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Ecologie

Ecologie et réflexion-conscience

Dans son édition du 18 mai, Le Monde présente un nouveau baromètre (TNS-Sofres-Publicis Consultants) consacré au moral économique des français. Ce baromètre a, bien entendu, pour objectif de placer le quotidien au cœur de la vaste campagne qui s’ouvre pour s’achever en 2012. Mon propos n’est pas du tout dans cette optique.

Je suis frappé par deux chiffres.

20% seulement des français se montrent confiants sur l’amélioration de la crise économique. A contrario, 77% n’attendent aucune amélioration. Ils sont 84% pour ce qui concerne la dette publique, 85% les retraites ou le pouvoir d’achat, 83% le niveau des prix, 84% le chômage, 71% les effets de la mondialisation, et 54% la compétitivité des entreprises françaises.Donc, globalement les français sont très pessimistes, voire très négatifs, en ce qui concerne l’avenir collectif de leur pays.

S’ils sont 84% à considérer que l’emploi ne va pas en s’améliorant, ils ne sont plus que …. 36% à se sentir menacés dans leur emploi. De la même manière, quand on leur demande si les intérêts des dirigeants d’entreprises et ceux des salariés vont dans le même sens, ils sont 84% à répondre NON. Mais si la question concerne les dirigeants de LEUR entreprise et eux-mêmes, ils ne sont plus que … 55%.

Il y a dans cette attitude une sorte de schizophrénie sociale. Il y a longtemps qu’on pressentait que la “crise”, en dehors de ses victimes que sont les travailleurs privés d’emploi, était surtout dans la tête de gens dont les revenus et le cadre de vie n’avaient pas beaucoup changé. Ce phénomène est quasi exclusivement français et il recouvre largement l’hyper-utilisation de médicaments tranquillisants ou antidépresseurs. L’angoisse n’est pas ressentie individuellement, mais collectivement. « Pour moi, cela ne va pas trop mal, mais la société, elle, est foutue ! ».

Alors se développent des idéologies, à l’extrême-gauche, comme à l’extrême-droite, qui n’ont rien à envier aux idées xénophobes et sectaires de la Ligue du Nord, par exemple. On parle de souveraineté nationale, d’autonomie régionale, de séparatisme, de rejet de l’autre, de création de deux euros, l’un du sud et l’autre du nord, de retour aux monnaies nationales, de fermeture des places financières, de décroissance, de vie autonome et relocalisée, … « Moi tout seul ou presque, je suis certain de m’en sortir en me démerdant bien; ce sont les autres qui me gênent et qui m’en empêchent ». Qui ne voit que cette idéologie ultra-présente, surexposée dans nos médias, nous mène tout droit à la fin de l’Europe, au retour aux particularismes nationaux et (qui peut en rejeter l’idée ?) aux conflits, voire aux guerres entre européens ? Qui ne voit que cette idéologie égoïste, malthusienne, ne peut qu’entraîner le rejet de l’autre, et avant tout le rejet de l’autre originaire de pays en développement ? Cela commence par le rejet de ses nourritures, de ses productions accusées d’être importées à grand frais. Cela se poursuit par le rejet de la découverte et de la connaissance, la dénonciation globale du voyage et du tourisme. Cela s’achève par le rejet de sa présence à nos cotés, de ses habitudes, de sa langue.

Je lisais ces derniers jours Pierre Teilhard de Chardin. Mais qui connait Pierre Teilhard de Chardin (http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Teilhard_de_Chardin) ?

« Car enfin, s’écrient-ils, ce vaste mouvement d’arrangement planétaire, si intéressant soit-il scientifiquement pour nous découvrir les voies secrètes de la Matière, ne serait-il pas par hasard (et par malheur …) un de ces phénomènes naturels aveugles qui, une fois lancés, s’accélèrent follement jusqu’à se détruire eux-mêmes ? Le siècle dernier aura connu, c’est possible, un optimum passager dans l’aménagement sur terre d’une Espèce parvenue aux limites confortables de son expansion et de ses inter-liaisons. Mais, par effet d’incontrôlable emballement, cet état de choses ne serait-il pas en train de se détériorer rapidement ? Regardez plutôt ce qui, en ce moment même, autour de nous se passe. »

 »Sous l’effet combiné d’un accroissement presque vertical de la population et d’un accroissement non moins rapide du rayon d’action (c’est à dire du volume) de chaque individu à la surface du globe, la Noosphère – comme vous l’appelez – après s’être épandue à l’aise dans des domaines encore inoccupés, commence décidément à se comprimer sur soi. Or cette mise progressive à l’étau n’est-elle pas accompagnée de toutes sortes de symptômes inquiétants ? »

