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Ecologie

Niqab, automobile et société social-écologiste

Voici quelques mois déjà (Deep-Ecology-Hard-Ideology), j’avais eu l’occasion de citer un blog “invité de la rédaction du Monde” et de lui faire reproche d’une attitude totalitaire et extrêmement radicale: Biosphère (http://biosphere.blog.lemonde.fr/). Les choses ne s’arrangent pas. Toujours aussi anonyme, voici qu’en quelques jours l’auteur y a redéfini les grandes lignes de la société qu’il nous appelle à construire.

Tout d’abord, un post intitulé “Porter la burqa ou conduire, il faut choisir”. La similitude avec un slogan antialcoolique s’arrête ici, car il ne s’agit pas de l’obligation individuelle de faire l’un OU l’autre au lieu de faire l’un ET l’autre, mais d’une quasi obligation sociétale d’autoriser l’un et d’interdire l’autre. Mais pas selon l’ordre auquel vous croyez !

En effet la conclusion de l’auteur (?) est celle-ci: « Conduire une voiture porte-t-il atteinte à autrui ? Oui parce que la généralisation de la voiture individuelle n’est pas possible. Oui parce que le réchauffement climatique perturbe tous les écosystèmes et les conditions de vie qui en découlent. Oui parce que les générations futures ne pourront plus disposer du pétrole, ressource non renouvelable. « Nous ne devrions pas avoir la liberté de prendre le volant ». Qu’une personne porte la burqa ne gêne qu’elle-même, dans ses mouvements et dans sa vision du monde. Qu’une génération entière veuille rouler en automobile, et cela nous précipite vers une crise écologique majeure ».

Or, porter la burqa ou tout autre vêtement masquant le visage me gêne et, à mon sens, porte atteinte à une liberté fondamentale: celle du libre commerce sexuel. Je ne prône pas une société permissive ou libertine, je manifeste tout simplement pour une société dans laquelle toute femme et tout homme est libre de rencontrer qui elle/il veut, de se reconnaître, d’échanger, de se mélanger et plus si affinités. Un vrai écologiste devrait comprendre que la seule méthode pour enrichir et embellir la race humaine est celle du croisement de ses diverses variétés. Le port de la burqa est une méthode à la fois individuelle (celle du mâle) et collective ( la micro-société culturelle et cultuelle) d’interdire à tout homme étranger (esquimau, africain, indien, andin, ouest-européen ou autre !!) de s’approcher des femmes. La burqa joue exactement le rôle du fil barbelé et des caméras de vidéo-surveillance que la bourgeoisie place sur ses villas: interdiction d’approcher.

Ceci dit, je ne crois pas aux vertus législatives en la matière mais bien davantage à des postures pédagogiques.

Alors, la voiture ? dont nous ne devrions pas avoir la liberté de prendre le volant ? La thèse abruptement conduite est celle d’Ivan Illich, que l’on peut résumer ainsi: Tout outil, lorsqu’il se développe excessivement et que le système qui le détient devient “monopolistique”, est contre-productif. C’est le cas de l’automobile, dont les embouteillages, les accidents, la pollution, etc… etc…, ralentissent l’efficacité initiale jusqu’à la rendre moins efficiente que … la bicyclette. Ivan Illich a fait la démonstration du principe pour la voiture qui ralentit, pour le travail qui appauvrit, l’école qui abrutit, la médecine qui rend malade…

Biosphère veut donc interdire la voiture. Voudrait-il interdire l’école ? Ou les médecins ? Un tel choix me paraît relever d’un principe totalitaire, alors qu’il m’aurait paru acceptable et progressiste d’interdire l’automobile en ville ou sur les trajets domicile-travail, de préconiser la fabrication de véhicules économes en énergie, de mettre un terme aux mythes de virilité et de conquête que “véhicule” la publicité automobile, …

« L’escargot construit la délicate architecture de sa coquille en ajoutant l’une après l’autre des spires toujours plus larges, puis il cesse brusquement et commence des enroulements cette fois décroissants. C’est qu’une seule spire encore plus large donnerait à la coquille une dimension seize fois plus grande. Au lieu de contribuer au bien-être de l’animal, elle le surchargerait. Dès lors, toute augmentation de sa productivité servirait seulement à pallier les difficultés créées par cet agrandissement de la coquille au-delà des limites fixées par sa finalité. Passé le point limite d’élargissement des spires, les problèmes de la sur-croissance se multiplient en progression géométrique, tandis que la capacité biologique de l’escargot ne peut, au mieux, que suivre une progression arithmétique ». Illich lui-même nous explique que l’escargot garde sa coquille.

