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Feu de cheminée et pollution

C’est à peine croyable ! A peine ai-je réagi à un article soulignant que les feux domestiques sont responsables d’une grande part de la pollution atmosphérique (cf post du 18/12/2007 Gestion des déchets: le parler vrai) et dans lequel je souhaitais (et en doutais …) un effort accru pour reconnaître et dire que ces feux produisaient aussi de la dioxine, que voici la nouvelle qui tombe: “Des experts dénoncent la pollution due aux chaufferies à bois”, publié dans Le Monde daté samedi 29 décembre !

Dans cet article que je vous invite à lire, un expert auprès de la Cour d’Appel de Grenoble pour les questions d’environnement va jusqu’à parler de “véritable chape de plomb et de malhonnêteté intellectuelle. C’est une véritable bombe à retardement sanitaire qui nous attend, similaire à ce qui s’est passé pour les incinérateurs”.

Des élus également semble se saisir de la question et il n’est que temps, car le nombre de projets de chaufferies à bois engagés est exponentiel.

Or, à lire les réactions (affligeantes!) des lecteurs du Monde à cet article, il est certain qu’il reste beaucoup de travail à faire pour aborder sereinement cette question et mettre en place une filière bois AVEC filtration des fumées. (ce sera plus cher !!)
Au travers de cette question, nous abordons la toute puissance de l’”idéocologie”© ou écologie idéologique qui dénonce “scientifiquement” pétrole et nucléaire mais propose l’alternative “verte” sans en avoir mesuré les inconvénients et sans même les avoir imaginés puisqu’elle ne raisonne qu’avec une seule obsession: CO2 libéré, et tonnes de pétrole économisées …. ( »Pensez-donc, c’est impossible, nous ne brûlons que des produits naturels ! »). Je me suis heurté, voici moins d’un an, avec des écologistes locaux sur cette question.

Un autre exemple de cette insuffisance d’anticipation et de cette pauvreté d’analyse concerne les carburants. Afin de remplacer tout ou partie du pétrole, le monde se couvre (avec la complicité des grandes multinationales agricoles !) de cultures destinées à la fabrication d’agro-carburants. Et ceci au détriment des cultures vivrières de première nécessité pour l’alimentation des régions en voie de développement. Le risque existe d’une catastrophe planétaire, la FAIM, bien plus proche de nous que le réchauffement de la planète ! La FAIM par absence de productions ou la FAIM par suite du coût trop élevé des matières premières alimentaires obligatoirement importées.

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