 »- Epuisement rapide des ressources alimentaires et industrielles de la Terre. »

 »- Disparition et nivellement, sous une couche de culture neutre et homogène, des différences qui avaient fait, au cours de l’Histoire, la riche variété des produits humains. »

 »- Mécanisation (à la fois par l’industrie, par les institutions et par la propagande) des valeurs et des pensées individuelles. »

 »- Craquellement et morcellement des pays, séparés entre eux par l’excès même de la pression qui les rapproche … »

 »Pour des raisons inéluctablement liées aux forces biologiques de Reproduction, au pouvoir psychiquement agrégeant de la Réflexion, et enfin à la courbure fermée de la Terre, il est exact que l’Espèce, d’un même mouvement, se contracte sur soi et se totalise. Pas moyen d’échapper au serrage. Mais, de l’affaire, comment ne pas voir que, du même coup, l’Humain, en nous, bien loi de se perfectionner, se dégrade et se déshumanise ? »

 »Voilà ce que, au nom de réalisme, ou même de science, on nous répète sur tous les tons, en ce moment. »

 »Mais voilà aussi, justement, ce contre quoi je prétends me rebeller, de toutes mes forces, au cours de ces pages ».

 »Sur les prémisses du jugement à porter, impossible, bien entendu, de ne pas être d’accord. Au terme d’une période d’expansion couvrant tous les temps historiques (et la fin du préhistorique), l’Humanité vient d’entrer brusquement, c’est là un fait, en régime douloureux de compression sur elle-même. Après le pas initial de le réflexion individuelle, – après l’émergence décisive, chez l’Homo Sapiens à ses débuts, des forces de co-réflexion, – voici maintenant, pour l’Humanité pleinement déployée, le dangereux passage de la dilatation à la contraction: le délicat changement de phase … »

 »Au moment de faire ce nouveau pas dans l’inconnu, il est naturel que nous hésitions. Mais, pour nous rassurer, n’avons-nous pas la ressource de nous dire que, si les deux premières singularités franchies par notre espèce représentent manifestement chacune un succès de la Vie, la troisième (j’entends la “totalisation” où nous entrons) a toutes chances, en dépit de certaines apparences contraires, de marquer elle aussi, à sa façon, un pas en avant ? »

 »….. Chaque fois qu’un nouvel humain vient au monde, il trouve autour de lui d’autres humains pour le rassurer et l’initier aux gens et aux choses parmi lesquels il ouvre les yeux. Ce qui, inversement, fait la tragédie, chaque jour plus aigüe, des hommes pris tous ensemble, c’est que, de par les conditions mêmes du processus cosmique qui les engendre, se réfléchir et se co-réfléchir, pour eux, signifie (au moins dans un premier temps évolutif qui dure encore) s’éveiller tout seuls dans la nuit. Car l’homme-individu est essentiellement famille, tribu, nation. Tandis que l’Humanité, elle, n’a pas encore trouvé autour de soi d’autres Humanités pour se pencher sur elle et lui expliquer où elle va. »

 »… Voyons donc un peu si, à l’anxiété où nous jette en ce moment le dangereux pouvoir de penser, il ne nous serait pas possible d’échapper, – simplement en pensant encore mieux ? Et, pour ce faire, commençons par prendre de la hauteur, jusqu’à dominer les arbres qui nous cachent la forêt. C’est à dire, oubliant pour un moment le détail des crises économiques, des tensions politiques et des luttes de classes qui nous bouchent l’horizon, élevons-nous assez pour observer dans son ensemble, et sans passion, sur les derniers cinquante ou soixante ans, la marche générale de l’Hominisation. »

 »Placés à cette distance favorable, que voyons-nous d’abord ? et que remarquerait surtout, s’il en existait, n’importe quel observateur venu des étoiles ? »

 »Deux phénomènes majeurs, incontestablement. »

 »- Le premier, c’est que, au cours d’un demi-siècle, la Technique a réalisé d’incroyables progrès: non pas une technique de type dispersé et local, mais une véritable géotechnique, étendant à la totalité de la Terre le réseau étroitement interdépendant de ses entreprises. »

 »- Et le second, c’est que, durant la même période, du même pas et à la même échelle de coopération et de réalisation planétaires, la Science a transformé en tous sens (de l’Infime à l’Immense, et à l’Immensément Compliqué) notre vision commune du Monde et notre commun pouvoir d’action. »

 »J’aurai continuellement à insister sur la nature proprement (et non pas seulement métaphoriquement) biologique de ces deux évènements conjugués. »

 »… Comment douter un seul instant que, à travers les affres de la totalisation humaine, ce ne soit l’Evolution elle-même, et l’Evolution par son courant principal, qui, sous la forme de ce que nous appelons civilisation, continue tout droit sa marche en avant ? »

Ce texte est extrait de “L’apparition de l’Homme”, édité en 1956. Les écrits de Pierre Teilhard de Chardin ayant été publiés à titre posthume, il n’y est pas fait mention (dans le cas présent) de la date d’écriture. Qu’importe, le feu de ce texte emporte au loin bien de nos idéologies compassées.