Donc, point d’automobile dans notre société écologique future ! Trois jours plus tard, c’est au tour de la publicité, de la télévision, du sport et du tourisme de ne « pas avoir d’avenir dans une société social-écologiste », au motif que ces activités participent du consentement des masses à la reproduction de la société dominante !

La publicité, je veux bien. Le sport-spectacle et les hyper-revenus des stars du ballon rond ou de la raquette, je veux bien. Mais la télévision dans laquelle tant d’hommes avaient placé des espoirs de développement culturel à sa création ? Mais le tourisme et sa variante d’éco-tourisme ou celle du tourisme solidaire. Je connais des touaregs du Niger qui préparent un projet de tourisme solidaire parce qu’ils ont besoin de visiteurs, simplement pour vivre !

Ces mêmes écologistes qui manient aussi le catastrophisme (celui, naturel, du volcan comme celui, dramatique et industriel, de la plate-forme pétrolière) pour annoncer la fin prochaine de notre société et, tant qu’à faire, de notre planète, sont ceux qui ont tenté de mobiliser l’opinion internationale pour arracher un accord à Copenhague. Maintenant que l’échéance est passée, les voilà qui reprennent un discours encore plus radical, plus caricatural, plus totalitaire.

Croient-ils vraiment qu’en prêchant un monde rural sans voiture, sans tourisme, sans télévision, sans sport, (sans quoi encore ?) ils vont réussir à convaincre mon voisin de trier ses déchets, faire son compost, marcher à pied, économiser l’énergie, acheter local, … ? Non, mon voisin n’aime pas les idéologues.

Histoire d’introduire un peu de désordre, j’ai choisi une image publiée par Yves Paccalet (http://www.yves-paccalet.fr/blog/2010/02/14/ecrasons-linfame/) dans un post en faveur de la lutte déterminée contre burqa et niqab. Si je ne me trompe, Yves Paccalet est aussi en faveur d’une limitation draconienne (trop à mon gré) des “droits automobiles”.

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Ecologie

Deep Ecology = Hard Ecology

Ce que l’on appelle Deep Ecology ne se traduit pas par Ecologie Profonde, mais par Ecologie Radicale. Quant à être une nouvelle idéologie, il n’y a aucun risque à vexer qui que ce soit en l’affirmant: les militants de la deep ecology sont les premiers à le revendiquer haut et fort.

Et comme toute idéologie, celle-ci commence par se choisir les bases d’une … religion. Sont déclarées hors-jeu toutes les religions du bassin méditerranéen, christianisme, judaïsme, islam, au motif que leurs fondamentaux n’accordent pas de place à la terre, à la nature. La bible et son Deutéronome sont considérés comme les commandements d’un chef de bande. La Genèse confie à l’homme toutes les créations des cinq premiers jours afin qu’il les domine, en lui recommandant de croître et de se multiplier. Il est vrai que, quelle que soit celle des trois religions que l’on prenne en considération, les exégètes et les théologiens ont bien du mal à déceler quelques racines écologiques. Donc la religion qui nous est proposée est celle de la déesse-terre, celle que préconise Evo Morales, la religion de Pachamama. Vous pouvez apprécier l’effort culturel qu’il reste à produire pour neutraliser près de 3000 ans d’histoire biblique et judéo-chrétienne !

Pachamama. Illustration traditionnelle

Autre idée forte d’une idéologie; se désigner des adversaires, et souvent plus que cela: des ennemis.

Le premier ennemi des écologistes radicaux, c’est celui qui conteste peu ou prou le réchauffement climatique et la part que l’homme y joue, quand bien même le ferait-il de bonne foi. Celui-là est un négationniste.

