Petite histoire en photos pour bien comprendre comment assurer une collecte des déchets sans tout détruire: pratiques agricoles, emploi, solidarité sociale …
Dans toutes les banlieues de Bamako, les déchets sont collectés au moyen de charrettes à âne, voire pousse-pousse à bras.
Ces déchets sont parfois déversés en périphérie (mais comment s’y rendre avec une charrette ?), le plus souvent sur des tas déjà existants, parfois en pleine ville, et qui ne font que croître.
Les maraîchers qui cultivent les fruits et légumes vendus sur les marchés engraissent leurs terres avec les déchets prélevés dans ces dépôts sauvages. Fondamentalement, ils n’ont pas tort, compte tenu de la richesse de ce déchet en matières fermentescibles, en terre et en cendres.
La parcelle de gauche est recouverte de déchets pendant quelques temps. Puis, les parties non fermentescibles de ces déchets seront retirées et la parcelle sera plantée (parcelle de droite).
Tout ce qui est retiré est alors jeté au fleuve qui, en saison des pluies, assurera un grand nettoyage (ou remontera les déchets de quelques mètres sur la rive).
Nyama nyama, ce sont les déchets que collectent les bana bana, petits collecteurs indépendants.