Teilhard de Chardin dans le Désert de Gobi, lors de la Croisière Jaune (C)MNHN
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Egypte

L’eau du Fleuve-Dieu

90% des besoins en eau (domestique, agriculture, industrie, tourisme, …) de l’Egypte proviennent du Nil (http://fr.wikipedia.org/wiki/Nil). On comprend mieux alors la stupeur et l’effarement des autorités égyptiennes lorsqu’elles ont appris que l’Ethiopie, l’Ouganda, le Rwanda et la Tanzanie dénonçaient un accord vieux comme le monde et qui concernait la répartition des eaux du fleuve. Le Kenya également a fait savoir qu’il pouvait rejoindre cette position.

Le Nil à Aswan

Il existe un traité signé entre ces pays, le Soudan en plus, qui date de 1929, c’est à dire presque dans une autre histoire ! Ce traité a été amendé en 1959, mais les ratios de débit du fleuve accordés à l’Egypte et au Soudan sont restés inchangés, à savoir 55,5 milliards de m3 à l’Egypte et 18,5 milliards de m3 au Soudan. La somme de ces deux “concessions” représente 87% du débit du fleuve.De plus, un droit de veto est accordé à l’Egypte à l’encontre des travaux qui pourraient affecter le débit du Nil. L’attribution de ce droit de véto témoigne de l’esprit “inégalitaire” qui régnait lors des discussions: il n’est d’ailleurs pas un vain mot puisque Sadate avait proféré des menaces de bombardement de l’Ethiopie à propos d’un projet de canal d’irrigation.

Or, les pays d’amont réclament depuis plus d’une dizaine d’années la révision équitable de ce traité. Ils ont besoin d’eau pour leur irrigation et pour la construction de centrales hydroélectriques. Certaine de son bon droit et confiante dans le fait que les pays occidentaux ne s’engageront pas aux cotés des pays d’amont pour de grands travaux afin de ne pas lui déplaire, et quelque peu hautaine, l’Egypte fait la sourde oreille et préconise aux pays du sud qu’avant de revendiquer un nouveau partage des eaux, ils seraient bien avisés de faire un effort pour remédier aux pertes considérables d’eau du Nil liées à l’évaporation, aux pertes par infiltration ou par diffusion dans des marais.

Même si des efforts peuvent être réalisés, cela semble pourtant bien difficile de canaliser Nil Bleu et Nil Blanc, d’assécher des marais, de bétonner, étanchéifier et canaliser un fleuve. C’est n’avoir pour seul résultat que de contrarier la nature et de courir vers un désastre écologique.

Alors, il faudra bien arriver à s’entendre. Et si les pays du sud ont pris cette décision, c’est parce que les rapports internationaux sont en train de changer en Afrique et que la Chine, peut-être, pourrait aider ces pays à financer et réaliser leurs grands projets. Il faudra bien arriver à s’entendre et le plus tôt sera le mieux. Accessoirement, ce dossier est susceptible de réorienter quelque peu la politique de l’Egypte. Voilà un pays situé en Afrique, dont les racines profondes sont essentiellement africaines, mais qui tourne le dos à l’Afrique en voulant jouer un rôle majeur au Proche-Orient.

Le Nil à Disuk (Delta)

Cette histoire d’eau pourrait bien servir à l’Egypte, si elle modifie son comportement (http://hebdo.ahram.org.eg/arab/ahram/2010/5/19/egypt2.htm), de renouveau à sa politique africaine.

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Ecologie

Niqab, automobile et société social-écologiste

Voici quelques mois déjà (Deep-Ecology-Hard-Ideology), j’avais eu l’occasion de citer un blog “invité de la rédaction du Monde” et de lui faire reproche d’une attitude totalitaire et extrêmement radicale: Biosphère (http://biosphere.blog.lemonde.fr/). Les choses ne s’arrangent pas. Toujours aussi anonyme, voici qu’en quelques jours l’auteur y a redéfini les grandes lignes de la société qu’il nous appelle à construire.