L’ennemi du second cercle, c’est le capitalisme dont il n’y a strictement rien à attendre et qui est qualifié de capitalisme brun ou de capitalisme vert-de-gris.

Quant aux ennemis du troisième cercle, ce ne sont ni plus ni moins que les états, accusés de “pratiquer le national-socialisme parce que contraints de mener une politique d’exploitation expansive” (Hans-Dieter Klein-1989).

Tout ce vocabulaire qui fait un peu froid dans le dos n’est pas fortuit, il n’est pas choisi au hasard, bien au contraire. Il véhicule une telle charge historique, politique, émotionnelle qu’il autorise tout militant de l’écologie radicale à “entrer en résistance”.

Il existe un blog (un peu “désagréable” par ailleurs, parce qu’anonyme) qui reprend quotidiennement cette idéologie: Biosphère (http://biosphere.ouvaton.org/) . Sous une présentation parfois “petite fleur”, c’est bien une nouvelle société qui est souhaitée (pédagogie de la catastrophe) et préparée (déclarations, symboles, manifestations). Un exemple de ce 5 février:

 »L’émission Globalmag, désormais diffusée du lundi au jeudi sur Arte, veut raconter de belles histoires, aborder l’écologie de manière positive avec lucidité sans être sinistre et cul-pa-bi-li-sant. C’est là un refus manifeste de la réalité à venir. La fin du pétrole accompagnera la fin de la civilisation thermo-industrielle, la fête est finie. Mais ce n’est pas de la morosité de reconnaître que les temps vont être durs, c’est de la lucidité, du réalisme, une attitude responsable. »
 »La culture occidentale centrée sur le développement nie cette évidence : même les civilisations sont mortelles. Toute chose naît, grandit et dégénère pour mourir à la fin. L’enfant voit le jour pour mourir un jour, comme les autres animaux, les plantes, la terre, le soleil. Mais le jeunisme incite à effacer les rides et à cacher les fins de vie ; le progrès technique loue les nouvelles inventions, mais oublie toutes les techniques obsolètes et les friches industrielles ; la croissance économique se veut sans fin sur une planète finie. La culture occidentale célèbre le développement, le culte du toujours plus, et nous obtenons un trop-plein, une démesure : suractivité, surdéveloppement, surproduction, surabondance, surpêche, surpâturage, surconsommation, suremballage, surendettement, surmédicalisation… Or, après l’exubérance de la vie, il y a le déclin. Après la consommation de masse, il y a les pénuries. Tout à une fin. Image anxiogène ? »
 »Puisqu’il y a une incompatibilité entre les croyances actuelles en une croissance sans fin et les limites biophysiques de l’économie, alors soyons heureux de vivre autrement, plus simplement. Nous allons mourir un jour ? La belle affaire ! Faisons de notre vie un amour de la vie toujours renouvelé, un amour de notre planète si belle dans le soleil couchant. Faisons vite tant qu’il est encore temps. La vie est si courte ! »

Mais dans la pratique, cela se traduit par:

  • une vie plus simple, dans laquelle sont relocalisées les productions et les consommations, limités les transports et déplacements, interdit l’usage non professionnel des voitures, … (les villes en transition de Rob Hopkins en sont la préfiguration)
  • la régulation de la population mondiale, le malthusianisme, …
  • la réorientation des sciences et des techniques vers une réappropriation par les gens autonomes. Un exemple: à la place de l’usine de charcuterie, c’est le cochon qu’on tue et sale avec l’aide des voisins. Et pour la robe, c’est la machine à coudre à commande au pédalier …

A titre individuel, peut-être est-il possible de suivre ces préceptes.

A titre collectif et sociétal, comment imaginer que pourront être évitées les décisions et actions coercitives que les tenants de l’écologie radicale justifient déjà au nom des guerres qui seront ainsi évitées ou minimisées ?

A titre universel enfin, qu’en est-il du développement des pays en voie de développement (PED) et qu’en est-il du développement de ceux qui n’ont encore rien (ni eau courante, ni électricité par exemple, …) ?

