet. Ce sont eux, d’ailleurs, qui, sans attendre des jours meilleurs, profitent d’une certaine désorganisation pour venir en Europe chercher ces libertés. Ces révoltes sont le fruit de la mondialisation des idées, du commerce, de la circulation des hommes et des biens.
Dans ce contexte, il est explicable que l’Internet joue un rôle d’intermédiaire médiatique primordial. Mais prenons garde cependant que les forces conservatrices ne sachent pas un jour s’en servir pour diffuser leurs messages. Si elles ne le font pas actuellement, c’est uniquement parce qu’elles recrutent leur clientèle dans des couches populaires, peu éduquées (souvent analphabètes) de la population. Dans les pays arabes et/ou musulmans, mais aussi en Europe où l’Internet devient très largement répandu, il n’est aucune raison de penser que les xénophobes de tout poil, les droites conservatrices opposées à l’immigration et à l’islamisation de notre société, ne soient pas capables d’utiliser l’outil. Il ne suffit que de trouver le ou les tribuns capables de théoriser un mouvement bien organisé et de le mettre en musique … de le mettre en ligne. Les signes de fragilité en ce sens ne manquent pas:
Le Monde vient récemment de mettre en évidence la prégnance du mot “juif” dans les requêtes Google émises en France.
Les théories du complot sont légion sur l’internet et nombreux sont les “groupes” qui les reprennent et les diffusent.
Et même les lecteurs-abonnés du Monde.fr donnent parfois une image qui fait honte d’appartenir à cette communauté. Ainsi quand ceux-ci considèrent majoritairement (dans leurs commentaires) que les Tunisiens qui arrivent en Italie sont des nervis de Ben Ali qui fuient leur pays. Ou lorsqu’ils pensent que la journaliste américaine agressée (coupable faiblesse des mâles égyptiens) dans une manifestation égyptienne (manifestation d’exubérance après le départ de Moubarak) l’a bien cherché à cause de sa tenue !
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