Tout d’abord, un post intitulé “Porter la burqa ou conduire, il faut choisir”. La similitude avec un slogan antialcoolique s’arrête ici, car il ne s’agit pas de l’obligation individuelle de faire l’un OU l’autre au lieu de faire l’un ET l’autre, mais d’une quasi obligation sociétale d’autoriser l’un et d’interdire l’autre. Mais pas selon l’ordre auquel vous croyez !

En effet la conclusion de l’auteur (?) est celle-ci: « Conduire une voiture porte-t-il atteinte à autrui ? Oui parce que la généralisation de la voiture individuelle n’est pas possible. Oui parce que le réchauffement climatique perturbe tous les écosystèmes et les conditions de vie qui en découlent. Oui parce que les générations futures ne pourront plus disposer du pétrole, ressource non renouvelable. « Nous ne devrions pas avoir la liberté de prendre le volant ». Qu’une personne porte la burqa ne gêne qu’elle-même, dans ses mouvements et dans sa vision du monde. Qu’une génération entière veuille rouler en automobile, et cela nous précipite vers une crise écologique majeure ».

Or, porter la burqa ou tout autre vêtement masquant le visage me gêne et, à mon sens, porte atteinte à une liberté fondamentale: celle du libre commerce sexuel. Je ne prône pas une société permissive ou libertine, je manifeste tout simplement pour une société dans laquelle toute femme et tout homme est libre de rencontrer qui elle/il veut, de se reconnaître, d’échanger, de se mélanger et plus si affinités. Un vrai écologiste devrait comprendre que la seule méthode pour enrichir et embellir la race humaine est celle du croisement de ses diverses variétés. Le port de la burqa est une méthode à la fois individuelle (celle du mâle) et collective ( la micro-société culturelle et cultuelle) d’interdire à tout homme étranger (esquimau, africain, indien, andin, ouest-européen ou autre !!) de s’approcher des femmes. La burqa joue exactement le rôle du fil barbelé et des caméras de vidéo-surveillance que la bourgeoisie place sur ses villas: interdiction d’approcher.

Ceci dit, je ne crois pas aux vertus législatives en la matière mais bien davantage à des postures pédagogiques.

Alors, la voiture ? dont nous ne devrions pas avoir la liberté de prendre le volant ? La thèse abruptement conduite est celle d’Ivan Illich, que l’on peut résumer ainsi: Tout outil, lorsqu’il se développe excessivement et que le système qui le détient devient “monopolistique”, est contre-productif. C’est le cas de l’automobile, dont les embouteillages, les accidents, la pollution, etc… etc…, ralentissent l’efficacité initiale jusqu’à la rendre moins efficiente que … la bicyclette. Ivan Illich a fait la démonstration du principe pour la voiture qui ralentit, pour le travail qui appauvrit, l’école qui abrutit, la médecine qui rend malade…

Biosphère veut donc interdire la voiture. Voudrait-il interdire l’école ? Ou les médecins ? Un tel choix me paraît relever d’un principe totalitaire, alors qu’il m’aurait paru acceptable et progressiste d’interdire l’automobile en ville ou sur les trajets domicile-travail, de préconiser la fabrication de véhicules économes en énergie, de mettre un terme aux mythes de virilité et de conquête que “véhicule” la publicité automobile, …

« L’escargot construit la délicate architecture de sa coquille en ajoutant l’une après l’autre des spires toujours plus larges, puis il cesse brusquement et commence des enroulements cette fois décroissants. C’est qu’une seule spire encore plus large donnerait à la coquille une dimension seize fois plus grande. Au lieu de contribuer au bien-être de l’animal, elle le surchargerait. Dès lors, toute augmentation de sa productivité servirait seulement à pallier les difficultés créées par cet agrandissement de la coquille au-delà des limites fixées par sa finalité. Passé le point limite d’élargissement des spires, les problèmes de la sur-croissance se multiplient en progression géométrique, tandis que la capacité biologique de l’escargot ne peut, au mieux, que suivre une progression arithmétique ». Illich lui-même nous explique que l’escargot garde sa coquille.

Donc, point d’automobile dans notre société écologique future ! Trois jours plus tard, c’est au tour de la publicité, de la télévision, du sport et du tourisme de ne « pas avoir d’avenir dans une société social-écologiste », au motif que ces activités participent du consentement des masses à la reproduction de la société dominante !