La deep ecology n’est qu’une idéologie très occidentalo-centrée (Avant-Copenhague-les-écolos-(certains)-s-énervent-…)

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Pétrole

Pétrole: le retour

Trois annonces en moins de 48 heures remettent sur le tapis la question du prix du pétrole et soulignent la complexité de la question. J’ai beaucoup d’affection pour Michel Rocard, mais il est un peu léger et réducteur de sa part de n’affecter qu’au seul rôle des spéculateurs et hedge funds la hausse de cette matière première. Dans un précédent post (Où-l-on-reparle-du-prix-du-pétrole-…] , j’ai eu l’occasion de le dire: la spéculation ne “prend” que sur un terrain favorable, elle ne fait qu’amplifier des mouvements de fond.

Plateforme pétrolière (C)Eric Riopel-GPL

Or, quels sont les mouvements de fond ?

1) L’Agence Américaine de l’Energie revoit à la hausse ses prévisions de consommation mondiale du pétrole. A cause d’une légère reprise en Occident, mais surtout d’une forte demande en Asie. Si la consommation mondiale a diminué de 1,79 millions de barils par jour en 2009 par rapport à 2008, elle pourrait ré-augmenter de 1,10 millions de barils par jour en 2010. Nous ne serions donc qu’à – 700 000 barils par jour de la consommation de 2008, année de la crise. Quelles seront les conséquences de cette reprise de la consommation ? Le prix du baril serait de 75 dollars d’ici à décembre 2010 « parce qu’une forte offre persiste sur le marché ». Qu’en sera-t-il en 2011 ?

2) La Banque Mondiale, pour sa part, s’attend à une demande faible en 2010. Elle estime que le prix moyen du baril serait de 63 dollars (lissé sur un an), au lieu de 55,5 dollars en moyenne en 2009.

3) Enfin, Francisco Blanch, analyste chez Merrill Lynch , est convaincu que le prix du baril va s’envoler de nouveau et ceci pour trois raisons:

  • parce que le marché du pétrole marche de pair avec celui des devises qui se préparent à de grandes tensions,
  • parce que l’OCDE poursuit une politique monétaire laxiste,
  • et parce que des mesures concrètes pour réduire la demande mondiale en pétrole ne sont pas adoptées.

Toutes ces raisons font que le prix du baril pourrait atteindre 82 dollars en 2010 et plus de 100 dollars à l’approche de 2011.

En bref, tout semble redevenir comme avant. Parce que l’on ne change ni de modèle de consommation, ni de modèle financier, ni de modèle économique, les mêmes causes produiront les mêmes effets. Il est même des commentateurs si optimistes qu’ils n’hésitent pas à annoncer le retour de la prospection pétrolière et des annonces faramineuses qui lui sont liées. C’est ainsi que dans le Golfe du Mexique et au large du Brésil, des gisements “géants” viennent d’être découverts … à 11 kilomètres de profondeur, sous une croûte de sel de 2 km et pour un coût de 240 millions de dollars LE forage !!

Ces “découvertes” ne font que ralentir quelque peu la baisse des réserves mondiales connues. Et, surtout, leur coût d’exploitation (est-elle seulement possible ?) ne saurait plaider en faveur d’un pétrole bon marché.

N’est-il pas temps de passer à d’autres modèles ?

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Ecologie

Trois ans pour sauver le monde

Lorsque l’on débat des questions de l’environnement et de l’avenir de la planète, la discussion et les interrogations en arrivent toujours à ce point d’écueil: “Mais alors, que faut-il faire ?”

Reconnaissons que, bien souvent, les propositions qui nous sont faites, généralement par les médias, manquent de crédibilité et de caractère démonstratif et probant. Les hommes n’ont pas envie d’agir sans savoir si leur voisin n’agit pas, aussi, dans la même direction. Mon récent post (Envoyé-Spécial-chez-les-décroissants) relatif à “Envoyé Spécial” moquait le coté caricatural de comportements tenus par des “décroissants”. Ce qui en ressortait avant tout était l’aspect individualiste de chaque comportement, se voulant de surcroit messianique. Une évolution des mentalités ne se fera qu’avec la participation et la conviction d’une MAJORITE des gens. il s’agit donc d’un mouvement qui doit être collectif.

Jean-Marc Jancovici et Alain Grandjean viennent de publier (en janvier, aux Editions du Seuil) un remarquable ouvrage. “C’est maintenant. 3 ans pour sauver le monde”.

Trois grandes parties dans ce livre. Tout d’abord un inventaire de toutes les bonnes et mauvaises raisons, explications, justifications qui autorisent que l’on ne fasse rien. Mais pas de description apocalyptique. Les auteurs ne croient pas à la vertu pédagogique des catastrophes pour faire bouger le monde. Ils ont la grandeur de croire davantage à l’intelligence et à la prise de conscience.

Seconde partie. Où l’on retrouve la finance et sa main-mise sur le monde. Ici nait une parabole qui deviendra le fil rouge de ce bouquin: celle des deux énarques pascuans (de l’Ile de Pâques). Celui qui ne savait pas compter mais qui savait entretenir les richesses de l’île, bois et poissons, en veillant à leur juste consommation et à leur nécessaire renouvellement. Et celui qui savait compter et qui créa le PIB pascuan, traduction du nombre d’arbres abattus et de poissons péchés, un PIB qui se devait de toujours croître. Cet énarque plaça ces richesses en bourse et invita à spéculer sur la croissance de leur production en oubliant tout simplement la simple reconstitution des stocks. De dérive en dérive, il en est venu spéculer sur l’argent (les coquillages) censé représenter les richesses que sont les arbres et poissons. Cette parabole est malheureusement exacte et les touristes qui visitent l’Ile de Pâques savent ce qu’il reste de cette culture: rien ou quasi.

Ici, pas d’imprécations contre le capitalisme ou les capitalistes, mais une pédagogique démonstration que la dérive est vieille … comme le monde et que nous, comme les pascuans,ne savons pas la voir à temps.

Enfin, une troisième partie ironiquement appelée “Y’a plus qu’à”. Façon d’introduire un catalogue raisonné, raisonnable et collectif, ou communautaire si vous voulez, au sens de la communauté de tous les hommes.

Il s’y trouve des comportements pour chacun, bien entendu, mais aussi des guides pour des choix politiques, des orientations économiques dont nous pouvons nous inspirer dans nos commentaires quotidiens et sans doute demain lors des élections européennes.

  • Introduire à tous les niveaux de décision un contrôle du coût énergétique de tout ce qui est entrepris ou construit, avec priorité à la réduction de ce coût.
  • Taxer l’énergie en faisant évoluer les permis d’émission de CO2.
  • Déconcentrer les villes, réaménager le territoire, reconstruire le tissu rural, …
  • Isoler les logements, tous les logements, y compris ceux des parcs HLM.
  • Réduire l’usage de la voiture, en termes de vitesse, kilométrage parcouru, énergie consommée, …L’objectif est celui d’une voiture confortable, relativement petite et consommant près de 1 litre aux 100 km. Réduire également l’usage de l’avion.
  • Utiliser l’Europe pour harmoniser politiques et législations, d’autant que le Traité de Lisbonne permet d’aborder les thèmes du développement durable, du commerce équitable, de l’élimination de la pauvreté, ..
  • Définir une politique industrielle de développement de nouvelles technologies: stockage de l’électricité, biomasse, ..
  • Réduire la consommation de viande et singulièrement de viande bovine.
  • Encourager l’Europe à dégager les financements d’un Plan de Développement Environnemental en jouant du critère d’exception (comme pour les banques !) afin de ne pas augmenter le déficit.
  • Remettre l’OMC sur la voie de négociations honnêtes afin de limiter le commerce international sur des principes environnementaux, tout en favorisant des règles d’égalité entre tous les pays.
  • Tenir les comptes des nations avec un autre outil que le PIB. Un outil tenant compte à l’actif des richesses naturelles y compris le patrimoine humain, et au passif des pollutions, exploitations, destructions, …
  • Changer de métier, réhabiliter le travail manuel, celui de l’agriculteur, du petit commerçant, de l’artisan.

Ces propositions n’ouvrent pas à une France des années cinquante comme se plaisent eux-mêmes à la présenter certains “décroissants”. Non, ce peut être un pays moderne et dynamique, inclus dans une Europe moderne et dynamique, curieuse à faire toujours mieux avec toujours moins d’énergie et de déchets.

Ces propositions sont à lire.

D’urgence.