La publicité, je veux bien. Le sport-spectacle et les hyper-revenus des stars du ballon rond ou de la raquette, je veux bien. Mais la télévision dans laquelle tant d’hommes avaient placé des espoirs de développement culturel à sa création ? Mais le tourisme et sa variante d’éco-tourisme ou celle du tourisme solidaire. Je connais des touaregs du Niger qui préparent un projet de tourisme solidaire parce qu’ils ont besoin de visiteurs, simplement pour vivre !

Ces mêmes écologistes qui manient aussi le catastrophisme (celui, naturel, du volcan comme celui, dramatique et industriel, de la plate-forme pétrolière) pour annoncer la fin prochaine de notre société et, tant qu’à faire, de notre planète, sont ceux qui ont tenté de mobiliser l’opinion internationale pour arracher un accord à Copenhague. Maintenant que l’échéance est passée, les voilà qui reprennent un discours encore plus radical, plus caricatural, plus totalitaire.

Croient-ils vraiment qu’en prêchant un monde rural sans voiture, sans tourisme, sans télévision, sans sport, (sans quoi encore ?) ils vont réussir à convaincre mon voisin de trier ses déchets, faire son compost, marcher à pied, économiser l’énergie, acheter local, … ? Non, mon voisin n’aime pas les idéologues.

Histoire d’introduire un peu de désordre, j’ai choisi une image publiée par Yves Paccalet (http://www.yves-paccalet.fr/blog/2010/02/14/ecrasons-linfame/) dans un post en faveur de la lutte déterminée contre burqa et niqab. Si je ne me trompe, Yves Paccalet est aussi en faveur d’une limitation draconienne (trop à mon gré) des “droits automobiles”.

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Divers

Nettoyage de printemps

Le 25 juin 2007, voici bientôt trois ans, je prenais l’initiative de créer ce blog. 147 semaines plus tard, j’y ai logé 178 articles, soit un peu plus d’un article par semaine.

Combien de visiteurs ? Presque 33000 à ce jour, soit 225 visiteurs par semaine, soit 32 par jour en moyenne. Il n’y a vraiment pas de quoi pavoiser !! Oh, je sais, certains blogs ont encore moins de visiteurs et restent strictement confidentiels. Voici presqu’un an (20-000-visites-en-deux-ans-…), j’avais analysé ce qui pouvait expliquer ce manque de lecteurs. Mes remarques restent toujours valables quant à la lisibilité et la visibilité des blogs du “Monde”. Elle est quasi nulle si vous ne faites pas partie des blogs de la rédaction et/ou des blogs invités (toujours les mêmes). Et « pour être mis en avant régulièrement dans la rubrique “Vos blogs” du site Le Monde, il faut avoir un blog de qualité ayant un contenu travaillé », dixit l’Equipe des Modérateurs en date du 14/03/2010. Voilà pour l’hébergeur. Je sais maintenant ce qu’il me reste à faire.

De façon plus générale, si je voulais être lu et commenté, il me faudrait parler de Sarkozy tous les jours, de préférence sur un ton critique et en cherchant la petite faille pour en faire un buzz (oh pardon, un ramdam !!!) ou bien alors attirer le chaland avec des images peu en rapport avec la réalité du sujet … Mais foin de toutes ces acrimonies.

J’ai pris la décision de faire un peu de nettoyage.

THERMOPYLES restera le blog des impératifs de la solidarité internationale, des relations entre le nord et le sud, … Pour cela, on y parlera toujours d’économie des énergies et des matières premières, d’écologie raisonnable, d’émigration-immigration, de développement, tous sujets qui conditionnent bien davantage l’avenir des Pays en Développement que le culte de la Terre Mère !

On y parlera toujours d’Egypte (où j’ai travaillé deux ans), du Mali (où j’ai aidé une petite structure de collecte des déchets à se mettre en place et où je parraine deux petites filles), du Burkina, du Niger, d’Amérique Latine, …

Mais on ne parlera plus de Saint-Marcellin, le vieux tout comme l’actuel, plus de Barbara ni de Françoise Sagan, ni de Malnuit, ni du Festival Marsiannes dont j’ai souhaité ici la relance en juin 2009, ni de jazz à Presles. Je retire tous ces articles (35 en tout) en les sauvegardant. Peut-être un jour se retrouveront-ils sur un autre blog ou sur mon site Internet. Si certains en désirent une copie, ils peuvent toujours en faire la demande …

Par contre, tant que j’en ai l’envie, je garde MA photo de la semaine et mes portfolios (on peut se faire de petits plaisirs !).

Et maintenant que le blog est à priori mieux recentré, je vous invite, lecteur, à commenter mes articles ….